
Le jugement des effondrements de la rue d'Aubagne interrompu après le malaise d'un prévenu
Alors que le président Pascal Gand énonçait les fautes des propriétaires de l'appartement du 1er étage loué à une famille comorienne, leur reprochant « une indifférence totale » sur l'état du logement, Sébastien Ardilly a commencé à s'affaisser aux côtés de ses deux parents, avant de s'effondrer au sol. Juste avant, trois autres copropriétaires représentant deux autres appartements du 65 rue d'Aubagne avaient eux été relaxés.
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Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Temples devenus églises, théâtres transformés en palais : à Rome, le grand remplacement
RÉCIT - Dans la Ville éternelle, l'antique ne disparaît pas mais se prolonge. La pierre taillée n'est jamais ruine mais devient façade, colonne, seuil ou mur. Entre destruction et conservation, Rome a choisi une troisième voie : le remploi. Cet article est extrait du Figaro Hors-Série « Rome antique, la Légende des siècles ». Retrouvez l'histoire de cette Ville qui se crut éternelle, et nous laissa la beauté en héritage, en un numéro de 164 pages. « Rome antique, la Légende des siècles ». Le Figaro Hors-Série Rome est un palimpseste, où certains mots d'une première histoire affleurent dans celles qui l'effacent. Un portique devenu façade, un temple devenu église, un théâtre devenu immeuble. La ville ne sédimente pas les époques, elle les entremêle. Les historiens parlent de remploi pour désigner ces usages successifs d'un même monument, d'une même pierre. Le mot dit l'essentiel : ce qui fut sert toujours. On parle aussi de spolia, quand on intègre des fragments visibles dans une structure nouvelle, comme on greffe une mémoire à un mur neuf. Il ne s'agit pas de conservation, encore moins de restauration. Il s'agit de faire tenir ensemble ce qui vient d'époques différentes, sans renoncer à aucune. Et flâner dans la ville montre qu'elle ne connaît pas d'autre manière d'être. L'empire…


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
«À l'époque, on traitait mon père de fou» : au château Sainte-Roseline, l'ambition pionnière des vins de Provence
Splendide domaine viticole de 300 hectares dont 72 ha de vignoble sur l'AOP Côtes de Provence, le château des Demoiselles avait été acquis en 1956 par le grand-père d'Aurélie Bertin-Teillaud et de Delphine Meunier, les actuelles propriétaires, pour servir de relais de chasse. Revendu en 1978 à la famille Grimaldi puis racheté en 2005 par le père des deux sœurs, le domaine se situe à dix minutes de voiture du château Sainte-Roseline. Dans un cadre tout aussi enchanteur, cette deuxième propriété familiale, acquise en 1994, marque le début d'une histoire œnotouristique innovante dans la région. Cru classé de 110 hectares conduit en agriculture biologique sur l'AOC Côtes de Provence, le domaine et sa bastide rénovée par Jean-Michel Wilmotte, sont emblématiques de l'histoire provençale depuis le XIe siècle. Des lieux grands ouverts au public. Château Sainte-Roseline. Aurélie Bertin : «Mon père savait ce qu'il faisait» «Entre 1956 à 1978, mes grands-parents paternels ont été propriétaires du château des Demoiselles qui s'appelait à l'époque, domaine Saint-Michel d'Esclans. Mon grand-père était architecte mais surtout chasseur. Il adorait inviter ses clients à la propriété au moment de la chasse. Pour le reste, il avait délégué la gestion à sa femme. Mon père a pris le relais en 1966, et j'y ai vécu étant petite. Le château a été vendu en 1978. À l'époque, mon père s'était lancé dans l'immobilier, une activité en plein essor en Provence tandis que l'équilibre du vin était très juste. Néanmoins, mon père s'était pris de passion pour l'activité viticole. Et s'était promis d'y revenir un jour. La chose fut faite en 1994 grâce à l'acquisition de Sainte-Roseline suite à la cessation de ses affaires immobilières. Le domaine était en très mauvais état. Ses copains le traitaient de fou. Investir autant d'argent dans un domaine viticole provençal n'était pas sérieux. À cette date, le rosé n'avait pas l'aura d'aujourd'hui. Pour autant, mon père savait ce qu'il faisait. Ayant beaucoup voyagé et visité nombre de vignobles à l'étranger, il flaire le double potentiel du lieu. D'une part, Château Sainte-Roseline est un cru classé emblématique en Côtes de Provence et son terroir magnifique. De l'autre, les lieux sont historiques et idéalement situés au cœur de la région Paca, à cinq minutes de l'A8. Château Sainte-Roseline est une ancienne abbaye, flanquée d'une chapelle (XIe siècle) et d'un cloître (XIIe). En visionnaire, mon père mise non seulement sur le développement du rosé, mais aussi sur l'œnotourisme. Aujourd'hui, nous comptabilisons 30 000 visiteurs par an et réalisons 25 % de nos ventes de vins – rosés, rouges et blancs – à la boutique enrichie cette année d'un gin 100 % bio et d'une eau-de-vie. Et bientôt d'une offre de restauration. À lire aussi Le palmarès du Figaro des meilleurs vins rosés de l'été 2025, de 8 à 60 euros Publicité Désormais axe stratégique dans le département du Var, l'œnotourisme rallie de nombreux domaines. Mais nous en restons les précurseurs. Depuis 2001, j'ai personnellement beaucoup participé à cet épanouissement. Racheté en 2005, le château des Demoiselles a été rénové dans l'esprit maison de famille et il se loue à la semaine. Quand j'ai repris le domaine en 2008, le contexte était très favorable à l'épanouissement du rosé. Rien qu'un chiffre : en 1994, il représentait 7 % des parts de marché en France. Nous en sommes à 30 % aujourd'hui. C'est-à-dire une bouteille commercialisée sur trois. En revanche, la situation est moins flamboyante désormais. Nous sommes tributaires de la baisse de la consommation ainsi que de la climatologie. Le rendement du millésime 2023 s'est révélé très faible en quantité et, en 2024, la mauvaise météo estivale a fait plonger la consommation. Il faut sans cesse s'adapter, innover, tester de nouvelles méthodes respectueuses de l'environnement, de nouveaux cépages plus résistants aux maladies et à la sécheresse. Mais aussi prospecter. Notamment en Amérique du Sud et en Asie, susceptibles de se convertir au rosé. Mais notre premier marché reste la France. Une chance, en ce moment.»


