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Après la pause, le retour au bercail

Après la pause, le retour au bercail

La Presse6 days ago
Les Roses de Montréal affronteront les Tides de Halifax, samedi, au stade Boréale.
L'entraînement des Roses tirait à sa fin, jeudi midi, sur le terrain du stade Boréale. Au centre de celui-ci, l'entraîneur-chef Robert Rositoiu travaillait avec trois de ses joueuses sur une séquence précise de premières touches de balle.
« Confiance, sérénité ! », a-t-il lancé vers Lara Schenk, Mathilde Lachance et Allie Hess, sous le chaud soleil de l'été québécois.
Au loin, un autre groupe, plus nombreux celui-ci, pratiquait sa finition devant le but. Séparées en deux équipes – que serait un entraînement de soccer sans une petite compétition amicale ? –, les joueuses des Roses s'envoyaient des centres et des passes, et devaient jouer de créativité pour déjouer les gardiennes, de la surface.
Certaines se sont démarquées avec de belles réussites, provoquant cris et réactions de la part de leurs coéquipières. Du lot, une joueuse à l'essai pour qui la finition est sa spécialité, dont nous parlerons dans quelques instants.
Ces séances de peaufinage, les Roses ont eu le temps d'en faire un peu plus qu'à l'habitude dans les dernières semaines. En pause internationale depuis le 22 juin, et avant de retrouver son public ce samedi au stade Boréale, le contexte était propice aux ajustements du genre.
« Ce sont de bons moments pour travailler spécifiquement, techniquement, a expliqué Rositoiu devant La Presse, par la suite. […] Ce sont des outils que même si les filles les connaissent déjà, il faut les entretenir. »
Cette pause a aussi permis au personnel des Roses de prendre un pas de recul, et d'analyser les bons et les moins bons coups des 10 premiers matchs de la saison.
« On a beaucoup de choses à travailler, honnêtement, dit-il. […] Par exemple, offensivement, on commence à être plus à l'aise dans la compréhension des différentes animations pour créer du doute chez l'adversaire. Maintenant, il faut qu'on soit capable de compléter des passes pour s'installer dans la moitié haute du terrain, et garder le ballon un peu plus longtemps. »
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
L'entraîneur-chef des Roses de Montréal, Robert Rositoiu
« On a un vrai challenge devant nous »
C'est ce qu'il « espère voir » face aux Tides de Halifax, dès 17 h ce samedi. « On est sur la bonne voie, mais il faut le prouver en match, et ça va être difficile. »
Les Roses avaient enfin joué un « match référence » lors de leur dernière confrontation à domicile, le 7 juin dernier. La victoire de 2-0 contre le Rise de Vancouver avait été suivie d'un match nul de 0-0 contre cette même équipe, dans l'Ouest canadien.
Les Tides, de leur côté, viennent de changer d'entraîneur après un début de saison difficile. Stephen Hart, ancien sélectionneur de l'équipe masculine du Canada, s'est amené en renfort à titre intérimaire pour remplacer Lewis Page, qui a changé de fonction au sein du club.
