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Trump qualifie de « ridicule » la création d'un parti par Elon Musk

Trump qualifie de « ridicule » la création d'un parti par Elon Musk

La Presse7 days ago
(Morristown) Le président américain Donald Trump a qualifié dimanche de « ridicule » la décision de créer un parti politique annoncée la veille par le milliardaire Elon Musk, son ancien allié.
Agence France-Presse
« Je pense que c'est ridicule de lancer un troisième parti. Nous connaissons un formidable succès avec le parti républicain », a déclaré M. Trump à des journalistes avant d'embarquer dans son avion pour rentrer à Washington. « Je pense que lancer un troisième parti ajoute simplement de la confusion ».
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La colère couve chez les jeunes MAGA
La colère couve chez les jeunes MAGA

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

La colère couve chez les jeunes MAGA

(Tampa, Floride) Le public de la génération Z qui se trouvait dans le centre des congrès du centre-ville, où les T-shirts et les shorts côtoyaient les vestons sport et les cravates, représentait les plus fervents des jeunes partisans du président. Ce groupe démographique a penché plus qu'à l'habitude en sa faveur en novembre, ce qui a contribué à le reconduire à son poste. natalie allison The Washington Post Les participants au Sommet de l'action étudiante de Turning Point USA ont été ravis du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ils ne le sont cependant pas tous de tout ce que M. Trump y fait. Certains leaders MAGA présents au rassemblement de ce week-end s'inquiètent de ce que cette dynamique pourrait coûter au mouvement lors des élections de mi-mandat de l'année prochaine et des autres lui succédant, alors qu'ils tentent de tirer la sonnette d'alarme à Washington. PHOTO ANNA WATTS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Charlie Kirk, en décembre dernier L'excitation que j'ai constatée chez les jeunes électeurs pourrait se désamorcer. [C'est comme] l'air qui s'échappe d'un ballon ». Charlie Kirk, fondateur de Turning Point, en entrevue avec le Washington Post « Est-ce que je pense que c'est la fin de MAGA ? Non. Je n'ai jamais dit cela », poursuit M. Kirk. « Est-ce que je pense que les 10 à 15 % supplémentaires de jeunes hommes [moins enclins à voter] qui échangent des cryptomonnaies et se réveillent à 14 h tous les jours… est-ce que je pense qu'ils vont se dire : 'On s'en fout' ? Oui. C'est un risque énorme. » Parmi les partisans les plus fervents de Donald Trump, certains sont mal à l'aise face à la décision de la Maison-Blanche de continuer à envoyer des armes américaines en Ukraine et sont déçus par la perspective que les raids sur l'immigration puissent épargner certains secteurs de l'économie. Lors du rassemblement de Turning Point, dominé par ses plus jeunes électeurs, des participants ont été particulièrement gênés par l'annonce la semaine précédente par l'administration que, malgré les promesses du contraire, aucun dossier supplémentaire ne serait publié sur le pédophile Jeffrey Epstein, mort en détention. Applaudissements et huées Des foules de jeunes fervents conservateurs faisaient encore la queue pour faire des dons afin de recevoir des casquettes « 47 » et applaudissaient lorsque des reproductions de la photo d'identité judiciaire de M. Trump, de celle de son poing levé après qu'il eut survécu à une tentative d'assassinat ou encore de son signe de la main de la fenêtre d'un service au volant de McDonald's, défilaient à l'écran. Ils ont dansé la danse de Donald Trump au son de YMCA et ont souvent ovationné les orateurs qui ont défendu certains aspects du programme du président, comme la sécurisation de la frontière et l'opposition à l'idéologie « woke ». PHOTO LUIS SANTANA, ASSOCIATED PRESS L'ambiance était généralement à la fête, lors d'un rassemblement de jeunes adeptes du président Trump, vendredi, en Floride Mais d'autres moments ont montré que des problèmes « bouillonnaient sous la surface » de leur mouvement, comme l'a expliqué Laura Ingraham, animatrice de Fox News. « Combien d'entre vous sont satisfaits des résultats de l'enquête sur l'affaire Epstein ? », a demandé l'animatrice, suscitant des huées retentissantes. « Combien d'entre vous sont satisfaits que nous continuions à envoyer des armes à l'Ukraine ? » D'autres huées ont retenti. « Combien d'entre vous sont favorables à des dérogations au concept d'expulsions massives pour l'agriculture ou l'hôtellerie ? », a demandé Mme Ingraham. « Êtes-vous pour ? » Ils ne l'étaient pas. Les responsables de la Maison-Blanche – et M. Trump lui-même – ont rejeté les plaintes concernant l'affaire Epstein, cherchant à faire valoir que seule une minorité bruyante mais réduite de ses partisans était mécontente de la décision de ne pas révéler de nouvelles