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Donald Trump détourne ce symbole de guerre pour recruter de nouveaux policiers de l'immigration

Donald Trump détourne ce symbole de guerre pour recruter de nouveaux policiers de l'immigration

ÉTATS-UNIS - « L'Amérique a besoin de vous ». L' administration Trump a détourné le fameux dessin représentant l'Oncle Sam, le doigt tendu pour mobiliser durant la Première guerre mondiale (voir la photo plus bas), afin de lancer un appel au recrutement pour sa police de l'immigration, qui a besoin de 10 000 « patriotes » pour « se débarrasser » de millions de clandestins.
Depuis la semaine dernière, ces forces de l'ordre connues sous leur acronyme ICE (Immigration and Customs Enforcement) ont lancé une campagne agressive, qui use d'une rhétorique et d'une iconographie aux accents guerriers. Une offensive qui ravit les partisans d'une main de fer contre l'immigration, autant qu'elle horrifie les défenseurs des droits humains.
« L'Amérique est envahie de criminels et de prédateurs. Nous avons besoin de VOUS pour nous en débarrasser », exhorte sur son site internet la police de l'immigration, qui dépend du ministère à la Sécurité intérieure (DHS) dirigé par Kristi Noem, fidèle du président Trump. Pour sa campagne de recrutement, la Maison Blanche a partagé sur ses réseaux sociaux plusieurs visuels patriotiques reprenant les codes de la bande dessinée.
Enveloppe de 75 milliards de dollars
« Pour notre pays, pour notre culture, pour notre mode de vie. Répondrez-vous à l'appel ? », enjoint encore le ministère de la Sécurité intérieure sur son compte X.
Pour ajouter 10 000 policiers de terrain, enquêteurs et juristes aux 20 000 agents existants, l'ICE a reçu du Congrès une enveloppe de 75 milliards de dollars, ce qui en fait la force de police fédérale la mieux dotée, devant le FBI. De quoi promettre à ses recrues 50 000 dollars de prime de recrutement et autres avantages.
Mercredi sur la télévision Fox News, Kristi Noem a annoncé l'extension des âges minimum et maximum pour postuler : dès 18 ans et au-delà de 40 ans.
Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump met en œuvre de manière spectaculaire sa priorité absolue de campagne : la lutte contre l'immigration clandestine. À coups de descentes sur des parkings de magasins de bricolage, dans des cuisines de restaurants ou sur des exploitations agricoles, des policiers en civil, armés et masqués, mènent une véritable chasse aux clandestins afin de les expulser des États-Unis.
Ces personnes sans papiers, la plupart venues d'Amérique latine, sont estimées à quelque 11 millions, sur 41 millions d'immigrés au total aux États-Unis, selon l'association classée à gauche ACLU.
« Cheval de Troie »
En Californie, la justice fédérale a interdit fin juillet ces opérations coup de poing, que des associations de défense des droits humains et des avocats assimilent à des contrôles au faciès violents et illégaux. Mais cela n'a pas dissuadé ICE de mener mercredi à Los Angeles une opération spectaculaire pour arrêter quelques travailleurs sans-papiers sous les caméras de Fox News.
Depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier, le nombre d'entrées illégales via la frontière avec Mexique a drastiquement chuté. Dans le même temps, le nombre d'immigrés détenus des centres de rétention a atteint un niveau record en juin - 60 254 personnes contre 40 500 en janvier -, selon une analyse de l'AFP à partir de chiffres officiels.
Des responsables du ministère ont assuré cette semaine dans la presse avoir déjà reçu 80 000 candidatures pour ICE, huit fois plus que le nombre de postes à pourvoir.
La police de l'immigration a également une nouvelle recrue depuis mercredi : Superman. L'acteur Dean Cain, qui incarna le superhéros dans une série télé des années 1990, « Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman », a annoncé avoir rejoint ICE, au nom de son engagement pour la politique du président Trump. « Tant de patriotes l'ont fait et je suis fier d'en faire partie », a déclaré le comédien dans une vidéo.
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