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Un triomphe, un bel effort et une controverse

Un triomphe, un bel effort et une controverse

La Presse14-07-2025
Le dernier week-end a été particulièrement occupé pour la boxe québécoise. Pas moins de trois pugilistes de chez nous livraient d'importants combats lors de galas à grand déploiement à New York. Survol de leurs résultats respectifs.
Tammara Thibeault étincelante
À tout seigneur, tout honneur, commençons donc avec Tammara Thibeault. La boxeuse a en effet signé une victoire éclatante vendredi soir, en stoppant l'Américaine Mary Casamassa (6-1, 1 K.-O.) au cinquième round. Le combat était présenté en lever de rideau du gala entièrement féminin organisé au Madison Square Garden par Jake Paul et Most Valuable Promotions, et mettant en vedette l'ultime chapitre de la trilogie entre Katie Taylor et Amanda Serrano.
La pugiliste de Shawinigan n'a pas mis de temps à s'imposer, envoyant son adversaire au plancher dès la fin du premier engagement grâce à une efficace combinaison droite-gauche. Casamassa a fait ce qu'elle a pu pour demeurer dans le coup, mais Thibeault (3-0, 2 K.-O.) ne lui a rien concédé. L'arbitre a finalement mis un terme aux hostilités au cinquième, alors que la Québécoise matraquait sa rivale qui avait le dos dans les câbles.
Thibeault, rappelons-le, dispute ses combats avec des rounds de trois minutes, plutôt que les habituelles deux minutes des duels féminins. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si sa jeune fiche compte déjà deux knock-outs, phénomène généralement plus élusif en boxe féminine. Elle profite de chacune de ces 60 secondes supplémentaires pour établir sa stratégie et user sa proie jusqu'à ce qu'elle flanche.
PHOTO JOSH SCHOFIELD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Tammara Thibeault
La boxeuse de 28 ans connaît une ascension météorique chez les pros depuis sa défaite surprise lors des Jeux olympiques de Paris, l'été dernier. Et après seulement trois combats, la voilà qui peut déjà envisager un duel de championnat mondial dans un avenir pas si lointain. Son gain contre Casamassa, qui figurait dans le haut des divers classements chez les 160 lb, devrait lui permettre de se positionner avantageusement en ce sens.
D'ici là, Thibeault devrait remonter dans le ring en septembre, lors d'un gala présenté au Canada.
Jessica Camara fait bien, mais s'incline
Jessica Camara (14-5-1, 3 K.-O.), qui se battait aussi dans ce gala, n'a toutefois pas connu le même sort. Elle a dû s'avouer vaincue devant Chantelle Cameron (21-1, 8 K.-O.) par décision unanime (99-91, 99-91, 98-92). La Britannique a ainsi défendu avec succès son titre intérimaire du WBC chez les super-légers.
Ce n'est pas à défaut d'avoir essayé, cela dit. Camara, 37 ans, s'est même plutôt bien défendue dans l'ensemble. Mais la redoutable Cameron était tout simplement trop forte.
Avec cette victoire, Cameron pourrait, à l'instar d'Amanda Serrano, avoir droit à sa propre trilogie contre Katie Taylor, qui a conservé ses titres WBO, WBA et IBF des 140 lb vendredi. Cameron avait gagné le premier duel par décision majoritaire, avant de voir Taylor l'emporter de la même manière lors du second.
Imam Khataev défait dans la controverse
Imam Khataev, qui était en action samedi soir au Louis-Armstrong Stadium dans Queens, a-t-il été victime d'un vol ? Si vous posez la question à son promoteur Camille Estephan, la réponse ne fera aucun doute : « Une décision pourrie », a-t-il pesté sur les réseaux sociaux. Bon nombre d'observateurs vous diront aussi sensiblement la même chose.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Imam Khataev
Et en toute honnêteté, on peut les comprendre. Car on s'explique encore bien mal comment cet excitant duel entre Khataev (10-1, 9 K.-O.) et le Cubain David Morrell (12-1, 9 K.-O.) ait pu se conclure par une défaite par décision partagée du Tchétchène. Deux juges ont remis des cartes de 95-94 et 96-93 en faveur de Morrell, tandis que le troisième a vu Khataev gagnant à 95-94.