informations, bien qu'il ait été difficile pour ses conseillers d'ignorer le tollé soulevé sur les réseaux sociaux et ailleurs. Le grand risque de l'indifférence Mais M. Kirk prévient que les jeunes partisans masculins de M. Trump sont particulièrement irrités par ce qu'ils considèrent comme un manque de transparence concernant l'affaire Epstein. « Leur confiance dans le gouvernement est nulle, affirme M. Kirk. La seule raison pour laquelle ils ont pu céder à la tentation de s'engager, c'est à cause de Donald Trump. » Il décrit sur le ton de la plaisanterie les jeunes hommes ayant voté pour M. Trump comme les « garçons perdus de MAGA », arguant qu'ils sont plus susceptibles de se désengager politiquement en raison du « cynisme de masse » que de virer à gauche et de « devenir des membres du mouvement Mamdani », en référence à Zohran Mamdani, le candidat à la mairie de New York tenant du socialisme démocratique. PHOTO ANGELA WEISS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Zohran Mamdani, candidat démocrate à la mairie de New York et figure montante de la gauche américaine Abigail Jackson, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré que M. Trump « tient quotidiennement les promesses faites à sa base MAGA » et que le GOP sous M. Trump « est plus uni que jamais ». Mme Jackson a souligné l'adoption du One Big Beautiful Bill de M. Trump, qui met en œuvre un certain nombre de ses promesses de campagne, et a déclaré que M. Trump « ne cessera jamais d'écouter les voix de ses alliés les plus proches et de tenir ses promesses au peuple américain ». Mais la perspective que la Maison-Blanche puisse s'aliéner des segments clés du mouvement qui a porté Donald Trump à Washington a été un thème constant dans les discours de certains des plus grands commentateurs de la politique MAGA. L'un après l'autre, les orateurs ont fait des allusions voilées – ou des avertissements explicites – quant à leurs préoccupations. Ils l'ont souvent fait en critiquant les personnes qui travaillent autour du président Trump et qui l'influencent, plutôt que le président lui-même. « Cela pourrait coûter cher à M. Trump lors des élections de mi-mandat », a affirmé Megyn Kelly, ancienne animatrice de Fox News, qui a passé plus d'une demi-heure à s'en prendre à la procureure générale Pam Bondi pour sa gestion des dossiers Epstein. « Nous devons faire un choix intelligent dès maintenant. Nous ne pouvons pas perdre une partie de la base MAGA. » Affaire Epstein L'ancien conseiller principal de la Maison-Blanche Stephen K. Bannon, qui enregistrait son balado quotidien en direct d'une petite scène du centre des congrès vendredi matin, s'est montré encore plus alarmiste. « C'est plus profond qu'Epstein ! », s'est écrié Bannon alors qu'une foule s'était rassemblée autour de lui. Le refus de l'administration d'en dire plus sur l'enquête et les liens potentiels d'Epstein avec le pouvoir, comme elle avait promis de le faire, « ne concerne pas seulement un réseau de pédophiles et tout le reste », a-t-il déclaré. « Il s'agit de savoir qui nous gouverne, et c'est la raison pour laquelle cela ne va pas disparaître. » « Pour que cela disparaisse, a poursuivi M. Bannon, très remonté, en expliquant à ses producteurs qu'ils allaient devoir interrompre la pause publicitaire prévue, vous allez perdre 10 % du mouvement MAGA. PHOTO MATT MCCLAIN, ARCHIVES THE WASHINGTON POST Stephen K. Bannon Si nous perdons 10 % du mouvement MAGA maintenant, nous perdrons 40 sièges en 2026, nous perdrons la présidence. Ils [les démocrates] n'ont même pas besoin de la voler. Stephen K. Bannon, ancien conseiller principal de la Maison-Blanche Un ou une responsable de la Maison-Blanche, s'exprimant sous couvert d'anonymat pour évoquer la situation délicate, a déclaré que Mme Bondi « n'ira nulle part » et que M. Trump a « une confiance extrême » en elle. Le responsable a rejeté l'importance des plaintes des influenceurs conservateurs. Tucker Carlson, autre ancien animateur de Fox News et l'une des principales voix de MAGA, a toutefois déclaré que la réponse officielle aux critiques concernant M. Epstein lui rappelait l'administration de M. Biden. « Le fait que le gouvernement américain, celui pour lequel j'ai voté, ait refusé de prendre ma question au sérieux et ait plutôt dit : 'Affaire classée. La ferme, théoricien du complot', c'en était trop pour moi, et je ne pense pas que nous autres devions nous en satisfaire », a déclaré M. Carlson. Globalement positif Tout n'était pas noir sur la scène. L'administration de M. Trump était bien représentée au rassemblement, et son fils, Donald Trump Jr., ami de longue date de M. Kirk, figurait parmi les orateurs qui ont fait l'éloge du travail de Turning Point USA. