
La Cour suprême autorise Trump à poursuivre le démantèlement du ministère de l'Éducation
Une vingtaine d'États ainsi que des syndicats d'enseignants ont contesté en justice ces décisions, faisant valoir que le gouvernement viole le principe de séparation des pouvoirs en empiétant sur les prérogatives du Congrès. Un juge fédéral de Boston (nord-est) leur a donné raison en mai, suspendant le décret présidentiel et ordonnant la réintégration des centaines de fonctionnaires licenciés. La Cour suprême de neuf juges a levé cette suspension, contre l'avis des trois progressistes. La juge Sonia Sotomayor, au nom des trois progressistes, a dénoncé une «décision indéfendable». «Quand le pouvoir exécutif annonce son intention de violer la loi puis met cette promesse à exécution, le devoir du pouvoir judiciaire est de faire barrage à cette illégalité, pas de la faciliter», écrit-elle.
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Un rôle important
L'impact de ce démantèlement annoncé n'est pas comparable avec ce qu'il serait dans un pays centralisé où l'éducation est gérée au niveau national, comme la France. Aux États-Unis, ce domaine relève déjà largement des autorités locales. Le ministère américain de l'Éducation joue néanmoins un rôle important, en particulier via les subventions fédérales aux écoles situées dans des zones défavorisées sur le plan économique et social. Il ne peut pas être complètement démantelé sans l'adoption d'une loi nécessitant 60 votes au Sénat, où les républicains disposent actuellement de 53 sièges.
La semaine dernière, la Cour suprême avait déjà ouvert la voie aux licenciements massifs de fonctionnaires fédéraux voulus par Donald Trump en levant une décision d'un tribunal de première instance.
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