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Résilience et vieillesse ne font pas toujours bon ménage

Résilience et vieillesse ne font pas toujours bon ménage

24 Heures9 hours ago
Opinion
Avec l'âge, le caractère peut changer et des compétences s'étioler ou disparaître, comme la capacité à rebondir. Chronique
Rosette Poletti Publié aujourd'hui à 19h05
Yvain Genevay-Montage Tamedia
«Mon père a toujours manifesté une grande résilience tout au long de sa vie. Abandonné à sa naissance, il ne s'est jamais considéré comme une victime, au contraire: il a fait un apprentissage, créé une petite entreprise, il s'est toujours bien occupé de sa famille et des autres, ses voisins, ses collègues… Retraité, il était chauffeur bénévole et suivait les matches de football. Aujourd'hui, il a 89 ans, il est veuf depuis dix ans et nous découvrons un homme différent, centré sur lui, sur sa santé . Il critique beaucoup, alors qu'il était plutôt positif et optimiste. Est-ce une situation fréquente? Je voudrais mieux le comprendre pour pouvoir l'aider davantage. Il vit chez lui avec l'aide d'un CMS pour le ménage et les soins.» Résilience et grand âge
Il s'agit là d'une situation qui, pendant longtemps, n'a pas fait l'objet d'études. Ces deux dernières décennies, avec le nombre grandissant de personnes très âgées, on cherche à mieux comprendre comment et pourquoi des personnes qui ont été résilientes toute leur vie perdent cette compétence dans la vieillesse . Être résilient, avoir la capacité de faire face aux épreuves et de rebondir, c'est magnifique, et les personnes qui en sont capables sont nombreuses. Pourtant, il ne s'agit pas forcément d'une compétence que l'on acquiert une fois pour toutes. Une accumulation des difficultés, la perte d'un environnement essentiel, l'arrivée de la vieillesse, avec la disparition des caractéristiques qui permettaient la résilience, peuvent provoquer un changement.
Ce que l'on a appris de la diminution de la résilience dans la vieillesse, c'est que les conditions qui favorisaient cette capacité à rebondir s'étiolent ou disparaissent, comme:
- La mobilité et la bonne santé, qui permettaient de pratiquer des actions valorisantes comme le bénévolat, l'aide pratique aux autres ou le maintien du réseau social.
- L'estime de soi, qui prenait notamment sa source dans la fierté d'être responsable de sa vie et de se sentir utile aux autres.
- La possibilité d'avoir du soutien émotionnel grâce aux gens que l'on côtoie ou dont on s'occupe.
- Les stimulations mentales, à travers l'exercice de rôles divers dans la communauté.
Il y a aussi ce qui change à l'intérieur de la personne qui entre dans la vieillesse:
- La maladie physique, qui peut devenir chronique et causer beaucoup de stress.
- La difficulté à bien voir et bien entendre, qui limite les échanges.
- L'accumulation des pertes: veuvage, déménagement, retraite, amitiés…
- La diminution de la plasticité cérébrale.
- L'isolement et parfois la dépression.
Il arrive, comme chez le père de notre correspondante, que le caractère se modifie, ce qui est toujours difficile à accepter pour les proches: «Elle a tellement changé», «Il n'est plus comme avant!» Tous les facteurs décrits ci-dessus expliquent ce changement. Ce qui avait permis cette capacité d'adaptation et cette possibilité de rebondir après une enfance traumatisante n'est plus là et des souvenirs tristes «remontent»; l'équilibre est rompu et, parfois, quelqu'un de positif et bienveillant peut devenir amer et critique, centré sur sa santé, se plaignant de ses nombreux symptômes physiques tout au long de la journée. Que peut-on faire pour aider?
Tout d'abord, accepter cette personne comme elle est maintenant. La vie n'est jamais un long fleuve tranquille et la personne en question fait du mieux qu'elle le peut avec une situation qui s'est modifiée. On a trop tendance à regretter ce qu'elle était, à mesurer ce qui a changé. Aujourd'hui, on a la chance de rencontrer quelqu'un qui fait face comme il le peut à ce que la vie lui apporte, qui est autre que ce qu'il a été et qui changera encore.
Ensuite, il s'agit de voir ce qui pourrait l'aider à vivre: son environnement est-il rassurant? Qu'est-ce qui peut être fait pour qu'il n'y ait pas de stress surajouté? Qui passe voir le père dont il est question plus haut, à quel rythme? Se sent-il en sécurité? Comment peut-on l'aider à maintenir son réseau social? Peut-il téléphoner, envoyer des e-mails, se déplacer pour voir des amis au café du coin ou au club d'aînés? Sinon, comment pallier ce manque? S'il le peut encore, a-t-il des activités physiques adaptées?
Les activités valorisantes sont particulièrement importantes pour favoriser le maintien de la résilience. Je me souviens d'une très vieille dame qui marchait difficilement et venait en taxi dans une université de New York. Elle s'installait dans la cafétéria et rapidement, de nombreux étudiants venaient l'entourer. Elle était d'origine russe, parlait six langues, avait été professeure d'anglais. Elle avait vécu le Goulag en Sibérie et elle venait là pour offrir de corriger les travaux des étudiants étrangers (ChatGPT n'existait pas)! Elle passait ses journées dans l'énergie et la gratitude de ces étudiants. Il était encore possible pour elle de donner, de se sentir utile. Il s'agit là d'un des aspects les plus importants à favoriser chez une personne qui a pu être résiliente: être utile, être là pour les autres.
Bien sûr, il y a aussi, et jusqu'à la fin de la vie, l'importance de la présence des proches, des amis, qui offrent du temps, une écoute, la possibilité de revisiter les aspects positifs de sa vie, mais aussi peut-être les souvenirs douloureux enfouis, qui n'ont jamais pu être racontés jusque-là. Si la personne vivait avec une dimension religieuse ou spirituelle au sens large, l'aider à maintenir ce contact est aussi un moyen de la soutenir alors que tout semble s'écrouler. L'aide de professionnels peut aussi être utile, même lorsque ce n'est pas souhaité par la personne, qui a vécu des années en étant résiliente.
À vous, chère correspondante, et à vous tous, amis lecteurs, je souhaite une très belle semaine.
À lire: «Résilience et personnes âgées», Louis Ploton et Boris Cyrulnik (Odile Jacob); «Faire de sa vulnérabilité une force», Pema Chödrön (Pocket); «La résilience, l'art de rebondir», Rosette Poletti (Jouvence).
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Opinion Avec l'âge, le caractère peut changer et des compétences s'étioler ou disparaître, comme la capacité à rebondir. Chronique Rosette Poletti Publié aujourd'hui à 19h05 Yvain Genevay-Montage Tamedia «Mon père a toujours manifesté une grande résilience tout au long de sa vie. Abandonné à sa naissance, il ne s'est jamais considéré comme une victime, au contraire: il a fait un apprentissage, créé une petite entreprise, il s'est toujours bien occupé de sa famille et des autres, ses voisins, ses collègues… Retraité, il était chauffeur bénévole et suivait les matches de football. Aujourd'hui, il a 89 ans, il est veuf depuis dix ans et nous découvrons un homme différent, centré sur lui, sur sa santé . Il critique beaucoup, alors qu'il était plutôt positif et optimiste. Est-ce une situation fréquente? Je voudrais mieux le comprendre pour pouvoir l'aider davantage. 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