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Nétanyahou et le contrôle de Gaza

Nétanyahou et le contrôle de Gaza

La Presse7 hours ago
Des Palestiniens observent un panache de fumée s'élever lors d'une frappe israélienne sur le quartier d'al-Zeitoun, au sud de la ville de Gaza, le 8 août 2025.
Le premier ministre israélien a réuni son cabinet de sécurité jeudi soir pour discuter d'un plan de contrôle total de Gaza. Malgré l'opposition, Benyamin Nétanyahou semble jouer son va-tout.
Le plan adopté au petit matin vise pour l'instant uniquement la ville de Gaza, et non toute la bande de Gaza, comme l'avait d'abord évoqué le premier ministre dans une interview à Fox News avant la rencontre. « C'est notre intention, pour pouvoir assurer notre sécurité, pour éliminer le Hamas et pour assurer la liberté à la population de Gaza », avait répondu M. Nétanyahou, questionné sur le contrôle total de l'enclave palestinienne.
PHOTO GIL COHEN-MAGEN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou
Il pourrait donc s'agir d'une première étape vers une opération terrestre plus large.
Conquête totale
Mais que signifierait la « conquête totale » de la bande de Gaza, alors que 87,3 % du territoire gazaoui est déjà militarisé et soumis à des ordres d'évacuation, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU ? Difficile à dire.
M. Nétanyahou a affirmé ne pas vouloir « gouverner » Gaza, mais avoir plutôt l'intention de transférer l'administration civile à une autre entité, après avoir retiré le pouvoir au Hamas.
« En ce moment, l'armée israélienne contrôle les routes majeures, mais sans vraiment avoir le contrôle total d'une région entière, de toute une ville », explique Arie Perliger, de l'Université du Massachusetts à Lowell, joint au téléphone.
Dans la ville de Gaza, l'armée a mené des opérations dans certains quartiers avant de s'en retirer. Un contrôle total impliquerait vraisemblablement de nouveaux déplacements de civils – un ordre d'évacuation a d'ailleurs été donné jeudi pour deux quartiers de la ville – alors que 2 des 2,4 millions de Gazaouis vivant dans la bande de terre de la superficie de la ville de Montréal ont dû fuir leur résidence depuis octobre 2023. Ainsi, 61 158 d'entre eux sont morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne.
PHOTO RONEN ZVULUN, REUTERS
Manifestation devant le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 7 août Jérusalem, pour exiger la fin de la guerre à Gaza
Mettre en danger la vie des otages
L'état-major israélien s'est opposé à un plan de contrôle total. En raison de l'importante pression que cela exercerait sur les militaires, déjà éprouvés après bientôt deux ans de guerre, mais aussi parce que cela pourrait mettre en danger la vie des otages toujours vivants, selon le chef de l'armée, le lieutenant-général Eyal Zamir, dont les propos ont été rapportés par des médias israéliens.
Craignant pour la vie de leurs proches, des familles d'otages ont aussi imploré le gouvernement de ne pas aller de l'avant. Une vingtaine d'entre eux ont pris la mer jeudi matin, près des côtes de Gaza, criant des messages à l'intention des captifs.
PHOTO LEO CORREA, ASSOCIATED PRESS
Des familles d'otages ont pris la mer, près des côtes de Gaza, pour exprimer leur opposition au plan de contrôle total, le 7 août 2025.
Des images d'un otage décharné, rendues publiques par le Hamas et le Djihad islamique, secouent ces jours-ci l'opinion publique israélienne : 49 personnes sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 27 sont présumées mortes. Les photos d'enfants palestiniens affamés commencent aussi à circuler plus largement dans les médias du pays.