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, également ancien animateur de Fox News, a proposé aux jeunes spectateurs une carrière dans l'armée, vantant les chiffres d'enrôlement de l'administration, en hausse depuis janvier. PHOTO LUIS SANTANA, ASSOCIATED PRESS Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a pris la parole lors du rassemblement de Turning Point USA, vendredi, à Tampa, en Floride Le « tsar » des frontières, Tom Homan, devait prendre la parole samedi soir, tout comme la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi L. Noem. Le président a répondu il y a quelques jours aux inquiétudes selon lesquelles certains travailleurs agricoles et hôteliers sans papiers pourraient ne pas être expulsés, affirmant qu'il n'y aurait « pas d'amnistie », mais plutôt un « programme de travail ». La plupart des jeunes partisans présents dans la foule ont déclaré qu'ils étaient globalement satisfaits de M. Trump. Se mêlant aux tables vendant du café sur le thème du MAGA (« Stay awake ! Not woke ! »), ils ont déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention de quitter le mouvement. « Je pense que les deux dernières semaines ont été marquées à la fois par un grand élan avec le Big Beautiful Bill et par une sorte de déclin avec toutes les autres mesures », estime Alex Peña, jeune homme de 24 ans originaire de Tampa qui travaille dans le secteur de l'éducation, coiffé d'un chapeau de cowboy à l'effigie du drapeau américain. Enfant de Cubains ayant immigré légalement, M. Peña s'est lui aussi opposé à ce que M. Trump offre à certains travailleurs migrants une protection contre les expulsions. L'annonce touchant l'affaire Epstein le laisse perplexe et il décrit la poursuite de l'aide militaire à l'Ukraine par M. Trump comme « la même chose dont nous nous plaignions sous M. Biden ». « Si les élections de mi-mandat avaient lieu aujourd'hui, je pense que la situation serait assez difficile », dit M. Peña. « Mais vous savez, beaucoup de choses peuvent changer en un an, et beaucoup de choses peuvent changer en trois ans et demi, quand 2028 arrivera. » Vince Smith, un jeune homme de 18 ans originaire de Redwood City, en Californie, qui se prépare à commencer à étudier la gestion de la construction à Virginia Tech à l'automne, dit avoir été impressionné par la stratégie de la campagne de Donald Trump sur les réseaux sociaux l'année dernière et par la façon dont elle s'intégrait « organiquement » à ce que les adolescents voyaient déjà en ligne. « Je dirais qu'une grande partie de la jeunesse s'inquiète d'une politique plus axée sur 'l'Amérique d'abord', et il est donc très important de s'assurer qu'ils restent sur la bonne voie et que cela se passe parallèlement à tout ce qui pourrait être plus controversé », a déclaré M. Smith. Des logements pour contrer la gauche La base de M. Trump s'est révélée résistante, lui permettant d'obtenir l'investiture à la présidentielle de 2024 après une période d'incertitude politique consécutive à sa défaite en 2020 et à l'émeute du 6–Janvier, même si de grands ténors du Parti républicain ont tenté de lui barrer la voie. Mais maintenant que M. Trump est de retour à la Maison-Blanche avec une coalition plus large – des travailleurs de la tech de la Silicon Valley, un nombre accru d'électeurs latinos et d'hommes noirs, des libéraux de longue date désenchantés par la façon dont les démocrates ont géré la crise pandémique et les exigences en matière de vaccination, et des jeunes hommes qui ne s'étaient pas encore engagés dans la politique républicaine –, il reste à voir si tous resteront dans le giron de MAGA pour de bon. Lors du congrès, Charlie Kirk et Tucker Carlson ont insisté sur l'importance de réduire le coût du logement afin de faciliter la fondation d'une famille. De fait, en entrevue, de nombreux participants ont estimé qu'il s'agissait d'un enjeu important. « Si nous n'améliorons pas les conditions matérielles des jeunes électeurs, et si nous ne le faisons pas rapidement, l'effet Mamdani se propagera », a déclaré Charlie Kirk au Washington Post, appelant le GOP de M. Trump à faire une grande déclaration en instituant un « [programme de construction de] 10 millions de maisons, un plan Marshall » pour résoudre le problème de l'accessibilité financière. De la scène, M. Kirk a célébré les progrès réalisés par son organisation et d'autres organisations pour convaincre les jeunes de soutenir M. Trump. La génération Z « désoriente tous les libéraux » en s'éloignant du Parti démocrate, a-t-il déclaré, y voyant « le plus grand réalignement générationnel depuis Woodstock ». « Nous avons transformé cette casquette MAGA rouge, qui était un symbole que tout le monde avait peur de porter en 2016, affirme M. Kirk, et maintenant, en 2024, nous en avons fait un symbole d'espoir, un symbole d'optimisme, de patriotisme et de reprise en main de notre pays. » Cet article a été publié dans le Washington Post. Lisez cet article dans sa version originale (en anglais ; abonnement requis)