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
«Mais enfin, je ne vais pas faire du rosé ?» : les débuts incertains d'un domaine devenu légende à Bandol
Chaque jour, Le Figaro Vin donne la parole à ceux qui ont fait la Provence viticole, qui s'y sont installés avant que la région ne devienne incontournable et qui, encore aujourd'hui, participent à son succès. Juché à 300 m d'altitude, le domaine de 52 ha fait partie de ces joyaux viticoles provençaux qui se distinguent par la beauté de leur site autant que par la minutie accordée à chaque geste vigneron. Sur son terroir unique (calcaire du Trias), les 200 parcelles de château Pibarnon labélisées biologiques depuis 2019 s'épanouissent dans un cirque de restanques. Avec pour personnage central, le mourvèdre. Un cépage libre et aventureux à l'image des propriétaires. Eric de Saint-Victor : «Le mourvèdre n'imite personne» «Quand des amis lui ont conseillé de prospecter à Bandol à défaut d'avoir les moyens de s'offrir un domaine dans le Bordelais, en Bourgogne ou dans les côtes du Rhône, mon père était outré : 'Mais enfin, je ne vais tout de même pas faire du rosé ! ?' Suite à la vente du petit laboratoire pharmaceutique où il était responsable des brevets, il rêvait de produire du vin. Les mêmes amis l'ont rassuré sur le potentiel de Bandol, 'petite appellation incroyable, très bon cépage, très bon vin'. Mes parents ont alors entrepris de goûter une cuvée de Pibarnon. Ancien maçon Piémontais et agriculteur né, le propriétaire de l'époque avait planté un vignoble sur les restanques qu'il avait restaurées. Totalement méconnu partout ailleurs, son vin s'était déjà taillé une réputation localement. La cuvée a tellement plu à mes parents qu'ils sont venus voir à quoi ressemblait l'endroit. Publicité À l'époque, Pibarnon était un petit vignoble de 3,5 ha dans un hémicycle naturel de 16 ha d'un seul tenant. La vue y est incroyable. Au nord sur les pitons du Castellet, au sud sur la baie de la Ciotat et le Bec de l'Aigle. Mes parents ont tout abandonné à Paris pour s'installer ici avec l'intention de recréer un fief. Le cadre, les vieilles pierres et l'esthétique revêtaient une importance capitale pour mes parents. Ma mère a imaginé la bastide actuelle. Évidemment, le rosé fait partie de la vocation de Bandol. Y compris à Pibarnon, mais mon père n'en voulait même pas à sa table. Seul, le rouge l'intéressait. Avant d'admettre que le rosé de terroir d'une si belle intensité s'accordait merveilleusement avec la gastronomie provençale. Convaincu du potentiel de développement de Bandol, il s'est efforcé à faire émerger l'AOC parmi les grands vins français. Avec la bande de pionniers arrivée comme lui entre 1960 et 1980, ils ont travaillé dans ce sens pour faire connaître leur appellation des sommeliers, des journalistes, des cavistes. Outre la situation géographique extraordinaire à 4 km à vol d'oiseau de la Méditerranée, nous avons, le mourvèdre. Cépage romanesque, à la Jean Valjean ou Don Quichotte, il n'imite personne mais suit son propre chemin en fonction des millésimes. Au début des années 2000, j'ai pris les rênes du domaine après quinze ans passés auprès de mes parents. Une transmission très douce. Petit à petit, j'ai imprimé ma patte, conçu des cuvées plus actuelles pour qu'elles s'accordent à la cuisine moderne dénuée de graisse et, de sauce, aux cuissons à très basse température, aux légumes, aux viandes très tendres. Un style dépouillé qui réclame des vins moins tanniques avec plus d'ampleur. Des vins qui laissent rentrer la lumière tout en conservant leur complexité et leur capacité de garde. Y compris pour les rosés dont nous avons affiné l'élaboration sans céder à la mode du teint pâle. À lire aussi Le palmarès du Figaro des meilleurs vins rosés de l'été 2025, de 8 à 60 euros Pour tenir le choc sur l'ail, les oursins, la poutargue et, le safran de la gastronomie Provençale riche en goûts, les rosés demandent de la puissance. Notre premier millésime 100 % bio date de 2016 mais n'avons été certifié qu'en 2019 pour répondre au marché. Pratiques biodynamiques, sélection massale, greffe en place et, labour à cheval font partie de nos pratiques. Nos parcelles sont chacune des petits bijoux au rendement faible mais aux vins d'autant plus vibrants. Ainsi, Château Pibarnon fait partie des joyaux qualitatifs mais aussi esthétiques de la Provence artisanale dont la réputation se propage jusqu'aux États-Unis où Bandol que les Américains prononcent 'Bendol' et ont appris à situer. Autant de raisons qui m'incitent à rester optimiste pour l'avenir.»