L'affirmation de M. Nétanyahou sur le contrôle total avait d'ailleurs soulevé une série de réactions, alors que les appels à un cessez-le-feu se font de plus en plus pressants. La « famine généralisée » guette les habitants de Gaza, 22 mois après le début de la guerre, selon l'ONU. Des milliers d'Israéliens, dont plusieurs otages libérés de Gaza, ont manifesté contre le plan devant le bureau de M. Nétanyahou à Jérusalem, jeudi, préconisant plutôt un accord pour la libération des otages. D'autres manifestations ont aussi eu lieu à Tel-Aviv.
Le Hamas avait aussi réagi en accusant Israël de vouloir « sacrifier » la vie des otages.
Joute politique ?
« Le gouvernement semble plus enclin à accepter un risque accru de perdre les otages dans l'opération », estime Chuck Freilich, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale israélienne, joint à Tel-Aviv.
PHOTO AMIR COHEN, REUTERS
Gaza vue depuis le côté israélien de la frontière
Le professeur de l'Université Columbia croyait peu au scénario du contrôle israélien total de la bande de Gaza lorsque La Presse lui a parlé avant la conclusion de la réunion du cabinet de sécurité. Il y voyait plutôt du « théâtre politique ».
Nétanyahou est sous pression de la part de sa coalition et de sa base pour réaliser sa promesse de détruire complètement le Hamas, et il y a aussi des considérations personnelles, politiques et légales. Il semble penser que s'il arrive à élargir la guerre, il pourra rester en poste le plus longtemps possible.
Chuck Freilich, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale israélienne
Le procès pour corruption contre M. Nétanyahou a été suspendu en raison des circonstances actuelles. Les violentes attaques du 7 octobre 2023 en Israël, lors desquelles 1219 personnes ont été tuées et 250, prises en otages et emmenées dans la bande de Gaza, ont agi comme un traumatisme collectif puissant, rappelle M. Perliger. Elles ont permis au premier ministre d'obtenir du soutien dans ses actions. Mais pour rester en poste, il doit satisfaire les membres de sa coalition, parmi lesquels se trouvent des politiciens extrémistes.
Les ministres de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et des Finances Bezalel Smotrich préconisent d'ailleurs ouvertement le retour des colonies juives à Gaza, 20 ans après leur démantèlement. Des Israéliens récalcitrants avaient dû être évacués par l'armée à l'époque.
Projet central des sionistes religieux
Installées sur les territoires palestiniens occupés, les colonies sont considérées comme illégales au regard du droit international. Mais leur construction s'est accélérée ces dernières années. Elles font partie d'un projet central aux sionistes religieux, groupe auquel MM. Ben-Gvir et Smotrich appartiennent.
Les sionistes religieux croient qu'il faut recoloniser le territoire biblique d'Israël et assurer un contrôle juif pour mener éventuellement à la rédemption, à l'arrivée du Messie, etc.
Arie Perliger, professeur à l'Université du Massachusetts à Lowell et spécialiste de l'extrême droite israélienne
Les partisans de cette idéologie sont estimés à environ 15 à 20 % de la population, ajoute-t-il. Parmi eux, on retrouve une faction violente. Des experts de l'ONU ont encore dénoncé le mois dernier des attaques de colons contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Le Canada, comme d'autres pays, a d'ailleurs imposé des sanctions aux colons extrémistes, notamment à MM. Ben-Gvir et Smotrich.