Dès l'annonce du résultat, les voix se sont élevées pour le dénoncer, tant chez les commentateurs de DAZN que chez les téléspectateurs. Même Morrell semblait quelque peu éberlué en entendant les pointages. Le 96-93 du juge américain John McKaie, en particulier, a de quoi laisser perplexe.
Après tout, Khataev avait montré très tôt dans le combat qu'il entendait faire la vie dure à Morrell en lui assénant de lourdes frappes. L'athlète de 30 ans a d'ailleurs réussi à envoyer son rival au tapis – une première chute en carrière pour Morrell – à la toute fin du cinquième round. Le Cubain a certes démontré quelques bons flashes par la suite, parvenant même à ébranler Khataev dans les derniers rounds. Mais tout laissait néanmoins croire que celui-ci en avait fait assez au fil des 10 rounds pour mériter la victoire.
Loin de nous l'idée de sombrer dans les théories du complot, mais on peut quand même se demander si l'annonce du test antidopage échoué en 2024 par Khataev, quelques jours avant le combat, a pu avoir une influence quelconque dans l'esprit des juges. Le clan Khataev avait aussitôt répliqué en niant catégoriquement tout geste volontaire, présentant du même coup des lettres de la Voluntary Anti-Doping Association (VADA) prouvant des résultats négatifs à d'autres tests.
Dans un monde idéal, on organiserait un combat revanche dès que possible pour régler le dossier. Mais malgré le résultat, Khataev a laissé une intéressante carte de visite avec sa performance. On le reverra bien assez vite, au Québec comme ailleurs.
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La maman qui ose croire au rêve olympique
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Mère de jumeaux de 9 ans, Sabrina Gervais détonne au sein de la jeune équipe de flag football du Canada. Pour la première fois de l'histoire olympique, le flag football sera aux Jeux de Los Angeles en 2028. Cette entrée vient donc avec la naissance de nouveaux rêves pour des athlètes qui ont longtemps cru que ce privilège ne serait pas pour eux. C'est notamment le cas de Sabrina Gervais, qui, à 35 ans, défend les couleurs du Canada sur la scène mondiale cette année. Matthew Vachon Le Nouvelliste Pour la première fois cette année, Flag Football Canada avait changé sa formule de sélection afin de représenter le pays sur la scène mondiale, étant donné la présence du sport aux Jeux de Los Angeles. Auparavant, c'était des équipes qui étaient formées et qui devaient s'élever au-dessus de la mêlée au Championnat canadien pour ensuite prendre part au Championnat du monde, ce que Gervais a fait en 2014, 2016 et 2024, le tout entrecoupé par la pandémie de COVID-19. Cette fois-ci, c'était un processus de sélection individuel qui s'est échelonné sur une longue période pour en arriver à composer un alignement de 12 joueuses. « Avec tout l'engouement lié à l'arrivée du sport aux Jeux, le Canada a décidé d'y aller pour des sélections individuelles. Ça s'est amorcé en janvier à travers les différentes provinces [500 athlètes au départ]. Il faut savoir que le Québec est l'endroit où il y a le plus gros bassin de football. Le top 18 féminin est exclusivement québécois ! Parmi les 18 retenues, les dirigeants canadiens doivent en choisir 12 pour chaque évènement », a expliqué Gervais. Espoir de médaille Présente à Los Angeles en juin dernier pour un camp dans le cadre de la Summer Series, Gervais, native de Maskinongé, sera donc de l'aventure pour les Jeux mondiaux de flag football du côté de Chengdu, en Chine, du 14 au 17 août. 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Une épreuve de 1000 km au Québec
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Une épreuve de 1000 km au Québec

