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L'extrême droite israélienne discute d'un plan pour transformer Gaza en « riviera »

L'extrême droite israélienne discute d'un plan pour transformer Gaza en « riviera »

Le Parisien11 hours ago
« La Riviera à Gaza : de la vision à la réalité. » C'est le nom de la réunion publique des dirigeants de l'
extrême droite israélienne
qui s'est tenue ce mardi 22 juillet au Parlement à Jérusalem. L'objectif de cette rencontre était de discuter d'un plan visant à transformer en « riviera » la bande de
Gaza
, à l'heure où les habitants de ce territoire sont confrontés à la
famine
.
La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque d'une violence sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien
Hamas
en Israël, a provoqué un désastre humanitaire et la mort de dizaines de milliers de personnes.
La réunion s'est tenue sous l'égide de certains des membres les plus radicaux de l'extrême droite israélienne. Y ont participé notamment le ministre des Finances,
Bezalel Smotrich
, et la militante Daniella Weiss, fervente partisane des colonies juives à Gaza.
En février dernier, le président américain Donald Trump avait suscité un tollé en déclarant que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en ferait la « Riviera » du Moyen-Orient, une fois vidée de ses habitants palestiniens.
Les participants à la réunion de la Knesset ont discuté d'un « plan directeur » élaboré par le mouvement pro colonies de Daniella Weiss pour rétablir une présence juive permanente à Gaza.
Ce plan détaillé prévoit la construction de logements pour 1,2 million de juifs, ainsi que le développement de zones industrielles et agricoles et de complexes touristiques sur la côte.
Huit colonies installées dans la bande de Gaza avaient été démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral israélien du territoire après 38 ans d'occupation.
Depuis, une frange de la société israélienne, petite mais très active, réclame la réinstallation des colonies à Gaza.
Ces voix se sont fait entendre de plus en plus après l'attaque du 7-Octobre.
Celle-ci a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.
En riposte, Israël a lancé une campagne militaire d'envergure à Gaza qui a coûté la vie à 59 106 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.
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Des enfants morts de faim, l'alerte des ONG, la défense d'Israël… Ce que l'on sait de la famine à Gaza
Des enfants morts de faim, l'alerte des ONG, la défense d'Israël… Ce que l'on sait de la famine à Gaza

Le Parisien

time40 minutes ago

  • Le Parisien

Des enfants morts de faim, l'alerte des ONG, la défense d'Israël… Ce que l'on sait de la famine à Gaza