Un record pour les fonctionnaires fédéraux en 2025
Un record pour les fonctionnaires fédéraux en 2025

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

Un record pour les fonctionnaires fédéraux en 2025

Alors que les Canadiens tournent le dos aux États-Unis pour leurs vacances, les employés du gouvernement fédéral se sont rendus plus souvent et ont dépensé plus d'argent au pays de Donald Trump en 2025 que depuis les 13 dernières années, selon une analyse de La Presse. Contrairement à certaines entreprises, Ottawa n'a pas l'intention de limiter les séjours d'affaires de ses employés aux États-Unis. Ce constat est tiré d'un examen des données ouvertes du gouvernement fédéral. Depuis 2004, les cadres et employés de plus de 125 ministères, agences et sociétés d'État du fédéral ont déclaré plus de 136 000 voyages. Ceux-ci ont coûté près de 280 millions de dollars. Au cours de ces 22 années, les fonctionnaires ont effectué 5,7 % de leurs voyages et dépensé 7,7 % de leur budget pour des séjours en tout ou en partie aux États-Unis. Dans la première moitié de 2025, cette proportion est passée à 6,5 % pour ce qui est du nombre de voyages et à 9,6 % pour ce qui est du montant total consacré aux voyages des fonctionnaires. Dans les deux cas, il s'agit d'un sommet depuis 2012. Les diplomates n'y sont pour rien On pourrait penser que cet attrait soudain pour nos voisins du Sud découle de la guerre commerciale déclenchée par l'administration Trump. Assisterait-on à un intense tango diplomatique entre Ottawa et Washington ? Pour le vérifier, La Presse a isolé les dépenses d'Affaires mondiales Canada. Les diplomates relèvent de ce ministère, qui est également responsable du commerce international du pays. Or, les dépenses en voyages aux États-Unis ne représentent que 8,9 % de ce qu'Affaires mondiales a dépensé en voyages au cours de la première moitié de 2025. Non seulement cette proportion est moindre que celle de l'ensemble des organisations fédérales pour la même période (9,6 %, comme on l'a vu), mais elle est également inférieure aux 10,6 % qu'Affaires mondiales a consacrés aux États-Unis pour l'ensemble de ses missions depuis 2004. Le conflit commercial n'est donc pas à pointer dans ce cas-ci. En fait, la seule organisation dont le bond au chapitre des voyages vers les É. –U. cette année pourrait se justifier par le refroidissement des relations entre les deux pays est Sécurité publique Canada. La faute au fentanyl Les fonctionnaires de ce ministère, dont le mandat inclut la protection de la frontière, ont jusqu'à maintenant voyagé uniquement à Washington lorsqu'ils se sont rendus aux États-Unis en 2025. La description de plusieurs de ces missions est la même : « Soutenir le ministre de la Sécurité publique du Canada [alors David McGuinty] lors des réunions avec son homologue américain. » En effet, McGuinty a dû se rendre dans la capitale américaine à de nombreuses reprises, le printemps dernier, notamment pour marteler que le Canada n'est pas responsable des importations de fentanyl aux États-Unis. Près de 30 % des dépenses en voyages de Sécurité publique Canada ont été réalisées aux États-Unis en 2025 pour le moment. C'est beaucoup plus que la moyenne des 20 dernières années, qui n'a été que de 11,1 %. Partenaire quoi qu'il arrive L'autre ministère qui pèse lourd dans la hausse de 2025 est la Défense