
Pétition contre la loi Duplomb : « Il y aura sûrement un débat à l'Assemblée pour dire ce qu'on a dit pendant 6 mois », fustige l'élu
pétition d'une étudiante
va-t-elle relancer le débat sur la controversée
loi Duplomb
? Le texte a franchi dimanche matin les
780 000 signatures
sur le site de l'Assemblée nationale, du jamais-vu, ouvrant la voie à une discussion à l'Assemblée sur le bien-fondé de cette loi. « Cela ne m'inspire pas grand-chose, ça veut dire que l'opposition s'exprime » a réagi ce dimanche Laurent Duplomb, sénateur LR de la Haute-Loire, à l'origine de la loi, au micro de
Franceinfo
.
« Derrière il y aura sûrement un débat qui sera organisé à l'Assemblée nationale pour dire ce qu'on a dit pendant six mois », ironise l'élu qui rappelle qu'« il y a eu des débats, que ce soit au Sénat en première lecture, pendant la commission mixte paritaire, (…) en conclusion de la commission mixte paritaire ».
Le sénateur, également agriculteur de profession, a rappelé que « 70 % des sénateurs ont voté cette loi, 60 % des députés l'ont votée : c'est la loi du Parlement qui a été adoptée et qui fera force de loi si elle est promulguée par le président de la République ».
À partir de 500 000 signatures, et si celles-ci sont issues d'au moins 30 départements, la Conférence des présidents de l'Assemblée peut décider d'organiser un débat en séance publique. Mais seule la pétition sera débattue. La loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins éventuellement abrogée.
« Ce que les gens ne comprennent pas forcément dans les 700 000 signatures, c'est que c'est la fin de l'agriculture française », face à la concurrence européenne, juge l'élu. Le texte de loi comprend une mesure particulièrement décriée par les écologistes et la société civile : la réintroduction sous conditions d'un pesticide néonicotinoïde,
l'acétamipride
, interdit en France depuis 2018.
« L'acétamipride est autorisé dans 26 pays sur 27 en Europe », a souligné Laurent Duplomb. « Tous les scientifiques de toute l'Europe, sauf la France, ont donné leur aval pour continuer à l'utiliser jusqu'en 2033 ».
Mais, selon le sénateur, en continuant à interdire ce pesticide, la France « fait courir une concurrence déloyale » à ses agriculteurs, dont elle fait des « boucs émissaires ». « Moins nous produirons en France, plus nous seront soumis à acheter des produits qui viennent d'ailleurs et qui ne correspondent pas du tout à nos normes », a-t-il soutenu.
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