
«Big beautiful bill» : pourquoi la victoire politique de Trump n'aura qu'un effet limité sur la croissance
DÉCRYPTAGE - Les baisses d'impôts et réductions de dépenses auront un faible impact sur le PIB, prédisent les économistes. Au prix, en revanche, d'une envolée de la dette publique.
L'impact politique de l'adoption de la « Grande et belle loi » de Donald Trump est considérable. À Washington, le prestige et la crédibilité du président en ressortent grandis. Le Congrès consacre aujourd'hui par une loi attrape-tout la victoire électorale du candidat républicain le 5 novembre dernier.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International
L'essentiel de ses promesses de campagne, non seulement en matière taxation des revenus des Américains, mais aussi en matière de renforcement des dépenses militaires et de lutte contre l'immigration clandestine, est regroupé dans le texte de près de 900 pages. Au cours des quatre prochaines années, 46,5 milliards de dollars seront par exemple dédiés à la construction du « mur » censé empêcher les migrants clandestins d'entrer aux États-Unis. Un montant équivalent sera consacré à la construction de centres de détention pour les sans-papiers.
À lire aussi «Donald Trump avait raison sur tout» : le président américain célèbre son triomphe en commémorant l'histoire des États-Unis
Promesses de campagne actées
L'abandon des aides à la transition énergétique, l'engagement à stimuler les investissements dans l'exploitation pétrolière et gazière, et à doper…
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
25 minutes ago
- Le Figaro
Comment préparer son portefeuille boursier pour la trêve estivale
Réservé aux abonnés NOS CONSEILS - Certaines précautions et un choix avisé de valeurs permettent de se prémunir des nombreux risques qui planent à l'horizon. De l'invasion du Koweït en 1990 à l'envolée des taux d'intérêt japonais l'an dernier, en passant par les prémices de la crise des subprimes en 2007, les étés sont souvent agités en Bourse. Durant la trêve estivale, la faiblesse des volumes de transactions et le manque de liquidité amplifient les chocs. Et cette année, les investisseurs doivent compter avec l'imprévisible Donald Trump. Le 9 juillet, la pause accordée par le président américain sur les droits de douane prendra fin. Il y a une semaine, la porte-parole de la Maison-Blanche a évoqué la possibilité d'un report. Mais vendredi, le président américain a précisé que 10 à 12 pays seraient contactés ce jour-là, par des lettres, pour les informer du montant des droits de douane qu'ils devront payer. Droits qui pourraient aller d'une fourchette de 10 à 20 % à une fourchette de 60 à 70 %, pour un paiement à partir du 1er août. « L'expérience des derniers mois montre qu'il est impossible de prévoir ce que nous réserve Donald Trump »


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
«Big beautiful bill» : pourquoi la victoire politique de Trump n'aura qu'un effet limité sur la croissance
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les baisses d'impôts et réductions de dépenses auront un faible impact sur le PIB, prédisent les économistes. Au prix, en revanche, d'une envolée de la dette publique. L'impact politique de l'adoption de la « Grande et belle loi » de Donald Trump est considérable. À Washington, le prestige et la crédibilité du président en ressortent grandis. Le Congrès consacre aujourd'hui par une loi attrape-tout la victoire électorale du candidat républicain le 5 novembre dernier. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International L'essentiel de ses promesses de campagne, non seulement en matière taxation des revenus des Américains, mais aussi en matière de renforcement des dépenses militaires et de lutte contre l'immigration clandestine, est regroupé dans le texte de près de 900 pages. Au cours des quatre prochaines années, 46,5 milliards de dollars seront par exemple dédiés à la construction du « mur » censé empêcher les migrants clandestins d'entrer aux États-Unis. Un montant équivalent sera consacré à la construction de centres de détention pour les sans-papiers. À lire aussi «Donald Trump avait raison sur tout» : le président américain célèbre son triomphe en commémorant l'histoire des États-Unis Promesses de campagne actées L'abandon des aides à la transition énergétique, l'engagement à stimuler les investissements dans l'exploitation pétrolière et gazière, et à doper…


Le Figaro
