
Les médiateurs font une nouvelle proposition au Hamas
Menna FAROUK avec Hervé BAR à Jérusalem
Agence France-Presse
Ce qu'il faut savoir Une délégation du Hamas a reçu une nouvelle proposition de cessez-le-feu ;
La proposition prévoirait un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens, et de la restitution d'un certain nombre de corps de captifs ;
La Défense civile a fait état d'au moins 11 personnes tuées lundi dans des frappes et tirs israéliens dans la bande de Gaza ;
Amnistie internationale affirme qu'Israël mène à Gaza une « campagne de famine délibérée », avec la volonté de « détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne ».
Les efforts des médiateurs — Égypte, Qatar et États-Unis — ont échoué jusque là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage depuis 22 mois la bande de Gaza, où 19 Palestiniens ont été tués lundi dans des frappes et tirs israéliens.
Dans l'après-midi, aucun responsable israélien n'avait encore commenté les discussions en cours en Égypte, où s'est rendu le premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Cette relance diplomatique intervient au moment où l'armée israélienne se prépare à conquérir la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins échappant jusque là à son contrôle, en vertu d'un nouveau plan israélien adopté dans l'objectif affiché d'en finir avec le Hamas et libérer tous les otages.
PHOTO OMAR AL-QATTAA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des tentes abritant des Palestiniens déplacés dans la ville de Gaza, le 18 août 2025.
L'annonce de cette escalade a accru les pressions sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, tant de la part de l'opinion publique, qui craint pour le sort des 49 otages encore retenus à Gaza — dont 27 morts selon l'armée — qu'à l'international, où les appels se multiplient pour mettre fin aux souffrances des Gazaouis.
Des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté dimanche à Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre et le retour des otages, enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.
« En une seule fois »
La semaine dernière, M. Nétanyahou a prévenu qu'Israël n'accepterait qu'un accord « dans lequel tous les otages seront libérés en une seule fois et selon nos conditions pour mettre fin à la guerre » à Gaza, menacée d'une « famine généralisée » selon l'ONU.
Sur son réseau Truth Social, le président américain Donald Trump a commenté : « Nous ne verrons le retour des otages restants que lorsque le Hamas sera confronté et détruit ! ! ! Plus cela se produira rapidement, meilleures seront les chances de succès ».
Depuis le début de la guerre, Israël assiège à Gaza 2,4 millions de Palestiniens, qu'il a soumis début mars à un blocus humanitaire total, ensuite allégé en mai puis de nouveau fin juillet face aux critiques internationales.
Le texte présenté au Hamas au Caire, où le premier ministre qatari a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi, reprend les grandes lignes d'une précédente proposition américaine.
Cette nouvelle proposition « se base sur celle de l'envoyé américain [Steve] Witkoff, qui prévoit une trêve de soixante jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues », selon une source palestinienne proche du dossier.
« La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent. Le Hamas tiendra des consultations internes au sein de sa direction » et avec les dirigeants d'autres groupes alliés, a ajouté cette source qui a requis l'anonymat.
Selon une source au sein du Djihad islamique, groupe palestinien allié du Hamas, ce plan prévoit un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens, et de la restitution d'un certain nombre de corps de captifs.
Selon la source au sein du Djihad islamique, « les captifs restants seraient libérés lors d'une deuxième phase, avec des négociations immédiates à suivre pour un accord plus large » visant à mettre fin à la guerre, avec des garanties internationales. Ceci afin de « contrecarrer le plan de l'occupant visant à occuper Gaza et à en déplacer les habitants ».
« Au-delà de toute imagination »
Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a indiqué lundi à la frontière entre Gaza et l'Égypte, que son pays était prêt « à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza », à condition qu'elle repose sur « une résolution du Conseil de sécurité, un mandat clair et s'inscrive dans une perspective politique ».
PHOTO KHALED DESOUKI, AGENCE FRANCE-PRESSE
Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, lors d'une conférence de presse à Rafah
Il s'est alarmé d'une situation humanitaire « sur le terrain au-delà de toute imagination ».
Amnistie internationale a accusé Israël de mener à Gaza une « campagne de famine délibérée », avec la volonté de « détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne ».
Israël a rejeté à plusieurs reprises les accusations de famine délibérée, et affirme œuvrer désormais pour laisser entrer plus de vivres.
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