(Montréal) Pour plusieurs cyclistes, faire 1000 kilomètres est un objectif annuel. Pour d'autres, plus aguerris, c'est une cible mensuelle. Et pour certains endurcis, c'est une sortie. Une très longue sortie. Patrick Caisse La Presse Canadienne Bienvenue dans le monde de l'ultracyclisme. La série Race Across, connue depuis plusieurs années par les ultracyclistes européens, est débarquée au Québec l'an dernier pour une première édition qui proposait des parcours de 300 et de 500 km. Cette année, une épreuve reine de 1000 km a été ajoutée à la série et c'est celle qui fait saliver les ultracyclistes de la première heure. « On a ajouté la distance de 1000 km, car on veut avoir une relation à long terme avec nos participants », a indiqué David Roy Proulx, codirecteur de l'édition québécoise de Race Across, lors d'un récent entretien avec La Presse Canadienne. « Ceux qui ont participé à l'évènement de 500 km l'an passé veulent se dépasser avec une plus grande distance cette année. Et c'est aussi le modèle de la série de courses », a-t-il ajouté. Bien qu'il n'y ait pas de cols comme en Europe, au Québec, la course de 1000 km sera tout, sauf moche. « On a un beau 12 000 mètres de dénivelé positif, a dit Roy Proulx. Le trajet passera principalement en Estrie et dans les Laurentides, mais il traversera également le mont Royal, à Montréal. C'est cool pour les gens qui viennent d'Europe. » Carl Fréchette, gagnant de l'épreuve de 500 km l'an dernier, participera cette année à la course de 1000 km. Il aimerait évidemment franchir la ligne d'arrivée en premier, mais ce n'est nécessairement pas ce qu'il vise. « Je me concentre généralement sur ma progression personnelle (plutôt que sur le résultat), a-t-il dit d'emblée. Cette année, je ne crois pas avoir la préparation physique, psychique ou matérielle nécessaire pour m'exprimer à ma pleine satisfaction sur les 1000 km. « Cela dit, même si ce n'est pas ma meilleure année, ça demeure une course. Je vais donner tout ce que j'ai et on verra ce que ça donne ! », a-t-il poursuivi. Henri Do, un autre Québécois connu dans le petit monde de l'ultracyclisme, espère lui aussi livrer une féroce bataille sur la distance de 1000 km, sans toutefois perdre de vue qu'il s'agit avant tout d'« une autre aventure en compagnie de plusieurs amis cinglés ». C'est certain qu'il y a une petite nervosité de performer lors de cette course. Mais au-delà de ça, mon but sera surtout de m'amuser et de me rendre le plus rapidement possible à la ligne d'arrivée en un seul morceau. Henri Do Les deux hommes n'en seront pas à leur premier évènement du genre, loin de là. Ils ont participé à d'autres courses d'envergure et, comme tout ultracycliste qui se respecte, ils ont eux-mêmes concocté des projets qui répondaient à leurs plus grandes ambitions au fil des ans. « Même si on a déjà fait plusieurs évènements d'ultracyclisme dans le passé, chaque nouveau défi représente une opportunité d'en apprendre davantage sur soi-même et de repousser nos limites », a dit Do. « On ne peut jamais tout connaître sur l'ultracyclisme ; c'est un peu ça la beauté de ces longues aventures. On continue d'apprendre et de grandir à travers chacune d'elles », a-t-il résumé. Selon Fréchette, le parcours de 1000 km de Race Across Québec représente un bon défi, mais ce que l'organisation a réussi à mettre en place permettra, selon lui, à chacun des participants de repousser ses limites en toute quiétude. « C'est un tracé difficile, mais, sachant que le départ et l'arrivée ne sont pas loin de la maison et qu'on passe par une base de vie à mi-chemin [à Terrebonne], c'est une excellente opportunité de pouvoir se donner à fond », a-t-il indiqué. Les évènements d'ultracyclisme peuvent chambouler notre santé si on est incapable d'avoir une certaine tranquillité d'esprit quant aux questions logistiques. Ici, ce ne sera pas le cas. Carl Fréchette En 2024, près de 200 ultracyclistes d'un peu partout s'étaient inscrits à la première édition québécoise de Race Across. Cette année, il y en aura environ 70 de plus. Et parmi ces quelque 260 « cinglés », près de 20 % proviennent de l'étranger et un peu plus de 20 % sont des femmes. Cet engouement, selon Roy Proulx, est étroitement lié au fait que les organisateurs favorisent l'inclusion et l'accessibilité au monde de l'ultracyclisme. « On est sur le côté humain, sur le dépassement de soi et sur l'accompagnement de l'ensemble de nos participants, a-t-il expliqué. Chaque candidat de chaque distance est célébré avec le même enthousiasme lorsqu'il franchit la ligne d'arrivée. » Race Across Québec se tiendra du 21 au 23 août, et les départs ainsi que les arrivées des deux plus petites distances auront lieu au Groupe Plein Air Terrebonne. Le départ des 1000 km se fera quant à lui de Bromont.

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