
U2 condamne le gouvernement israélien
« Nous ne sommes pas experts de la situation politique de cette région, mais nous voulons que notre public sache ou nous nous situons [face à la situation à Gaza] », commente le chanteur, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux et qu'il signe au nom des autres membres de U2.
Les musiciens irlandais expliquent prendre position, car le blocage de l'aide humanitaire et la prise de contrôle militaire de Gaza par le gouvernement israélien transportent le conflit en terrain inconnu.
Bono dit avoir la nausée devant la réponse militaire disproportionnée d'Israël dans la foulée de l'attaque menée par le Hamas à l'automne 2023. Une attaque qu'il qualifie aussi de « piège », dans lequel serait tombé Israël.
Le chanteur, connu pour son implication dans des causes humanitaires, notamment en Afrique, fait preuve de nuance dans son long message. Il souligne que le Hamas ne fait pas grand cas de la population palestinienne, lui reprochant de se réfugier parmi les civils et d'avoir construit des tunnels sous des écoles, des mosquées et des hôpitaux.
Israçel ne se résume pas à son gouvernement, dit encore Bono. « Le gouvernement d'Israël mené par Benyamin Nétanyahou mérite aujourd'hui, catégoriquement et sans équivoque, notre condamnation, écrit-il. Il n'y a pas de justification pour la brutalité que lui et son gouvernement d'extrême droite ont infligée aux Palestiniens… à Gaza… en Cisjordanie. »
« Notre groupe est solidaire du peuple palestinien qui aspire sincèrement à la paix et à la coexistence avec Israël, poursuit-il. Nous exhortons davantage de citoyens israéliens à exiger un accès sans entrave aux professionnels pour dispenser les soins essentiels nécessaires à Gaza et en Cisjordanie. »
Il termine en disant que U2 s'engage à faire un don à l'aide médicale aux Palestiniens.
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an hour ago
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Tensions entre le chef de l'armée israélienne et le ministre de la Défense
Un véhicule de combat de l'armée israélienne soulève un nuage de poussière alors qu'il se déplace le long de la frontière entre la bande de Gaza et le sud d'Israël. Tensions entre le chef de l'armée israélienne et le ministre de la Défense (Jérusalem) Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a rappelé à l'ordre mardi le chef de l'armée à propos de nominations de hauts gradés, sur fond de tensions entre l'armée et l'exécutif avant une nouvelle offensive militaire annoncée dans la bande de Gaza. Agence France-Presse Des « délibérations menées par le chef d'état-major » Eyal Zamir sur des nominations dans la hiérarchie militaire « se sont déroulées […] sans coordination ni accord préalable » du ministre, pointe un communiqué du ministère. M. Katz « n'a pas l'intention de discuter ou d'approuver ces nominations », ajoute le texte. Le lieutenant-général Zamir a réagi peu après, via un communiqué de l'armée, affirmant « être l'unique autorité habilitée à nommer les officiers à partir du grade de colonel ». « C'est le chef d'état-major qui prend la décision concernant les nominations – celles-ci sont ensuite soumises à l'approbation du ministre », assure-t-il. Depuis deux semaines, des tensions sont apparues au grand jour entre le chef d'état-major et le gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou à propos de la suite des opérations militaires dans la bande de Gaza pour y libérer les otages israéliens et vaincre le Hamas. Selon la presse nationale, le général Zamir était opposé au plan validé vendredi d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75 % du territoire palestinien, dévasté par 22 mois de guerre. Nommé en mars après le limogeage de son prédécesseur, le patron de l'armée a affirmé la semaine dernière qu'il continuera de s'exprimer « sans crainte » et de façon « professionnelle ». Le ministre de la Défense avait rétorqué que dans tous les cas le chef d'état-major doit « exécuter avec détermination » les décisions politiques du gouvernement.


