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Le Congrès accorde une victoire majeure à Donald Trump

Le Congrès accorde une victoire majeure à Donald Trump

La Presse8 hours ago
Les membres du Congrès américain votent sur le projet de loi fiscale du président Donald Trump au Capitole, à la Chambre des représentants, à Washington, le 3 juillet 2025.
(Washington) Donald Trump a remporté jeudi la première victoire législative majeure de son second mandat avec l'adoption avec difficulté par le Congrès d'un grand projet de loi budgétaire qui acte des baisses des impôts et des coupes dans la protection sociale des Américains.
Robin LEGRAND
Agence France-Presse
Le président républicain doit promulguer ce texte, qu'il a baptisé « grande et belle loi » et dont il a fait la clé de voûte de son programme économique, vendredi, jour de la fête nationale américaine, comme il le souhaitait ardemment.
Cette loi prévoit la prolongation de colossaux crédits d'impôt adoptés lors du premier mandat du milliardaire, l'élimination de l'imposition sur les pourboires, promesse phare de sa campagne, ainsi que des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l'immigration.
Pour compenser en partie le creusement attendu du déficit, le texte prévoit notamment d'importantes coupes dans Medicaid, programme public d'assurance maladie dont dépendent des millions d'Américains aux faibles revenus, une réduction drastique du principal programme d'aide alimentaire du pays de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales en faveur des énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.
Après le Sénat, qui l'avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte imposant (869 pages), lors d'un vote très serré jeudi, précédé de multiples pressions et tractations.
Cette loi propulsera l'économie américaine telle une « fusée », a estimé Donald Trump, qui se rend vendredi à un rassemblement dans l'Iowa pour lancer les célébrations du 250e anniversaire des États-Unis, en 2026.
Selon Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, « ce texte rassemble toutes les politiques sur lesquelles le président a fait campagne et pour lesquelles les Américains ont voté ».
La cérémonie de signature est prévue à la Maison-Blanche vendredi à 16 h (16 h heure de l'Est).
Deux républicains contre
Pour dénoncer cette « monstruosité répugnante » qui « fera souffrir les Américains ordinaires », le chef de file des élus démocrates Hakeem Jeffries a prononcé jeudi un discours de près de neuf heures – un record à la Chambre des représentants – afin de repousser au maximum le vote final.
PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE
Hakeem Jeffries
Une fois le scrutin remporté par 218 voix contre 214, des parlementaires ont scandé « USA, USA, USA ! » dans l'hémicycle.
Seulement deux élus de la majorité conservatrice ont finalement voté « contre », résultat de la pression maximale exercée par les dirigeants du Parti républicain et par Donald Trump lui-même. Le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp.
Mercredi soir, le président avait élevé le ton et fait part sur son réseau Truth Social de son impatience : « Qu'est-ce que les républicains attendent ? ».
Le chef de l'État a parlé au téléphone à des élus récalcitrants de son camp jusqu'à tard dans la nuit pour les convaincre, selon le chef de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson.
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Dizaines d'amendements
L'explosion attendue du déficit public a rendu l'adoption de la loi difficile pour de nombreux républicains attachés au sérieux budgétaire.
Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d'évaluer de manière non partisane l'impact des projets de loi sur les finances publiques, estime en effet que le texte augmenterait la dette de plus de 3400 milliards de dollars d'ici 2034.
« Je suis venu à Washington [en tant qu'élu, NDLR] pour aider à freiner notre dette nationale », avait ainsi affirmé le républicain Keith Self en exprimant son opposition au texte avant de finalement rentrer dans le rang.
Le projet de loi avait été adopté au Sénat de justesse, mardi, après 26 heures de votes sur des dizaines d'amendements.
Les démocrates, minoritaires dans les deux chambres du Congrès, n'ont pu que retarder son adoption, à l'image du long discours de leur chef de file à la Chambre.
« Dix-sept millions de personnes viennent de perdre leur assurance maladie », a dénoncé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui s'affirme comme une figure majeure de l'opposition à Donald Trump.
L'ancien président démocrate Joe Biden a, lui, dénoncé une loi « irresponsable » et « cruelle » pour les Américains les moins fortunés.