nationale. Sur le 1,2 million que ce ministère a dépensé en voyages d'affaires au cours des six premiers mois de l'année, près de 15 % ont été consacrés à des déplacements aux États-Unis. La sous-ministre Stefanie Beck s'est par exemple rendue à Hawaii, en février, dans le cadre du Forum de défense d'Honolulu. Le voyage, qui comprenait également des séjours au Viêtnam et en Corée du Sud, a coûté plus de 33 000 $. L'étroite collaboration de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes avec les différentes composantes de l'armée américaine nécessite des déplacements plus fréquents aux États-Unis, explique Andrée-Anne Poulin, porte-parole du Ministère. « Nous avons également la responsabilité commune de défendre l'Amérique du Nord, notamment à travers le NORAD », ajoute-t-elle dans une réponse par courriel aux questions de La Presse. En tête du palmarès L'équivalent fédéral de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est l'organisation qui se rend le plus fréquemment aux États-Unis. L'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur public a effectué plus de 38 % de ses dépenses en voyages d'affaires au sud de la frontière. Cela s'explique par le fait que son portefeuille de 300 milliards est composé d'investissements situés aux États-Unis à hauteur de plus de 40 %. Comme la CDPQ, l'Office dispose d'un bureau à New York, épicentre du monde financier international. Et en effet, la majorité des voyages de l'organisation aux États ont été effectués dans la métropole américaine. Mais la proportion de 2025 demeure largement supérieure à sa moyenne des 20 dernières années, qui atteint 27 %. Il en va de même pour une autre organisation dont les employés ont voyagé aux États-Unis en grand nombre. Ressources naturelles Canada a consacré plus de 35 % de son budget voyage de 2025 à des séjours aux États-Unis, alors que sur 20 ans, cette proportion n'a été que de 9,8 %. « À l'heure où nous poursuivons nos efforts pour négocier la meilleure entente possible pour les Canadiens et redéfinir la relation entre nos deux pays, il demeure important de faire certains voyages d'affaires ciblés et stratégiques aux États-Unis pour promouvoir les intérêts canadiens à l'étranger », écrit à La Presse Marie Martin, porte-parole de Ressources naturelles Canada. Aucune directive Alors que les Canadiens boycottent les É. –U. pour leurs vacances, « le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada n'a pas mis en œuvre de politique restreignant les voyages d'affaires aux États-Unis », écrit son porte-parole Martin Potvin. Des entreprises ont déjà décidé de limiter les voyages d'affaires au sud de la frontière. Le Mouvement Desjardins, par exemple, l'a fait à la fin de février. Même des formations ou des congrès aux États-Unis doivent être approuvés par des gestionnaires. « Le positionnement d'entreprise concernant les déplacements professionnels vers les États-Unis est toujours en vigueur chez Desjardins », confirme le porte-parole Jean-Benoît Turcotti dans un courriel à La Presse. Lisez le texte de Marie-Ève Morasse, « Les Canadiens continuent de bouder les États-Unis », sur la baisse du nombre de Canadiens qui reviennent au pays en voiture Lisez la chronique de Francis Vailles, « Le boycottage canadien fait mal », sur l'impact économique du net recul des voyages aux États-Unis par des Canadiens