11 hours ago
- Le Figaro
Wall Street atteint des sommets pendant que le dollar poursuit sa chute
Alors que Wall Street s'est totalement remis de sa déroute du printemps liée aux droits de douane, la faiblesse persistante du dollar pourrait aggraver les turbulences sur les marchés financiers, selon les analystes. La devise américaine a perdu plus de 10% depuis le début de l'année, un recul inédit depuis un demi-siècle qui s'est accompagné de hausses occasionnelles des taux obligataires. Cette dynamique inhabituelle semble montrer que les investisseurs se détachent des actifs américains - autrefois considérés comme des valeurs refuges - face à la politique imprévisible de Donald Trump. Le statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale semble inébranlable, mais de nombreux experts s'attendent à ce que le «greenback» - l'un des surnoms de la monnaie américaine - continue de s'affaiblir au cours des prochaines années. «L'exceptionnalisme américain est en train de disparaître et le reste du monde est en train de nous rattraper», commente Erik Nelson, analyste chez Wells Fargo. Publicité En avril, les marchés mondiaux ont été secoués par un mouvement de vente des actifs américains et les investisseurs doivent s'attendre à d'autres événements de ce type, prédisent les analystes. «Le monde devient un peu moins stable sur le plan politique, ce qui est généralement problématique pour la volatilité des marchés», note Erik Nelson. «Nous assistons à la fin d'un cycle haussier de 14 ans pour le dollar», souligne Joseph Brusuelas, économiste à RSM US, qui s'attend à un «recul du dollar sur plusieurs années». Selon Kenneth Rogoff, auteur et économiste à l'université Harvard, plusieurs banques centrales, notamment en Chine, tentaient déjà de se diversifier avant 2025 en s'éloignant du dollar. Donald Trump a accéléré cette tendance. «Nous allons assister à une période de grande volatilité financière, largement centrée sur le chaos qui règne aux États-Unis», avance Kenneth Rogoff, évoquant des facteurs comme l'incertitude quant à l'indépendance de la Réserve fédérale (Fed) ou la montée du populisme. Un avantage pour les exportations Les deux experts observent que le dollar était particulièrement élevé début 2025, après avoir bondi dans la foulée de la victoire de Donald Trump en novembre 2024. À la fin du mois de juin, la monnaie avait chuté de 10,7% selon le Dollar Index, un indice qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes monnaies. Il s'agit de sa plus lourde chute pour un début d'année depuis 1973. Avec un bond de plus de 13% par rapport au dollar, l'euro a été l'une des grandes gagnantes de la dépréciation du dollar, alors même que la Banque centrale européenne (BCE) continuait de réduire ses taux d'intérêt. Outre l'assombrissement des perspectives économiques aux États-Unis, la chute du «buck», autre surnom de la devise américaine, reflète les attentes d'un assouplissement de la politique monétaire américaine. Le président américain s'en est pris à de nombreuses reprises à Jerome Powell, qualifiant le président de la Fed de «personne stupide», tout en appelant à une baisse des taux «d'au moins deux à trois points» de pourcentage. Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, et d'autres responsables ont rejeté les allégations selon lesquelles ils préféraient un dollar bon marché. Mais une monnaie moins chère est avantageuse pour les exportateurs américains, et donc conforme à l'objectif de l'administration Trump de renforcer l'industrie manufacturière américaine. «Des taux d'intérêt plus bas et un dollar plus faible permettraient aux États-Unis de renforcer leur autosuffisance économique et d'accroître les relocalisations», explique Jason Schenker, de Prestige Economics. Les cambistes s'attendent toutefois à ce que Donald Trump modère ses actions face aux fortes fluctuations des marchés. Le 9 avril, il est revenu sur bon nombre des droits de douane les plus onéreux qu'il avait annoncés une semaine plus tôt, après une flambée des rendements obligataires. Publicité Wall Street semble jusqu'à présent insensible au recul du dollar, les indices S&P 500 et Nasdaq ayant terminé la séance de jeudi à des niveaux record. «La faiblesse du dollar va attirer l'attention des investisseurs à un moment», assure Jack Ablin, de Cresset Capital Management. «Ce mouvement indique que les investisseurs étrangers sont moins enclins à détenir des actifs américains», ajoute-t-il.