Malgré tout, Halifax vient de gagner deux de ses trois derniers matchs. Ce sont ses deux seules victoires cette saison. Les Roses n'étaient pas parvenues à s'imposer face aux Néo-Écossaises le 10 mai dernier, à Laval, concédant un match nul de 0-0.
On a un vrai challenge devant nous. C'est une équipe qui monte en puissance. On le ressent, même s'il y a eu un changement d'entraîneur. Nous, on n'a pas encore prouvé qu'on est capables de les battre.
Robert Rositoiu, entraîneur-chef des Roses de Montréal
La cocapitaine Mégane Sauvé espère de son côté que les ajustements des dernières semaines porteront leurs fruits.
« On avait notre façon d'attaquer, nous a-t-elle expliqué. Les gens savaient un peu les qualités de chacune de nos joueuses. C'est de tweaker ça pour créer des surprises, être imprévisibles. »
Esther Brossard à l'essai
À notre arrivée au stade Boréale pour l'entraînement, jeudi, de nouveaux visages faisaient partie du groupe de joueuses.
Notamment Esther Brossard, l'ancienne artilleuse de l'Académie du CF Montréal, aujourd'hui engagée en NCAA avec Lehigh University. Vous en aviez également entendu parler dans nos pages lorsqu'on vous avait raconté l'épopée de l'équipe féminine de futsal canadienne jusqu'au titre de la CONCACAF, cet hiver.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Esther Brossard en 2024
C'est elle, donc, qui a réussi de jolies frappes lors de l'exercice de finition dont on parlait plus tôt. Deux gardiennes ont aussi pris part aux séances cette semaine : la Française Alexandrine Noël et la Montréalaise Alyssa Zalac.
Comme l'explique Robert Rositoiu, il y a parfois des joueuses en essai qui visent à obtenir une place dans l'effectif, comme c'est le cas en pré-saison.
Ici, il s'agit plus d'un « essai de découverte », dit-il, pour « permettre à des joueuses de haut potentiel canadiennes, mais surtout québécoises » de voir l'environnement, les infrastructures, et comment l'équipe travaille.
Esther, c'est une joueuse à haut potentiel qui a décidé de faire le chemin de l'université. Elle est encore là pour deux ans. Mais après, elle ambitionne de faire une carrière. Et nous, on voulait connecter avec elle. Et ça s'est super bien passé.
l'entraîneur des Roses, Robert Rositoiu
Les Roses ont un corps offensif très intéressant pour l'instant, de toute façon. Tanya Boychuk, entre autres, revient d'une première sélection enrichissante avec l'équipe nationale ukrainienne.
« C'est dans le top 5 de mes plus belles expériences à vie », confiait-elle à son entraîneur, tout près du représentant de votre quotidien, lorsque nous marchions vers le centre d'entraînement, après la séance.
Trois fois buteuse avec les Roses, Boychuk n'a pas joué dans le match amical contre la Pologne, mais là n'était pas l'objectif de cette convocation. Elle a surtout pu rencontrer ses compatriotes ukrainiennes, qu'elle a qualifiées de « tellement gentilles », et s'entraîner avec le groupe.
« Je vais m'en souvenir pour longtemps. »
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time10 hours ago