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3 hours ago
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L'attaque d'Israël contre la presse soulève l'indignation
De nombreuses personnes en deuil défilent lundi avec les corps des journalistes tués lors d'une frappe israélienne nocturne sur leur tente, à Gaza. « Ceci est mon testament et mon dernier message. Si ces paroles vous parviennent, sachez qu'Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix. » Ainsi commence la lettre posthume du journaliste Anas al-Sharif, l'un des six membres des médias tués dimanche par une frappe israélienne, une attaque contre la presse vivement dénoncée dans le monde. Conscient que sa vie était menacée, Anas al-Sharif, qui travaillait pour la chaîne Al-Jazeera, a écrit un long texte, qu'il a demandé de diffuser « en cas de décès ». L'armée israélienne a confirmé l'avoir pris pour cible, estimant qu'il était « un terroriste » se faisant passer pour un journaliste. gé de 28 ans, Anas al-Sharif était né dans un camp de réfugiés palestiniens. Il était marié, avait deux enfants et était l'un des correspondants les plus connus couvrant le conflit à Gaza. En 2023, Al-Jazeera rapportait que son père, Jamal al-Sharif, avait été tué par un bombardement israélien sur la résidence familiale. PHOTO DAWOUD ABU ALKAS, ARCHIVES REUTERS Anas al-Sharif, l'un des journalistes tués dimanche par une frappe israélienne Dans son texte, Anas al-Sharif parle de la Palestine comme du « joyau de la couronne des musulmans et le battement de cœur de chaque personne libre dans ce monde ». « Je vous confie son peuple et ses jeunes enfants opprimés qui n'ont pas eu le temps de rêver et de vivre en sécurité et en paix. » Priant Dieu pour toute sa famille endeuillée, il dénonce « ceux qui sont restés silencieux et ont accepté notre massacre » et tous ceux « dont le cœur n'a pas été touché par les restes de nos enfants et de nos femmes, et contre ceux qui n'ont pas mis fin au massacre que notre peuple subit depuis plus d'un an et demi ». « Si je meurs, ce sera en étant resté fidèle à mes principes. » Un appel à la solidarité Al-Jazeera a condamné l'attaque, disant y voir « une tentative désespérée de faire taire les voix qui exposent la prise imminente de Gaza et son occupation ». Cinq autres professionnels des médias ont été tués dans la même attaque. Selon Reporters sans frontières (RSF), quatre d'entre eux travaillaient ou avaient travaillé pour la chaîne Al-Jazeera. Outre Anas al-Sharif, il s'agit du correspondant Mohammed Qraiqea, du vidéoreporter Ibrahim al-Thaher, du cameraman Mohamed Nofal et de Moamen Aliwa, journaliste indépendant qui a travaillé avec Al-Jazeera. PHOTO ZAIN JAAFAR, AGENCE FRANCE-PRESSE Des manifestants brandissent des pancartes dénonçant le meurtre d'une équipe de journalistes d'Al-Jazeera à l'occasion d'une veillée en Cisjordanie occupée, lundi. Mohammed al-Khaldi, un autre journaliste indépendant, créateur d'une chaîne YouTube d'information, a aussi péri. RSF dénonce le fait qu'Israël, « sans avancer de preuves solides », soutienne qu'Anas al-Sharif avait une « appartenance terroriste ». PHOTO KARIM JAAFAR, AGENCE FRANCE-PRESSE Les membres du personnel d'Al-Jazeera observent une minute de silence en hommage à leurs collègues tués lors d'une frappe israélienne nocturne à Gaza, au siège de la chaîne à Doha, au Qatar, lundi. Dans son communiqué, l'organisation dénonce « une technique indigne utilisée de manière récurrente contre les journalistes et destinée à masquer des crimes de guerre, alors que l'armée a déjà tué plus de 200 professionnels des médias ». « Il faut de toute urgence mettre un terme à ce massacre et à la stratégie de black-out médiatique d'Israël, destinée à masquer les crimes commis par son armée, depuis plus de 22 mois, dans l'enclave palestinienne assiégée et affamée. 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Extrait de la lettre de professionnels des médias du Québec Les signataires rappellent que « les journalistes sont, en vertu de l'article 79 de la Convention de Genève (12 août 1949), 'considérés comme des personnes civiles' et doivent donc bénéficier des mêmes mesures de protection lors des conflits armés ». L'Union européenne a condamné l'attaque. Le porte-parole du premier ministre britannique a indiqué pour sa part que Keir Starmer était « gravement inquiet » que des journalistes soient pris pour cibles à répétition à Gaza. Des employés humanitaires aussi visés En juin 2025, l'ONU a par ailleurs publié un communiqué pour dénoncer « les attaques dirigées contre des civils près des centres d'aide dans la bande de Gaza ». Elles « pourraient constituer une 'grave violation du droit international et un crime de guerre' », était-il écrit. « Chacune de ces attaques doit faire l'objet d'une enquête rapide et impartiale, et les responsables doivent rendre des comptes. » PHOTO JEHAD ALSHRAFI, ASSOCIATED PRESS Des Palestiniens inspectent la tente détruite où des journalistes d'Al-Jazeera ont été tués par une frappe aérienne israélienne, dimanche. Toujours en juin, l'ONU a aussi honoré la mémoire « des 168 membres du personnel qui ont perdu la vie en 2024. Parmi eux, 126 ont été tués à Gaza et tous, sauf un, servaient au sein de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA ». Lundi, les autorités israéliennes et des politiciens ont été outrés par un graffiti sur le mur des Lamentations, à Jérusalem, qui disait en hébreu qu'« il y a un holocauste à Gaza » et que « des enfants meurent de faim ». Les policiers auraient arrêté un homme de 27 ans dont il a été dit qu'il souffrait de problèmes de santé mentale et qui, selon la version officielle, aurait présenté ses excuses pendant son interrogatoire. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien, 49 restent retenues, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. L'attaque a entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon le bilan de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Les représailles israéliennes à Gaza ont déjà fait 61 499 morts, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. 1. Lisez la lettre « Nos yeux et nos oreilles à Gaza sont pris pour cibles »