« Comme une faucheuse dans la nuit »
« Comme une faucheuse dans la nuit »

La Presse

time7 hours ago

  • La Presse

« Comme une faucheuse dans la nuit »

Le mémorial improvisé aux victimes des inondations prend de l'ampleur chaque jour depuis mercredi, sur une clôture de Kerrville, au Texas. Harley Moeller a le sourire timide, les cheveux en bataille et un éclat de fierté dans le regard. Entre ses petites mains, elle tient son diplôme de fin d'études de la maternelle. Sur sa photo, au cadrage serré, on peut voir les bras de ses parents qui l'enserrent. On devine leur fierté, à eux aussi. Leur amour. La fillette de 6 ans a péri dans la crue brutale du fleuve Guadalupe, pendant la nuit du 4 juillet, en même temps que toute sa famille. Son portrait fait partie des centaines qui s'accumulent depuis mercredi sur une longue palissade d'acier galvanisé, dans la rue principale de Kerville. PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE La petite Harley Moeller fait partie des 36 enfants morts dans les inondations dans le comté de Kerr. Autour des photos, des messages d'adieu, des fleurs et des peluches s'étendent sur des dizaines de mètres. Le site, qui grossit d'heure en heure, est devenu le principal lieu de recueillement pour les citoyens de la communauté de 24 000 habitants. Un mémorial improvisé, situé à quelques dizaines de mètres du fleuve qui a avalé près de 300 vies. PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE Christy Cooper, native de Kerrville, était très émue après avoir parcouru le mémorial. Elle connaissait deux victimes. « Cette inondation est venue comme une faucheuse dans la nuit », me dit entre deux sanglots Christy Cooper, native de Kerrville. Elle connaissait deux des victimes. « C'est encore dur d'y croire », poursuit-elle. J'étais assise sur mon porche ce matin, en buvant mon café, et je pouvais entendre les scies mécaniques, la machinerie lourde, les « bips » des machines qui reculent. Je savais qu'ils étaient encore en train de récupérer des corps, juste en bas de chez moi. Christy Cooper, native de Kerrville La communauté de Mme Cooper été frappée en plein cœur. Le tiers des victimes de l'inondation – 36 enfants et 67 adultes – viennent d'ici, dans le comté de Kerr. Tout le monde se connaît, et tout le monde connaît au moins une personne décédée. Souvent plusieurs. Les citoyens du coin ont des opinions politiques tranchées, mais cela n'a plus aucune importance depuis une semaine, tient à souligner Christy Cooper. « Nous sommes peut-être conservateurs par ici, mais pour chacune des personnes rassemblées ici, je ne vois pas la race, je me fous de l'orientation sexuelle et encore plus de savoir pour qui vous avez voté. Nous sommes tous les mêmes en ce moment, et c'est ce qui aide la communauté. » Gino Delgadillo se tient droit comme une barre en déambulant devant le mémorial. Le retraité des Forces aériennes s'attarde devant plusieurs des photos accrochées à la clôture. Il me pointe un à un ses amis morts dans le déluge. PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE Gino Delgadillo, retraité des Forces aériennes, connaissait plusieurs des victimes. L'homme de 71 ans me parle de Jane Ragsdale, propriétaire de deux colonies de vacances au bord du fleuve Guadalupe, maintenant détruites. De