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Le vote est survenu après des tractations qui se sont déroulées durant la nuit de mercredi à jeudi et qui se sont soldées par la reddition d'une dizaine de républicains récalcitrants sous la pression du locataire de la Maison-Blanche. La mesure renouvellera de façon permanente les baisses d'impôts massives promulguées par Donald Trump en 2017, des cadeaux fiscaux totalisant 3800 milliards de dollars qui profiteront surtout aux Américains les plus fortunés. D'autres allégements fiscaux pour les moins nantis totalisant 700 milliards de dollars prendront fin deux ans après leur entrée en vigueur, notamment l'élimination de l'impôt sur les pourboires. Adoptée par une seule voix mardi au Sénat, la législation prévoit par ailleurs une augmentation des budgets alloués au Pentagone et au service de l'Immigration (ICE) chargé de la détention et de l'expulsion des migrants en situation irrégulière aux États-Unis. PHOTO J. 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Mike Johnson, président de la Chambre des représentants Aux yeux de bien des experts, la déclaration de Mike Johnson semblait venir d'un univers où la réalité n'a pas de prise. « L'escroquerie à l'égard du peuple américain consiste à dire que la croissance économique va payer ces réductions d'impôts. C'est tout simplement faux », a commenté Justin Wolfers, professeur d'économie à l'Université du Michigan, sur MSNBC. Pour les démocrates, elle représentait un affront aux électeurs dont les républicains devront rendre compte à l'occasion des élections de mi-mandat, en novembre 2026. Coupes majeures Car une partie importante des baisses d'impôts consenties par les républicains du Congrès seront financées au moyen de coupes majeures dans les programmes d'assurance maladie Medicaid pour les personnes à faible revenu et d'aide nutritionnelle pour les personnes les plus démunies, y compris les enfants qui comptent sur les repas gratuits à l'école. Les crédits d'impôt mis en place par l'administration Biden visant à soutenir l'essor des énergies solaire et éolienne seront par ailleurs éliminés. PHOTO UMIT BEKTAS, REUTERS Le chef de la Chambre des représentants, Mike Johnson, entouré de ses confrères républicains à la suite de la signature du projet de loi Mais les coupes dans les programmes sociaux et environnementaux ne suffiront pas. Le vaste projet de loi budgétaire voulu par Donald Trump créera un déficit budgétaire d'au moins 3300 milliards de dollars sur dix ans, selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), organisme indépendant. Le CBO prédit en outre que 11,8 millions d'Américains perdront leur assurance maladie en raison de la législation. Ce nombre comprend de nombreux électeurs de la classe ouvrière qui ont voté pour Donald Trump. À ce total, il faut ajouter environ 5 millions d'Américains qui pourraient perdre leur couverture santé en raison de changements prévus à l'Obamacare, loi phare de Barack Obama. « Des gens vont mourir » Selon les démocrates, ce projet de loi baptisé One Big Beautiful Bill par Donald Trump coûtera des vies. « Je me lève aujourd'hui pour m'opposer fermement à l'abomination dégoûtante [d'un projet de loi] qui étripe Medicaid, arrache la nourriture de la bouche des enfants, des personnes âgées et des anciens combattants et récompense les milliardaires en leur accordant des allégements fiscaux massifs », a déclaré Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, au début d'un discours d'une durée record. « Des gens vont mourir. Des dizaines de milliers. Peut-être année après année après année, à la suite de l'assaut républicain contre les soins de santé du peuple américain. Je suis triste. Je n'aurais jamais pensé me retrouver un jour sur le parquet de la Chambre des représentants pour dire qu'il s'agit d'une scène de crime. Et les démocrates de la Chambre ne veulent pas en faire partie. » PHOTO ALEX WROBLEWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, s'adressant aux journalistes à sa sortie Hakeem Jeffries a justifié son discours, le plus long de l'histoire de la Chambre – 8 heures et 45 minutes –, en invoquant la nécessité d'empêcher les républicains d'adopter leur projet de loi à la faveur de la nuit. Pour finir, il a évoqué l'échéance électorale de 2026, qui pourrait permettre aux démocrates de ravir aux républicains leur majorité à la Chambre et peut-être même au Sénat. Je sais que certaines personnes sont préoccupées par ce qui se passe en Amérique. Mais comprenez ce que notre voyage nous apprend… Vous aurez l'occasion de mettre fin à ce cauchemar national. 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