À Gaza , les témoignages de détresse ne cessent d'affluer. Tous font état de kilomètres de marche à parcourir pour trouver une hypothétique aide alimentaire. « C'est la souffrance pour nourrir mes enfants. Je risque ma vie pour leur apporter un sac de farine », souffle Mohamed Abou Jabal, un déplacé palestinien à Beit Lahia, à l'AFP. « Nous dormons l'estomac vide, nous avons faim ! On n'en peut plus », s'exaspère un autre gazaoui. Dans l'enclave, prise sous les coups de boutoirs de l'armée israélienne depuis 21 mois, les conditions de vie des populations civiles se délitent chaque jour un peu plus. Au-delà des bombardements et des combats au sol, relancés lundi par Tsahal , les Palestiniens sont dans l'impossibilité de satisfaire leurs besoins vitaux. David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français des analyses stratégiques (Ifas) et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, le confirmait mardi auprès du Parisien : « Le risque de famine est avéré. Il l'est d'autant plus que les combats reprennent. La question de la distribution est un enjeu central ». Lundi, la société des journalistes de l'Agence France-Presse a publié un communiqué au fort retentissement . « Depuis que l'AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim, peut-on y lire. Nous refusons de les voir mourir. » Au total, dix journalistes de l'AFP se trouvent encore à Gaza. L'un d'eux, Bashar, dit : « Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler. » Ce reporter vit « dans les ruines de sa maison de Gaza City avec sa mère, ses quatre frères et sœur et la famille d'un de ses frères ». « Dimanche matin, il a rapporté que son frère aîné était tombé , à cause de la faim », relate la SDJ de l'AFP. L'agence de presse est l'un des rares médias à compter des journalistes locaux sur ce territoire ravagé, où la presse internationale est interdite d'accès. Son appel à une « intervention immédiate » sur le plan humanitaire a été largement relayé depuis sa publication. Antonio Guterres, le patron de l'ONU, a lui aussi tiré la sonnette d'alarme mardi : « La famine frappe à toutes les portes. » Certains n'y survivent pas. Un hôpital de Gaza affirme que 21 enfants sont morts de malnutrition ou de faim en 72 heures. Le même jour, 25 pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni ou le Canada, ont accru la pression sur Benyamin Netanyahou, appelant à mettre fin « immédiatement » au siège en cours à Gaza pour préserver les civils . « Le modèle de distribution de l'aide mis en place par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l'instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine », s'indignent les signataires, alors qu'un blocus imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. Ce mercredi, plus de 100 ONG ont emboîté le pas , alertant sur la propagation d'une « famine de masse », mettant en péril les 2,4 millions de Palestiniens de Gaza. Mais pas seulement. « Nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent », s'émeuvent Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty International ou encore Oxfam international. À l'image des 25 signataires, ces associations humanitaires appellent à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture des passages pour l'aide humanitaire. « Je ne sais pas comment on pourrait appeler cela autrement que des gens mourant de faim en masse, et c'est créé par l'homme », tance Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, invité à réagir en conférence de presse à Genève, ce mercredi. À ce jour, « des tonnes de nourriture, d'eau potable, de fournitures médicales, de matériel d'hébergement et de carburant » dorment dans des entrepôts, « juste à l'extérieur de Gaza », car « les organisations humanitaires (sont) empêchées d'y accéder ou de les livrer », pointent les plus de 100 ONG mobilisées. Ce mercredi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a lui aussi déclaré dans un communiqué que l'extension de l'offensive terrestre lancée cette semaine « accélér(ait) la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine ». « Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël », clame-t-il. La veille, l'ONU avait accusé l'armée israélienne d'avoir tué plus de 1 000 personnes cherchant à obtenir de l'aide humanitaire à Gaza depuis fin mai, en grande majorité près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les États-Unis et Israël. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, affirme avoir joint Gideon Saar, le ministre des Affaires étrangères israélien, pour le confronter sur cette question. « J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution », clame-t-elle. Gideon Saar, justement, a balayé l'appel des 25 signataires, arguant que le soutien du Hamas à ce communiqué prouve que les signataires font « fausse route ». Quant à David Mencer, le porte-parole du gouvernement de Benyamin Netanyahou, il jure qu'« à Gaza, aujourd'hui, il n'y a pas de famine causée par Israël ». « Il s'agit d'une pénurie provoquée par le Hamas », ajoute-t-il ce mercredi, accusant le mouvement islamiste d'empêcher la distribution de nourriture et de piller l'aide pour ses propres besoins. Cité par le quotidien Times of Israël , un haut responsable chargé de la sécurité de l'État hébreu certifie ne pas avoir « identifié de famine à ce stade » dans l'enclave. Tout en assurant : « Mais nous comprenons qu'une action est nécessaire pour stabiliser la situation humanitaire. » Pour sa part, Tsahal nie bloquer les aides à la population gazaouie. Mardi, l'armée israélienne a indiqué que 950 camions transportant de l'aide se trouvaient à Gaza et attendaient que les agences internationales les collectent et les distribuent. Selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU, la riposte militaire lancée par Israël à Gaza a coûté la vie à 59 219 personnes, majoritairement des civils.

« Burger King ou McDo ? » : l'interview de Netanyahu par deux influenceurs pro-Trump s'est retournée contre eux
« Burger King ou McDo ? » : l'interview de Netanyahu par deux influenceurs pro-Trump s'est retournée contre eux

Le HuffPost France

time4 hours ago

  • Le HuffPost France

« Burger King ou McDo ? » : l'interview de Netanyahu par deux influenceurs pro-Trump s'est retournée contre eux