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15 hours ago
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Nos yeux et nos oreilles à Gaza sont pris pour cibles
Le journaliste d'Al-Jazeera Anas Al Sharif a été tué par une frappe israélienne ciblée à Gaza le 10 août. Nos yeux et nos oreilles à Gaza sont pris pour cibles Un collectif de 52 journalistes, retraités, actifs et enseignants, lance un appel à la solidarité envers les journalistes de la bande de Gaza dont le travail est rendu impossible par les conditions de vie quand ils ne sont pas directement visés par des bombardements. Alain Saulnier Auteur, expert médias et ancien président de la FPJQ* Fabrice de Pierrebourg Journaliste indépendant* Agnès Gruda Journaliste retraitée de La Presse et autrice* Nous sommes un groupe de journalistes québécois souhaitant exprimer toute notre solidarité envers nos collègues de la bande de Gaza, qui exercent leur métier dans des conditions effroyables. Nous joignons ainsi notre voix à celle de nombreux autres associations et syndicats de journalistes internationaux, dont la Fédération internationale des journalistes, qui représente 600 000 professionnels des médias dans plus de 140 pays, ainsi que la Fédération européenne des journalistes, qui ont dénoncé ces conditions au cours des derniers mois. Depuis 22 mois, plus de 200 journalistes et travailleurs médiatiques palestiniens sont tombés sous les bombes ou sous les balles israéliennes, « dont au moins 46 ciblés en raison de leur activité journalistique », selon Reporters sans frontières et le consortium d'enquête de médias Forbidden Stories. Encore ce dimanche, le 10 août, cinq journalistes du réseau Al-Jazeera ont péri dans une frappe ciblée sur leur tente, dans la ville de Gaza. Reporters sans frontières dénonce l'« assassinat revendiqué » par l'armée israélienne d'une des victimes de cette frappe, Anas al-Sharif. Ce conflit meurtrier a déjà tué plus de journalistes et de travailleurs de médias que toutes les guerres réunies depuis le début du XXe siècle, affirme l'Institut Watson de l'Université Brown, au Rhode Island1. Ceux qui continuent, malgré tout, à nous informer font preuve d'un immense courage. Ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain, les seuls à pouvoir rendre compte de la terrible réalité à laquelle font face les habitants de la bande de Gaza. Leur travail est indispensable, particulièrement maintenant, alors que le cabinet de sécurité israélien vient de voter l'occupation militaire de la ville de Gaza, ce qui ne peut qu'exacerber la crise humanitaire actuelle. Trop affaiblis pour informer Avec l'étau du blocus imposé par Israël, nos collègues palestiniens souffrent aussi, comme leurs 2 millions de compatriotes, de la faim, à un point tel que certains sont trop affaiblis pour continuer à exercer leurs fonctions – comme le révélait récemment l'un des correspondants de l'Agence France-Presse. Nous avons le devoir de dénoncer cette réalité sans précédent, qui entrave la liberté d'informer tout en mettant en péril la vie des journalistes. Nous appelons le gouvernement canadien à faire pression auprès du gouvernement israélien afin qu'il mette tout en œuvre pour laisser les journalistes palestiniens effectuer leur travail en respectant minimalement leur sécurité. Rappelons que les journalistes sont, en vertu de l'article 79 de la Convention de Genève (12 août 1949), « considérés comme des personnes civiles » et doivent donc bénéficier des mêmes mesures de protection lors des conflits armés. Nous demandons également au gouvernement du Canada de faire pression sur les autorités israéliennes pour qu'elles ouvrent la bande de Gaza aux médias internationaux, dont ceux du Québec, afin qu'ils puissent rendre compte du conflit armé et de la catastrophe humanitaire en cours, comme c'est le cas dans toute autre guerre, notamment celle qui sévit en Ukraine. Cette ouverture devrait aussi permettre aux organismes de presse internationaux qui engagent des journalistes palestiniens à Gaza de se rendre sur place pour leur prêter main-forte et les aider à améliorer leur situation. Enfin, nous réclamons l'évacuation de ceux parmi nos collègues palestiniens dont l'état de santé est précaire au point de mettre leur survie en péril. Soutenir publiquement les journalistes de Gaza, c'est défendre la liberté de la presse et la libre circulation de l'information, toutes deux grandement menacées. Ces enjeux de la liberté d'information et de la protection des journalistes en zone de conflit devraient nous unir et nous mobiliser, en dehors de toute partisanerie politique. * Consultez la liste complète des 52 signataires de la lettre 1. Consultez le rapport de l'Institut Watson de l'Université Brown Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue