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Lors d'un appel avec Trump, Poutine affirme que la Russie «ne renoncera pas à ses objectifs» en Ukraine

Lors d'un appel avec Trump, Poutine affirme que la Russie «ne renoncera pas à ses objectifs» en Ukraine

Le Figaro11-07-2025
Vladimir Poutine a également plaidé auprès de son homologue américain, lors d'une conversation téléphonique, pour un règlement «diplomatique» des conflits au Moyen-Orient, dont la récente guerre entre l'Iran et Israël.
Vladimir Poutine s'est entretenu avec son homologue américain Donald Trump. Au cours de cet entretien téléphonique, le président russe a déclaré que la Russie «ne renoncera pas à ses objectifs» en Ukraine, tout en se disant ouvert à la poursuite des négociations avec Kiev. Cette discussion entre les deux hommes, la sixième depuis le retour du milliardaire républicain à la Maison-Blanche, est intervenue au lendemain de l'annonce par Washington de l'arrêt de la livraison de certaines armes à l'Ukraine, plus de trois ans et demi après le début de l'offensive russe.
Cette décision de son principal fournisseur en équipements militaires risque de mettre Kiev dans une position difficile à un moment où les troupes russes continuent d'avancer sur le front. En déplacement au Danemark jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Européens à accroître leur soutien face à ce qui s'apparente à un désengagement américain.
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L'échange entre Vladimir Poutine et Donald Trump jeudi, qui a duré environ une heure, a été qualifié devant les journalistes de «franc» par le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Ils ont évoqué le conflit en Ukraine et la situation au Moyen-Orient, ainsi que les relations entre leurs deux pays. Donald Trump a reconnu qu'il n'avait fait «aucun progrès» avec son homologue russe.
La Russie «continue à rechercher une solution politique et négociée au conflit» avec l'Ukraine, a affirmé le président russe à son homologue, selon Iouri Ouchakov. Vladimir Poutine a «souligné la volonté de la partie russe de poursuivre le processus de négociation» entamé à Istanbul, où ont récemment eu lieu deux sessions de pourparlers directs russo-ukrainiens aux maigres résultats. «Notre président a également déclaré que la Russie poursuivrait ses objectifs, à savoir l'élimination des causes profondes bien connues qui ont conduit à la situation actuelle», a insisté Iouri Ouchakov. «Et la Russie ne renoncera pas à ces objectifs», a-t-il ajouté.
Ukraine, Iran, Syrie, etc.
Moscou réclame notamment de l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce à entrer dans l'Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev. Les deux présidents ont également évoqué les conflits au Moyen-Orient, dont la récente guerre entre l'Iran et Israël et la Syrie, le chef de l'Etat russe ayant plaidé pour un règlement «exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques», d'après Iouri Ouchakov.
Les deux présidents «ont confirmé leur intérêt mutuel pour la mise en œuvre d'une série de projets économiques prometteurs, notamment dans les domaines de l'énergie et de la recherche spatiale», a-t-il encore noté. Donald Trump a opéré depuis son retour au pouvoir un rapprochement inattendu avec Moscou, reprenant le contact avec Vladimir Poutine et allant parfois jusqu'à faire porter à l'Ukraine la responsabilité de la situation actuelle.
Donald Trump s'était récemment dit frustré par l'absence de progrès pour trouver une issue à ce conflit qu'il avait promis de régler rapidement. Mardi, c'était le président français Emmanuel Macron qui avait parlé au téléphone avec Vladimir Poutine, pour la première fois depuis 2022, à l'encontre de la politique visant à isoler maître du Kremlin prônée par les Européens. Kiev et ses alliés occidentaux réclament depuis des mois un cessez-le-feu en Ukraine, auquel se refuse Moscou qui estime qu'une pause dans les combats donnerait aux Ukrainiens l'opportunité de se réarmer grâce aux livraisons occidentales.
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«Après la publication de l'article, le New-York Times a appris par son médecin que Mohammed souffrait également de problèmes de santé préexistants», a fait savoir, par communiqué, le journal. Collé à sa mère, Mohammed Zakaria al-Mutawaq, 18 mois, présente un corps famélique. Sa colonne vertébrale ressort, ses jambes et ses bras ne sont pas plus épais que son poing. Cette photo, en une vendredi du prestigieux quotidien américain New-York Times, veut alerter sur les risques de famine, dénoncés par l'ONU, à Gaza. L'enfant, selon l'article, souffre d'une sévère malnutrition. «Après la publication de l'article, le New-York Times a appris par son médecin que Mohammed souffrait également de problèmes de santé préexistants», a fait savoir, par communiqué, le journal dans la nuit. L'article a été mis à jour pour tenir compte de ces nouvelles informations, déchaînant pourtant les accusations de mensonges à l'encontre du journal. Malgré les excuses du quotidien américain, la photo a suscité la colère de l'ancien premier ministre israélien Naftali Bennett. «Après avoir généré un tsunami de haine envers Israël avec cette image terrifiante, le NYT admet désormais discrètement que le garçon souffre de maladies préexistantes», a-t-il déclaré sur son compte X. Publicité «Pause tactique» Mais une famine a bel et bien lieu à Gaza, soumise aux combats entre le Hamas et Israël, à la suite de l'attaque du 7-Octobre. Début mars, Tsahal a interdit la distribution de l'aide alimentaire, dénonçant son pillage par les terroristes. En mai, elle a autorisé l'entrée des vivres, mais en quantité limitée. Le «pire scénario de famine est en cours dans la bande de Gaza», a alerté mardi un rapport IPC (cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, un outil destiné à améliorer l'analyse de la sécurité alimentaire, utilisé par les ONG). «Il n'y a pas de famine à Gaza», a pourtant assuré dimanche Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien. Interrogé à ce sujet lundi, Donald Trump, allié du son homologue hébreu, s'est dit pas «spécialement d'accord». «D'après ce que je vois à la télévision, je dirais que non, car ces enfants ont l'air très affamés. Mais nous donnons beaucoup d'argent et beaucoup de nourriture, et d'autres pays se mobilisent désormais». Samedi, Israël a annoncé autoriser le parachutage d'aide alimentaire, ainsi que son acheminement terrestre. Dans ce dernier cas, les camions seront conduits, puis inspectés, au point de passage israélien de Kerem Shalom, en Israël. Une «pause tactique» à des fins humanitaires sera observée quotidiennement, à partir de dimanche, «de 10H00 à 20H00 (7H00 à 17H00 GMT)», à commencer par les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, al-Mawasi, dans le Sud, et la ville de Gaza, dans le Nord, où il n'y a pas pour le moment d'opérations militaires, a précisé l'armée.

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