
La proposition de Bayrou sur les jours fériés fait grincer jusque dans son camp
« Je suis farouchement opposé à ces deux jours qu'on pique aux travailleurs », a déclaré ce jeudi 14 août le député MoDem du Loiret Richard Ramos sur RMC. S'il se dit « quasiment d'accord avec 90 % » des propositions du chef du gouvernement, il estime que cette mesure en particulier « trahit » la ligne de « défense des travailleurs » du parti.
Lire aussi
François Bayrou précise son budget 2026, les syndicats plus remontés que jamais
François Bayrou a présenté cette disposition comme « un effort demandé aux actifs ». Mais de l'avis de Richard Ramos, ce n'est justement pas là que l'effort doit porter. Le député se dit par exemple « favorable, quand quelqu'un est malade, à ce qu'on prenne à sa charge la première journée » pour limiter les « congés-santé » fait par « des médecins complaisants ». Ou encore une mesure pour les « feignants qui ne vont pas travailler et touchent de l'argent ». « C'est à ceux-là qu'il faut essayer de piquer le pognon et pas à celui qui se lève le matin pour aller travailler », justifie-t-il, assurant avoir été interpellé en circonscription à ce sujet.
Une marche arrière possible ?
Richard Ramos n'est pas le seul élu du socle commun à s'opposer à cette mesure budgétaire. La veille, c'est la députée Ensemble pour la République Violette Spillebout qui a dit être « révoltée » par cette piste, avec des arguments similaires. « Oui, on a besoin de faire rentrer de l'argent dans les caisses, mais ça veut dire qu'il faut remettre plus de personnes à l'emploi. Il faut peut-être demander un effort supplémentaire aussi à ceux qui ne travaillent pas, aux retraités. Certains qui sont très aisés sont prêts à faire l'effort, ils le disent eux-mêmes » , a insisté la députée du Nord sur Europe1.
Le député MoDem veut, lui, croire que « la discussion est encore ouverte » avec le Premier ministre pour revenir sur cette piste. Mais rien n'est moins sûr. Alors que le gouvernement cherche à faire 40 milliards d'euros d'économie, tout gain semble bon à prendre, y compris les 4,2 milliards que rapporterait la suppression de deux jours fériés. Et si François Bayrou se dit ouvert à la discussion, c'est uniquement sur le choix des jours fériés. Et nullement sur le fond.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
2 minutes ago
- Le Parisien
Bobigny : un enfant de 7 ans meurt noyé lors d'une colonie dans l'Allier
Un message a glacé le sang des parents de Bobigny, ce vendredi 15 août au soir. Ceux dont l'enfant participe à une colonie de vacances avec la ville. « Un drame a touché aujourd'hui notre séjour à Saint-Menoux. L'un des enfants participant à ce séjour est malheureusement décédé par noyade lors d'une sortie dans la plaine de jeux des Champins, à Moulins. » Ces quelques lignes, signées des équipes de la Ville de Bobigny, ont fait de cette nuit un cauchemar pour de nombreuses familles. Le drame a eu lieu dans l'après-midi. La colonie de vacances, basée dans le Château de Souys, à Saint-Menoux (Alliers), est venue se détendre à la Plaine de jeux des Champins, à Moulins. Un plan d'eau de plusieurs hectares qui renferme un espace de jeu en bois pour les enfants, avec bateau de pirates, toboggans, pyramide à cordes, jeux à bascule, tables de pique-nique… à proximité de l'étang. Les enfants s'amusent, mais pour des raisons qui restent à déterminer, l'un d'eux échappe à la vigilance des animateurs. La baignade est interdite L'alerte est donnée vers 16h40, indique le journal La Montagne. Les recherches sont déclenchées dans la foulée. Police et pompiers sont prévenus et arrivent rapidement sur place. Un véhicule d'assistance aux victimes, appuyé par une équipe de drone, ratissent les alentours du plan d'eau, où la baignade est interdite, selon nos confrères. Le plan d'eau est aussi inspecté. Les secours nautiques des casernes de Moulins, Vichy, Montluçon examinent avec minutie le moindre recoin. Après plus d'une heure de recherche, un plongeur découvre le corps de l'enfant, immergé dans l'eau et inanimé. Il est peu avant 18 heures. La famille s'est rendue sur place Le garçonnet de 7 ans est en arrêt cardiorespiratoire. Les secours lui prodiguent les premiers soins et se relayent, avec le Smur de l'hôpital de Moulins, pour réaliser le massage cardiaque. En vain. Le décès est prononcé à 18h50. Une enquête a été ouverte pour « recherche des causes de la mort ». Les policiers de Moulins vont devoir éclaircir les circonstances de la disparition du petit garçon. Hier soir, les techniciens de la police technique et scientifique du département ont procédé aux premières constatations, tandis que les enquêteurs débutaient les premières auditions des témoins. La famille a été rapidement alertée et s'est rendue sur place, dès ce vendredi soir, accompagnée du maire (PCF) de Bobigny Abdel Sadi et de son adjointe Christine Favé, déléguée à la réussite éducative et aux bâtiments communaux.