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time17 hours ago

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La volonté et les actions étaient bien présentes chez les Roses, samedi dernier, dans une défaite de 1-0 contre les Tides de Halifax. Maintenant, il faudra peaufiner les détails et s'assurer de convertir les occasions de marquer, sans quoi l'AFC Toronto pourrait ne faire qu'une bouchée de la formation montréalaise, vendredi. Tommy Thurber La Presse Canadienne Alors qu'elles dominent la Super Ligue du Nord (SLN) en n'ayant accordé que huit buts en 11 matchs, les Roses pointent au quatrième rang sur six équipes pour les buts marqués, avec 11. Ce manque d'opportunisme leur a coûté quelques points au classement, dont au moins un, samedi. Anika Toth s'est distinguée avec quelques arrêts spectaculaires en deuxième demie pour les Tides, au stade Boréale de Laval. Mais au-delà du travail de la gardienne, la finition faisait défaut pour l'équipe locale. « On a des occasions, on domine dans le jeu, mais sur la dernière passe, en un contre un et même au milieu, on n'a pas forcément fait ce qu'il fallait, a analysé la milieu de terrain Charlotte Bilbault, samedi. Mais en tout cas, je pense qu'on a essayé de produire du jeu, on a essayé d'appliquer le plan de match des entraîneurs. On va analyser ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné pour continuer. « Le plus important, c'est de rester ensemble, parce que c'est une défaite aujourd'hui, mais demain est un autre jour. On va se lever, on va bosser et, après, aller à Toronto avec la rage de gagner », a-t-elle ajouté. L'entraîneur-chef des Roses, Robert Rositoiu, est bien conscient de la situation, et il y voit un défi personnel. PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE L'entraîneur-chef des Roses, Robert Rositoiu « C'est à moi, en tant que coach, de me remettre en question sur comment on peut continuer de progresser dans le dernier tiers, sachant que c'est difficile de marquer des buts », a-t-il déclaré. Deuxièmes au classement, les Roses cherchaient à s'approcher de l'AFC Toronto. La mission a échoué, et déjà, les matchs commencent à devenir significatifs. Avec sa victoire de 1-0 contre les Tides, mardi soir, le club torontois a porté son avance à sept points en tête du classement. Les Roses ont toutefois un match en main. Jusqu'ici, les deux équipes ont chacune remporté un match contre l'autre. En lever de rideau de la saison, les Roses ont gagné 1-0, le 19 avril, au BMO Field. Puis, le 22 mai, l'AFC a triomphé 2-0 au stade Boréale. Cette fois, le match à Toronto aura lieu au stade habituel de l'équipe, soit le York Lions Stadium. Il s'agira d'un élément de nouveauté pour la troupe de Rositoiu, qui a d'ailleurs souligné le fait que la rivalité naturelle entre les deux villes s'immisce déjà dans la SLN. « Il y a toujours cette petite dose (d'émotions) de plus, parce que c'est Toronto, et c'est normal, a fait valoir Rositoiu. Donc on a hâte d'aller là-bas. Ça va être un match intéressant, comme à chaque fois, contre elles. « On doit faire mieux, mais en même temps, ça va être le temps de rebondir après le résultat (de samedi). Ça va être un autre bon défi », a-t-il conclu. Un casse-tête à la défense Les blessures ont forcé Rositoiu à apporter des changements en défensive depuis le début de la saison, et l'arrivée d'Olivia Mbala pourrait compliquer les choses un peu plus pour l'entraîneur-chef. Pour le moment, l'organisation laisse le temps à l'Ontarienne de 33 ans de retrouver la forme et de s'acclimater à Montréal. Elle n'a pas joué depuis le 18 mai, alors qu'elle portait les couleurs de Lille, en deuxième ligue française. PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE Olivia Mbala (au centre) Patient, Rositoiu aime malgré tout ce qu'il voit à l'entraînement. « Elle a l'expérience, la sérénité et elle est très athlétique, avec un grand gabarit et, en plus de ça, elle peut jouer le ballon, a dit Rositoiu au sujet de Mbala. J'ai hâte qu'elle continue de s'intégrer avec nous. La base, quand une joueuse arrive – c'était le cas quand on a commencé avec le groupe –, c'est qu'elle commence à se sentir bien, qu'elle s'intègre, qu'en dehors du foot, tout soit bien. « Ça fait quand même plus de deux mois qu'elle n'a pas joué. Donc, c'est important qu'elle soit bien personnellement avant de performer, mais elle a quand même ce temps-là pour quelques semaines. » Si Hailey Whitaker, à droite, et Jodi Smith, à gauche, sont bien installées aux ailes, une certaine congestion s'annonce en défensive centrale. Stephanie Hill, absente samedi pour des raisons personnelles, et Julia Leas, blessée, effectueront à un moment ou à un autre un retour au sein de la formation. Lucy Cappadona semble par ailleurs indélogeable pour le moment. Lara Schenk et Mathilde Lachance évoluent également en défensive.

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timea day ago

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Eugenie Bouchard vue par Sylvain Bruneau

