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Le marché de l'emploi « pas extrêmement sain » selon un responsable de la Fed

Le marché de l'emploi « pas extrêmement sain » selon un responsable de la Fed

La Presse3 days ago
Le marché de l'emploi « pas extrêmement sain » selon un responsable de la Fed
(Washington) Le marché de l'emploi aux États-Unis n'est « pas extrêmement sain », les entreprises semblant mettre leurs recrutements en pause afin de voir comment la situation économique évolue, a estimé vendredi un responsable de la Réserve fédérale (Fed), Christopher Waller, lors d'une interview sur BloombergTV.
Agence France-Presse
« Nous sommes dans un contexte, si l'on regarde le marché de l'emploi, où elles [les entreprises, NDLR] n'embauchent pas, elles attendent. Il ne se passe pas grand-chose et il en faut peu pour qu'il se retourne », a averti M. Waller.
Membre du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), Christopher Waller a déjà défendu l'idée d'une baisse des taux dès la prochaine réunion, prévue à la fin du mois.
Lors d'un discours prononcé la veille à New York, le responsable de la Fed a répété qu'il était préférable d'abaisser les taux d'intérêt « plutôt trop tôt que trop tard », craignant que la Fed ne commence à agir que lorsque l'économie aura commencé à décrocher.
« Je vais tenter de les convaincre de l'intérêt de ma position, au final nous prendrons la décision que nous estimons être la meilleure compte tenu des données dont nous disposons », a-t-il ajouté vendredi sur Bloomberg TV.
En la matière, il rejoint le président américain Donald Trump, qui a encore appelé vendredi, sur son réseau social Truth, la Fed à abaisser ses taux de trois points de pourcentage assurant que « l'inflation et très basse, nous méritons des taux à 1 % », qui permettraient selon lui d'« économiser 1000 de dollars d'intérêt » sur la dette publique américaine.
Les marchés anticipent très largement une prolongation de la pause de la part du FOMC lors de sa prochaine réunion, les 29 et 30 juillet, n'anticipant une possible baisse des taux qu'à la réunion suivante, mi-septembre, selon l'outil de veille de CME, FedWatch.
La banque centrale américaine a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l'année, dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,50 % notamment du fait d'une inflation qui reste au-dessus de son objectif de 2 % à long terme.
L'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites des Américains, a réaccéléré le mois dernier, à 2,7 % en juin, notamment du fait des conséquences des droits de douane mis en place par M. Trump depuis son retour à la Maison-Blanche.
Interrogé sur l'impact des droits de douane sur l'inflation, M. Waller a rappelé que « lorsque l'on met en place des droits de douane, si c'est fait en une fois, cela entraîne une hausse des prix mais d'un coup ».
Selon lui, les entreprises vont « demander pour un tiers à leurs fournisseurs de supporter le coût des droits de douane, pour un tiers à leurs salariés, le reste va être reporté sur les consommateurs ».
Mais concernant les chiffres de l'inflation « sur douze mois les conséquences seront visibles mais ensuite l'inflation tombera d'un coup », puisque l'effet des droits de douane sera passé, a-t-il ajouté.
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« Entre 2023 et 2024, plus de 3000 cas de pénurie [de médicaments] ont été signalés au Canada », écrit l'auteur. Au Canada comme ailleurs dans le monde, les pénuries de médicaments se multiplient à un rythme préoccupant. Elles touchent des produits essentiels, compromettent les soins, déstabilisent les équipes médicales et créent de l'anxiété chez les patients. Il ne s'agit plus d'un enjeu ponctuel ou isolé, mais bien d'une menace structurelle pour notre système de santé. Jim Keon Président de l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) Les causes sont nombreuses, souvent entremêlées : pressions économiques, chaînes d'approvisionnement fragiles, dépendance à l'importation, rigidité réglementaire… Entre 2023 et 2024, plus de 3000 cas de pénurie ont été signalés au Canada, avec une durée moyenne de plus de trois mois pour chacun d'entre eux1. C'est plus de la moitié des médicaments sur le marché qui ont connu au moins une rupture de stock depuis 20172. Ces chiffres parlent d'eux-mêmes : nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre la prochaine crise pour agir. Face à l'ampleur du défi, notre réponse doit être à la hauteur : concertée, structurée, et surtout, durable. C'est dans cet esprit que l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) et l'Association canadienne de la gestion de l'approvisionnement pharmaceutique (ACGAP) ont uni leurs forces pour publier un rapport commun : « Aller de l'avant : des solutions concertées pour renforcer l'approvisionnement en médicaments au Canada3 ». Ce rapport, fruit d'une analyse rigoureuse, propose cinq recommandations prioritaires qui pourraient transformer notre manière de prévenir et gérer les pénuries. D'abord, le partage d'information doit devenir plus proactif et coordonné. Trop souvent, les signaux d'alerte arrivent trop tard, alors que les ruptures sont déjà en cours. Ensuite, il faut harmoniser nos règles d'importation pour mieux tirer profit des marchés internationaux et éviter de dépendre d'un nombre trop restreint de fournisseurs. Investir Mais surtout, il faut investir. Investir dans la diversification de la chaîne d'approvisionnement. Investir dans des stocks stratégiques. Et avoir le courage de revoir les conditions économiques entourant les médicaments essentiels dont le prix, parfois trop bas pour être viable, décourage la production et compromet leur disponibilité. Les récentes annonces du président américain Donald Trump4, qui propose d'imposer des droits de douane pouvant atteindre 200 % sur les importations pharmaceutiques, illustrent parfaitement les risques liés à l'incertitude commerciale. Même si le Canada n'est pas la cible directe de ces mesures, l'industrie canadienne pourrait en subir les contrecoups, notamment en raison de ses marges étroites et de son accès crucial au marché américain. Ce contexte met en évidence la nécessité de bâtir une chaîne d'approvisionnement locale plus robuste, capable de résister aux secousses extérieures et de garantir un accès stable aux médicaments pour tous les Canadiens. Il ne s'agit pas de solutions miracles. Il s'agit de leviers concrets, identifiés par des experts de terrain, et qui ne peuvent être activés qu'à travers une véritable volonté politique et une mobilisation collective. Fabricants, hôpitaux, gouvernements, professionnels de la santé, chercheurs : tous doivent contribuer à bâtir une chaîne d'approvisionnement pharmaceutique plus résiliente. L'accès équitable aux médicaments est un pilier fondamental de notre système de santé. Chaque Canadien, peu importe où il vit, mérite de recevoir les traitements dont il a besoin, quand il en a besoin. Pour y arriver, il nous faut sortir de la logique de gestion de crise et entrer dans celle de la prévention durable. Ce rapport n'est pas une fin en soi : c'est en travaillant ensemble que nous pourrons bâtir un système plus résilient et mieux préparé aux défis à venir. 1. Consultez la page « Pénuries de médicaments au Canada : Bilan de l'année financière 2023 à 2024 » 2. Consultez le « Règlement modifiant certains règlements pris en vertu de la Loi sur les aliments et drogues » 3. Consultez le rapport 4. Lisez « Produits pharmaceutiques et cuivre – Trump menace d'une nouvelle volée de droits de douane » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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