Reece Zunke, l'entraîneur de soccer de l'école secondaire qui a appris le sport à ses enfants. Ou encore de Richard Eastland, le propriétaire du Camp Mystic, mort en même temps qu'une trentaine d'enfants dans la nuit du 4 juillet. « C'est tragique, c'est historique, ils disent que les évènements comme ça arrivent aux 200 ans, relate-t-il. Le président Trump est même venu ici hier, vous l'avez vu ? » Je dis que le mémorial a été improvisé, mais ce n'est pas tout à fait exact. Il est né sous l'impulsion d'un gars de 30 ans de Miami, Leo Soto, qui a sauté dans le premier vol vers San Antonio lorsqu'il a pris connaissance de la tragédie. PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE Leo Soto, 30 ans, est venu de Miami pour démarrer le mémorial à la mémoire des victimes. C'est la deuxième installation du genre qu'il crée pour honorer des victimes. Sa première remonte à 2021, quand une tour de condos de Surfside, près de chez lui, s'était écroulée, faisant 98 morts. J'ai été touché par l'histoire et les photos de tous ces enfants morts au Camp Mystic. Quand une tragédie prend une telle ampleur, c'est dur de trouver un endroit où tout le monde peut se rassembler sans déranger les opérations de sauvetage. Leo Soto Le Floridien a trouvé une clôture « Frost » qui ceinturait un bâtiment abandonné du centre-ville, puis il a contacté des fleuristes pour obtenir des fleurs gratuites. Son projet a fait boule de neige, agissant comme un baume pour les résidants du secteur. « C'est ça qui est le plus puissant : les gens ajoutent continuellement des images, des mots et des fleurs. Ça n'arrête pas. » Les Texans endeuillés se tournent vers le mémorial, mais aussi, beaucoup, vers Jésus. Plusieurs célébrations religieuses ont eu lieu depuis la tragédie, dont une veillée qui a rassemblé des centaines de personnes au stade de Kerrville, vendredi. Des citoyens croisés samedi continuaient toujours à chercher une signification au drame, par la lorgnette de la religion catholique. PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE Le mémorial de Kerrville Laura, qui distribuait des bouteilles d'eau avec ses deux petits garçons, m'a fait un long exposé créationniste – Dieu a créé la Terre, Adam et Eve ont péché, le Big Bang n'existe pas, etc. – et sur les causes potentielles de cette tragédie. Elle m'a aussi fait part de sa théorie sur le sort qui sera réservé aux âmes des victimes. « Plusieurs d'entre elles étaient chrétiennes, comme les petites filles du Camp Mystic. Ç'a l'air cliché à dire, mais elles sont certainement à un meilleur endroit maintenant. » PHOTO MAXIME BERGERON, LA PRESSE Roderick Pfeiffer se promène en ville avec sa croix, que plusieurs citoyens demandent de toucher. Croix géante à l'épaule, Roderick Pfeiffer m'a tenu une version encore plus étoffée de ce discours. Le ferrailleur de 66 ans voit dans la tragédie du 4 juillet rien de moins qu'un signe annonciateur de l'apocalypse… Son discours a beau être intense, l'homme est populaire à Kerrville. Pendant notre conversation d'une quinzaine de minutes, plusieurs automobilistes l'ont klaxonné. Plus surprenant, peut-être : des passants ont demandé de toucher sa croix, et de prier avec lui. « Ça arrive beaucoup, dernièrement. »

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