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Un ministre israélien annonce la reconstruction d'une colonie en Cisjordanie occupée

Un ministre israélien annonce la reconstruction d'une colonie en Cisjordanie occupée

Le Parisien4 days ago
« Nous réparons la faute de l'expulsion » : le ministre israélien d'extrême-droite Bezalel Smotrich a annoncé jeudi que la colonie de Sa-Nour en Cisjordanie, évacuée par Israël en 2005, allait être reconstruite. Le ministre des Finances accompagnait un groupe de familles se préparant à s'installer sur les ruines de cette colonie du nord du territoire palestinien occupé.
« Nous savions déjà à l'époque que, même si l'expulsion devait malheureusement avoir lieu, nous reviendrions un jour dans tous les endroits d'où nous avions été chassés. Cela vaut pour Gaza, et c'est d'autant plus vrai ici », a affirmé Bezalel Smotrich.
VidéoUn ministre israélien promet l'annexion des colonies en Cisjordanie en 2025 et réfute l'idée d'un État palestinien
Au cours de cette visite, le ministre avait posé à côté d'un graffiti avec cette inscription « Mort aux Arabes », selon le quotidien israélien Haaretz. La photo a par la suite été recadrée. « Nous n'avons vu le graffiti qu'après la diffusion de la photo à la presse ; nous désavouons totalement l'inscription », a avancé le bureau du ministre.
Ramallah déplore « une atteinte systématique à la solution à deux États
Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, l'Autorité palestinienne a dénoncé cette « incursion de responsables israéliens » comme « une atteinte systématique à la solution à deux États, dans un silence international suspect ».
« Elle approfondit davantage la confiscation des terres des citoyens (palestiniens) dans le but d'étendre ces colonies », condamne le ministère, qui exprime « sa vive préoccupation face à l'intensification des incursions de ce genre par des hauts responsables israéliens en Cisjordanie occupée ».
Le gouvernement israélien a décidé en mai dernier « le développement » de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée dont Sa-Nour. Une proposition de Bezalel Smotrich, à la tête du parti d'extrême droite « Sionisme religieux ».
« Nous menons une révolution d'implantation et de sécurité en Judée-Samarie (nom donné par Israël à la Cisjordanie, NDLR) comme il n'y a pas eu depuis des décennies », a déclaré le ministre dans un communiqué.
Détruite sous Ariel Sharon
Deux des 22 colonies annoncées, Homesh et Sa-Nour, sont particulièrement symboliques : situées dans le nord de la Cisjordanie, elles sont en fait des réimplantations car elles avaient été évacuées en 2005 dans le cadre du retrait israélien unilatéral de la bande de Gaza décidé par le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon.
VidéoCisjordanie : la colonisation israélienne de plus en plus rapide
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N'importe où ailleurs, il en aurait été au tout début de sa carrière. Mais à Gaza il est rapidement devenu l'un des visages de la chaîne d'information Al Jazeera. Ce dimanche, le journaliste Anas al-Sharif, correspondant dans l'enclave palestinienne, a été tué dans une frappe israélienne sur une tente installée devant l'hôpital al-Chifa (Gaza-ville), avec six autres personnes, dont quatre collègues. Il avait 28 ans. Marié, père de deux jeunes enfants, c'était « l'un des journalistes les plus courageux de Gaza », selon la chaîne basée au Qatar. Le jeune homme couvrait la guerre depuis son commencement, au lendemain de l'attaque sanglante perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Il avait décidé de poursuivre son travail après la mort de son père, tué en décembre 2023 dans le camp de réfugiés de Jabaliya, où le journaliste vivait avec sa famille avant la guerre. Dans un message posthume que le journaliste avait écrit en avril en cas de décès (et publié ce lundi), il expliquait avoir dû s'éloigner de sa femme et ses deux enfants pour pouvoir exercer son métier, précisant qu'il ne les avait pas revus depuis « de longs mois ». This is my will and my final message. If these words reach you, know that Israel has succeeded in killing me and silencing my voice. First, peace be upon you and Allah's mercy and blessings. Allah knows I gave every effort and all my strength to be a support and a voice for my… — أنس الشريف Anas Al-Sharif (@AnasAlSharif0) August 10, 2025 Comme le rappelle le Guardian, il s'était notamment démarqué en tout début d'année, lorsqu'en plein direct, au milieu d'une foule de Gazaouis en liesse après la mise en place d'un cessez-le-feu temporaire, il avait retiré son gilet pare-balles. La chaîne Al Jazeera a également fait part de la mort de son reporter Mohammed Qreiqeh, ainsi que des caméramans Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa, dans la même attaque de dimanche. Accusé par l'armée israélienne d'être membre du Hamas La version de l'armée israélienne, qui reconnaît l'avoir pris pour cible, est tout autre. Selon son porte-parole en langue arabe, Avichay Adraee, Anas al-Sharif était en fait un terroriste, membre du Hamas, qui « se faisait passer pour un journaliste ». Sur son compte X, il a même publié des captures d'écran de documents, que le Parisien n'a pas pu authentifier, qu'il présente comme des preuves de l'appartenance du journaliste au mouvement islamiste. #عاجل 🔻جيش الدفاع هاجم الإرهابي المدعو #انس_الشريف الذي كان يعمل تحت غطاء كاذب لصحفي في قناة الجزيرة 🔻هاجم جيش الدفاع قبل قليل الارهابي المدعو انس الشريف في مدينة غزة والذي عمل تحت غطاء كاذب لصحفي في شبكة الجزيرة. ⭕️وكان المدعو أنس الشريف يشغل كقائد خلية في سرية إطلاق قذائف… — افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) August 10, 2025 Selon lui, le jeune homme commandait une cellule du Hamas chargée de lancer des roquettes contre Israël. Fin juillet déjà, Avichay Adraee avait fait part de ses soupçons. Des accusations alors immédiatement démenties par Al Jazeera mais aussi par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui accusait l'armée israélienne de mener « une campagne de diffamation » contre Anas al-Sharif. Fin juillet, la rapporteure spéciale des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, Irene Khan, avait elle aussi jugé les accusations d'Israël « non fondées », dénonçant une « agression flagrante » contre les journalistes. « Tout ce qu'il faisait, c'était rester devant la caméra du matin au soir », a assuré ce lundi l'ONG Euro-Mediterranean Human Rights Monitor auprès d'Al Jazeera, ajoutant qu'il n'y avait « aucune preuve » que le jeune homme ait participé au conflit. VidéoLe journaliste Al Jazeera Hossam Shabat, tué dans une frappe Israélienne à Gaza

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