Le Figaro
2 minutes ago
- Le Figaro
«Écœurant», «tapis rouge», «déférence» : aux États-Unis et en Ukraine, la presse accorde la victoire à Vladimir Poutine après son sommet avec Donald Trump
REVUE DE PRESSE - Le président russe est sorti de son isolement international tandis que le locataire de la Maison-Blanche n'a pu esquisser l'ombre d'un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine : 1 - Donald Trump : 0. Unanimement, et chacune à leur manière, la presse américaine et ukrainienne constatent, mêlant la déception et la colère au cynisme, l'échec du président américain à conclure l'ombre d'une ébauche d'accord avec son homologue russe sur la guerre en Ukraine. En Russie, la presse, en particulier les journaux proches du pouvoir, se félicitent de la rencontrent entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Mais ne s'aventurent pas dans des analyses quant au futur des potentielles négociations et du conflit en Ukraine. «Le maître de l'art du deal» - comme Donald Trump s'autoproclame - a, à l'issue du sommet en Alaska vendredi 15 août, assuré qu'il restait «très peu» de points à régler pour trouver une issue à la guerre déclenchée il y a plus de trois ans par l'invasion russe de son voisin, renvoyant la responsabilité au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Publicité «Écœurant. Honteux. Et finalement, inutile», juge dans son éditorial ce samedi 16 août The Kyiv Independent . «Ce sont les mots qui nous sont venus à l'esprit lorsque nous avons regardé le sommet se dérouler. Sur nos écrans, un dictateur et criminel de guerre baigné de sang a reçu un accueil royal au pays de la liberté, alors que ses drones d'attaque se dirigeaient vers nos villes», écrit la rédaction du journal fondé en 2021. «Tapis rouge» Et le journal en ligne de souligner la différence criante de l'accueil réservé au président russe par rapport à l'humiliation réservée à Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche quelques mois auparavant. «Le président américain a accueilli Vladimir Poutine avec un tapis rouge, des poignées de main chaleureuses, un survol de bombardiers américains et un trajet en limousine (...)», s'indigne-t-il. «Le président ukrainien a été publiquement humilié. Celui de la Russie a été choyé. Ces deux épisodes sont honteux.» «Il y a une leçon que Trump n'a toujours pas apprise, poursuit l'éditorial. Le dirigeant russe ne conclut pas vraiment d'accords, il prend. Il prend ce qu'on lui propose, puis en prend encore, et il continue à prendre jusqu'à ce qu'il soit arrêté par la force. C'est là l'art russe du deal. Trump ne comprend pas que Poutine n'est pas transactionnel à propos de l'Ukraine ; il est messianique. Il veut l'Ukraine pour la Russie, point final.» Conclusion : «Poutine revient du sommet de l'Alaska avec une victoire – mais pas une victoire écrasante comme il aurait pu l'espérer.» Parmi elles, celle de s'être dépareillé de ses oripeaux de paria international alors même qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). «Geste de déférence inhabituel» et «démonstration militaire» Aux États-Unis, même antienne au New York Times : «Trump a déroulé le tapis rouge à Poutine. Il n'a toujours pas obtenu d'accord de paix.» Dans son compte rendu, le quotidien insiste notamment sur la «démonstration militaire» de Donald Trump à Vladimir Poutine. «Alors qu'ils se dirigeaient vers une estrade, les deux hommes s'arrêtèrent pour observer un bombardier furtif B-2 qui volait au-dessus d'eux (...) Ils croisèrent plusieurs chasseurs F-22 stationnés à Elmendorf, le type d'appareil utilisé par les pilotes pour contrer les menaces d'agression russe.» Et de relever le «geste de déférence inhabituel» du président américain qui a laissé son homologue parler en premier à l'issue de leur rencontre. Dans son billet, Serge Schmemann, ancien chef du bureau moscovite du New York Times résume : «Rares sont les sommets Est-Ouest de l'histoire moderne qui ont été précédés d'autant de spéculations et d'incertitudes. Rares sont ceux, voire aucun, qui se sont conclus avec encore moins de clarté. Ce qui était clair, en revanche, c'est que Vladimir Poutine était pleinement satisfait.» De son côté, l'envoyé spécial du quotidien note : «Pour les Ukrainiens et leurs voisins européens, la rupture des négociations entre le président Trump et le président Vladimir Poutine contenait un élément de soulagement. Leur plus grande crainte était que Donald Trump cède aux exigences territoriales du président russe». Publicité «L'essentiel de cette rencontre semble être que Monsieur Poutine refuse de mettre fin à sa guerre en Ukraine, et qu'il refuse même un cessez-le-feu temporaire. Les massacres que Monsieur Trump abhorre à juste titre vont apparemment se poursuivre», résume de son côté le Wall Street Journal dans son éditorial.


Le Parisien
32 minutes ago
- Le Parisien
« Je voulais me reconnecter avec les gens » : après un AVC, cet ancien de la SNCF sillonne Pierrefonds en vélotaxi
Arrivé devant la mairie de Pierrefonds (Oise), Thomas Rogé installe son triporteur, un vélo à trois roues. Derrière lui, le château, vieux de plus de 600 ans, trône sur une colline. L'hôtel de ville est le point de départ de sa navette, qui transporte ses clients jusqu'à l'entrée du site historique.