En 2014, lorsque Eugenie Bouchard a atteint la finale de Wimbledon ainsi que les demi-finales aux Internationaux d'Australie et à Roland-Garros, l'entraîneur Sylvain Bruneau accompagnait la Montréalaise. Il a été un témoin privilégié de son évolution, à différentes étapes de sa vie. Même s'il savait depuis quelque temps qu'elle annoncerait sa retraite sous peu, Bruneau était émotif dans les minutes ayant suivi l'officialisation de la nouvelle. « J'ai vécu beaucoup d'émotions avec Eugenie, raconte au téléphone l'ancien chef du tennis féminin chez Tennis Canada. En 2014, entre autres, c'était une grande année. J'étais dans son équipe sur chacun des grands chelems. Pour moi, cette année-là, ça a été formateur. Ça a été un tremplin. Ça a été marquant. Les gens me parlent souvent de 2019 avec Bianca [Andreescu], oui, mais 2014 a été une superbe année. » Bruneau a rencontré Bouchard pour la première fois lorsqu'elle avait neuf ans, dans un camp d'entraînement à Mont-Royal. Et il l'a suivie, de près et de loin, pendant les 22 dernières années. C'est pourquoi il est la meilleure personne pour parler des facettes connues et insoupçonnées de celle qui accrochera sa raquette après l'Omnium Banque Nationale et de celle qu'il qualifie de « drôle, intelligente, curieuse et spontanée ». Eugenie, l'étudiante « La première fois que je l'ai vue à neuf ans, j'étais impressionné. Je me souviens d'avoir dit à sa mère il y a plus de 20 ans, dans le stationnement, que j'étais impressionné par la manière avec laquelle elle prenait l'information et qu'elle la mettait en application instantanément. J'avais été impressionné par son revers aussi, mais j'étais surtout renversé par sa manière de capter l'information. Chose qui est très rare à cet âge. Elle était excellente. Et plusieurs années plus tard, en Coupe Fed, je le remarquais encore. Studieuse, à l'écoute, elle te regarde dans les yeux quand tu lui parles et quand tu lui donnes un plan de match, elle l'applique instantanément. Elle a toujours été énormément disposée à apprendre. Comme j'ai rarement vu. Et sur le plan académique, elle était semblable. » Eugenie, la fonceuse « Dans les années ayant mené à 2014, pour avoir parlé à plusieurs entraîneurs et certains parmi les plus renommés, elle arrivait comme un game changer. Elle avait une prise de risque, elle frappait la balle rapidement. Monica Seles le faisait peut-être un peu, mais ses changements de direction, la cadence d'enfer qu'elle imposait…. Elle a un talent certain. Et parmi ses talents, celui qui m'a toujours impressionné, c'est celui d'être capable de jouer sous les projecteurs, sur les plus grands terrains, contre les meilleures joueuses et de hausser, presque à chaque fois, son niveau de jeu. Dans les matchs en soirée aux Internationaux des États-Unis ou les matchs sur le central en Australie, elle faisait un spectacle. Elle n'avait pas peur, elle y allait. Ça aussi, c'est une forme de talent. » Eugenie, le modèle « J'ai côtoyé plusieurs entraîneurs dans les clubs, à l'époque, qui me disaient que les inscriptions et la participation des filles avaient augmenté de manière incroyable avec l'effet Eugenie. C'était la Genie-Mania. À Londres, il y avait un côté rock-star. Les résultats, l'image. Et j'ai l'impression que de jouer au tennis, au Canada, désormais pour des filles, ça devenait plus cool. C'est aussi devenu plus compétitif du côté féminin. Eugenie a aussi créé un effet d'entraînement. Une fille qui a été formée en partie à Montréal, qui a atteint un statut et qui a connu les résultats que l'on connaît en grand chelem. Je pense que ça a eu un effet très positif et que ça a eu des rebondissements sur Bianca [Andreescu], sur Leylah [Annie Fernandez] et Victoria [Mboko]. Elle a pavé la voie, c'est certain. » Eugenie, la patriote « Un aspect qu'on mentionne peu, c'est que c'est une fière patriote. Elle a toujours eu un bon rendement lorsqu'elle représentait le Canada. Elle aimait beaucoup le Canada. C'est elle la première qui a dessiné des drapeaux canadiens sur ses joues en Coupe Fed. Aller aux Olympiques en 2016, elle m'a souvent dit que c'était un gros évènement pour elle. Et comme capitaine à la Coupe Billie Jean King, j'ai adoré la voir sur l'équipe. »

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