« Les ultra, ultra de droite comme Ben-Gvir et Smotrich aimeraient un retour des colonies à Gaza : pour eux, c'est toute la raison de cette guerre, explique M. Freilich. Mais je ne pense pas que Nétanyahou soit prêt à aller aussi loin. Il connaît la réponse internationale à ce geste, et même au-delà de ça, je ne suis pas sûr que ce serait bon pour lui. »
Avec l'Agence France-Presse, Associated Press et le New York Times
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On songe spécialement au fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile et au fait d'utiliser la famine comme méthode de guerre contre les civils. Ces actes sont par ailleurs perpétrés dans le contexte d'une « attaque » systématique et généralisée contre les civils palestiniens, et peuvent ainsi être également qualifiés de crime contre l'humanité. 5. s'agissant du génocide, certains d'entre nous ont pu s'interroger sur l'existence d'une intention spécifique de détruire en tout ou en partie les Palestiniens de Gaza. Mais aujourd'hui nous nous accordons a minima pour constater que l'intention génocidaire du gouvernement israélien s'est cristallisée dans le projet de « ville humanitaire », qui fait suite au blocage de l'aide à destination de Gaza et à la mise en place d'un soi-disant dispositif alternatif à travers la « Gaza Humanitarian Foundation ». Les meilleurs internationalistes israéliens ont d'ailleurs fortement réagi à ce projet. Dans une déclaration sans précédent2, ils ont à leur tour ouvertement envisagé l'hypothèse d'actes constitutifs d'un génocide. Nous renvoyons plus largement aux récents rapports d'ONG israéliennes, B'Tselem3 et Physicians for Human Rights4. Ils s'ajoutent aux rapports substantiels publiés par plusieurs ONG internationales (notamment Amnistie internationale5 et Human Rights Watch6) et aux alertes des instances onusiennes. En toute hypothèse, les interrogations autour de la qualification de « génocide » ne sauraient être utilisées pour tenter de minimiser la gravité des crimes commis, ou la gravité des autres qualifications qui ne font plus aucun débat : il n'est pas d'exclusive ou de hiérarchie dans les incriminations consacrées par le droit international pénal. 6. au-delà de Gaza, de nombreuses violations du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire sont perpétrées contre la population civile palestinienne en Cisjordanie occupée. L'expulsion forcée des populations, la destruction des villages, les meurtres, les tortures et les mauvais traitements et les détentions arbitraires sont autant de faits qui relèvent des qualifications pénales les plus graves. 7. l'ensemble de ces manquements constatés aux instruments clés du droit international conventionnel et général sont susceptibles d'engager la responsabilité des États et des personnes impliquées devant les juridictions nationales et internationales compétentes. Les parties au Statut de Rome sont en ce sens tenues de coopérer avec la Cour pénale internationale dans l'enquête et les poursuites initiées dans la situation de l'État de Palestine. 8. les normes du droit international sont ici non seulement des normes erga omnes (qui valent à l'égard de tous les États, et que tous ont un intérêt juridique à faire respecter) mais aussi des normes de jus cogens. En conséquence, tous les États ont non seulement l'obligation de ne pas prêter aide ou assistance à ces violations, mais aussi l'obligation de coopérer pour mettre fin, par des moyens licites, à ces violations. Plus spécifiquement, les États ont l'obligation de « respecter et faire respecter » le droit international humanitaire. En vertu de la Convention sur le génocide, les États ont une obligation de « prévenir » le génocide mais aussi de « punir » les auteurs de génocide et les personnes qui se rendent coupable d'incitation directe et publique au génocide. Ces obligations s'appliquent à Israël mais aussi à tous les autres États de la « communauté internationale ». Et tout acte qui aurait pour effet d'aider, de faciliter, ou de fournir les moyens de la commission de crimes en connaissance de cause – à l'instar de la livraison d'armes à Israël – est constitutif de complicité des crimes commis. Les signataires de cette tribune appellent en définitive au plein respect des obligations applicables à la situation. Chacun devrait œuvrer à une paix juste et durable dans le respect du droit international. 1. Consultez la liste complète des signataires 2. Lisez « Manifestly Illegal : Israeli International Law Scholars on the Stated Plan to 'Concentrate' the Palestinian Population in South Gaza » (en anglais) 3. Lisez « Our Genocide » (en anglais) 4. Lisez « Genocide in Gaza » (en anglais) 5. Lisez « La population palestinienne de Gaza victime d'un génocide » 6. Lisez « Extermination and Acts of Genocide – Israel Deliberately Depriving Palestinians in Gaza of Water » (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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