INTERNATIONAL - Ils ont réussi à mettre d'accord une partie de la gauche et de la droite américaine... contre eux. Deux influenceurs pro-Trump sont sous le feu des critiques après la publication d'une longue interview de Benjamin Netanyahu lundi 21 juillet. Kyle Forgeard et Aaron Steinberg, connus comme les Nelk Boys sur les réseaux sociaux, ont échangé pendant plus d'une heure avec le Premier ministre israélien lors du dernier épisode du Full Send Podcast. Une interview jugée ratée et indécente des deux côtés du spectre politique, ont constaté plusieurs médias outre-Atlantique, dont NBC News. Alors que les offensives et le blocus israélien à Gaza suscitent une vive indignation à l'international et que les ONG alertent sur la « famine de masse », le choix d'inviter Benjamin Netanyahu a beaucoup choqué. La chaîne YouTube du podcast, à presque 2,2 millions d'abonnés, en a perdu au moins 10 000 en une seule journée selon le site Social Blade. Les Nelk Boys n'ont pourtant pas l'audience la plus progressiste d'Internet. Comme le rappelle le HuffPost américain, quand ils ne tournent pas de pranks, ceux-ci « mettent en avant » des masculinistes comme Andrew Tate. Le média politique The Hill a quant à lui relevé leur soutien « appuyé » à la candidature de Donald Trump, au point de monter sur scène lors de l'un de ses meetings de campagne. Benjamin Netanyahu parle politique... et fast-food Au-delà du choix d'interviewer Benjamin Netanyahu, c'est l'amateurisme assumé des deux influenceurs qui a irrité internautes et commentateurs. « On n'est tellement pas compétents pour faire ça », s'amuse Kyle Forgeard dès le début de la vidéo, avant d'avouer qu'il ne sait « juste vraiment pas ce qui se passe » au Moyen-Orient. Et son collègue Aaron Steinberg de répondre qu'il espère « s'éduquer » auprès du Premier ministre israélien. Incompétence oblige, les deux podcasteurs n'étaient pas en mesure de répondre à Benjamin Netanyahu, qui a pu « promouvoir le point de vue israélien sur le conflit [à Gaza] sans être interrompu », relève Le HuffPost américain. Ainsi, quand on lui a demandé « pourquoi les gens disent qu'Israël est, genre (sic), en train d'affamer les Gazaouis », le Premier ministre a pu blâmer le Hamas qui « vole la nourriture » sans être relancé sur les critiques autour du blocus israélien. Entre des explications sur sa politique à Gaza et sur la « propagande » haineuse dont il ferait l'objet, Benjamin Netanyahu a aussi été invité à s'exprimer sur des sujets beaucoup plus légers. « Vous préférez Burger King ou McDonald's ? », lui a ainsi demandé Kyle Forgeard, avant de lui demander s'il a « déjà testé » la chaîne de fast-food Chick-fil-A. L'occasion pour le chef de l'État hébreu d'évoquer son amour des hamburgers – partagé avec Donald Trump – et son « régime protéiné ». Pas l'ombre d'un regret Sans surprise, la vidéo a beaucoup choqué. « Vous lui demandez s'il préfère Burger King ou McDonald's... pendant que des gens meurent de faim », s'émeut une internaute en commentaire, quand beaucoup d'autres accusent les deux influenceurs de faire la promotion d'une « propagande génocidaire ». Si les Nelk Boys avaient présenté l'épisode comme « le plus controversé » de leur chaîne, s'attendant à recevoir des critiques, ils ont visiblement été dépassés par les évènements. Leur podcast a non seulement été critiqué à gauche, notamment par le streamer Hasan Piker, mais aussi à l'extrême droite. Le suprémaciste blanc Nick Fuentes, avec qui ils ont discuté lors d'une vidéo, leur a même dit que leur interview était une « mauvaise décision » et qu'elle pouvait être assimilée à une opération de « relations publiques » et de « limitation des dégâts » pour Benjamin Netanyahu, de plus en plus contesté à l'international. Malgré l'avalanche de critiques, les deux influenceurs pro-Trump ne semblent pas avoir de regrets. « Nous ne sommes pas les meilleurs journalistes, mais nous n'avons prétendu l'être », s'est justifié Kyle Forgeard – qui ne travaille pas dans la presse –, avant d'affirmer que « c'est au spectateur de se faire sa propre opinion ». « On recevra les personnes les plus controversées de cette foutue planète sur ce podcast, a-t-il affirmé, vous êtes libres d'apprécier ou de détester. » D'après NBC News, les Nelk Boys ont par ailleurs assuré qu'ils prévoient de « donner à l'autre camp l'opportunité » de s'exprimer, mais aucune information n'a été communiquée sur le profil d'invité auquel ils font référence.

Guerre à Gaza : le «risque de famine» est «le résultat du blocus» israélien, affirme la France
Guerre à Gaza : le «risque de famine» est «le résultat du blocus» israélien, affirme la France

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

Guerre à Gaza : le «risque de famine» est «le résultat du blocus» israélien, affirme la France

L'extension de l'offensive lancée cette semaine «accélère la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine», affirme le ministère des Affaires étrangères. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé mercredi 23 juillet que le «risque de famine » qui pèse sur les populations civiles de Gaza après 21 mois de guerre menée par l'armée israélienne contre l'organisation islamiste Hamas est la conséquence du blocus imposé par Israël. L'extension de l'offensive lancée cette semaine «accélère la dégradation de la situation humanitaire, marquée par la malnutrition et le risque de famine. Cette situation est le résultat du blocus imposé par Israël», a-t-il déclaré, cité dans un communiqué. Publicité Plus d'information à venir...

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