
« Les gens pourront entrer librement » : Trump annonce la mise en place de « centres alimentaires » à Gaza
Donald Trump
a annoncé ce lundi 28 juillet que les États-Unis allaient mettre en place des « centres alimentaires » à
Gaza
, ajoutant qu'il y avait des signes d'une « réelle famine » dans le territoire palestinien.
« Nous allons mettre en place des centres alimentaires où les gens pourront entrer librement - sans limites. Nous n'aurons pas de clôtures », a-t-il déclaré aux journalistes en Écosse, où il rencontrait le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Samedi dernier, Tsahal avait annoncé la réouverture des couloirs humanitaires.
Israël
a confirmé ce lundi que les cargaisons d'aide alimentaire acheminées de manière aérienne ou terrestre ont bien été distribuées à la population gazaouie par l'ONU et des organisations internationales.
La veille,
120 camions égyptiens
ont traversé la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte à Rafah pour ravitailler l'enclave palestinienne. 60 camions jordaniens transportant 962 tonnes de denrées alimentaires ont fait de même au poste frontière de Zikim.
En amont, des largages aériens ont été effectués par l'armée israélienne qui a envoyé 7 colis alimentaires.
Des avions émiratis et jordaniens
ont également survolé l'enclave, larguant 25 tonnes d'aide.
Plusieurs ONG ont salué l'arrivée de ces nouvelles aides alimentaires précisant toutefois qu'elles restaient marginales par rapport aux besoins des Gazaouis.
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La France a de son côté annoncé qu'elle organisera « à partir de vendredi 1er août […] 4 vols emportant 10 tonnes de vivres chacun. » L'Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Belgique vont également se joindre au mouvement. Une aide très insuffisante Mais que représentent concrètement ces opérations ? Bien peu, en réalité. En comparaison, un seul camion humanitaire transporte autour de 20 tonnes de denrées humanitaires. Or, l'ONU affirme qu'il faudrait chaque jour 500 à 600 camions (au moins) de nourriture, de médicaments et de produits d'hygiène pour subvenir aux besoins urgents à Gaza. Calcul simple : le largage français de ce vendredi représentera donc… 0,3 % des besoins de la population gazaouie. Et ce, pour une seule journée. En effet, le Programme alimentaire mondial estime qu'il faudrait acheminer 62 000 tonnes de denrées alimentaires par mois à Gaza pour subvenir aux besoins de base de la population (sans compter les médicaments et autres produits d'hygiène). Or, ces largages aériens sont pour l'instant très ponctuels, quand la population gazaouie a besoin d'un approvisionnement constant et d'un accompagnement médical, notamment pour les personnes en situation de malnutrition. Le rapport spécialisé IPC (cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié mardi 29 juillet, qui alertait sur le « pire scénario de famine en cours » à Gaza, a abouti à une conclusion claire : les largages aériens « ne seront pas suffisants pour inverser la catastrophe humanitaire ». Un vrai danger pour les populations civiles Insuffisants, donc, mais également dangereux. Car si ces largages aériens sont vivement critiqués, c'est aussi car ils sont très risqués. Et tout d'abord par le principe même de parachuter des colis de plusieurs tonnes sur un territoire très densément peuplé. Rappelons que l'espace sûr de la bande de Gaza s'est réduit à 12 % du territoire. Le moindre dysfonctionnement d'un parachute et c'est le risque d'un accident mortel. C'est ce qui s'était par exemple passé le 8 mars 2024, dans le camp de réfugiés d'Al-Chati, à l'ouest de la ville de Gaza. Le parachute d'un des colis envoyés par voie aérienne ne s'est pas ouvert, et « la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d'une des maisons », racontait alors à l'AFP un témoin ayant assisté à la scène. Résultat : 5 morts et 10 blessés, dont certains gravement. Même si les colis parachutés parviennent à rejoindre la terre ferme sans accident, le calvaire est loin d'être terminé. « Imaginez le mouvement de foule qui se produit à la vue des parachutages, puisque tout le monde a besoin de se nourrir. Les gens se précipitent sur les palettes, donc ça entraîne des situations chaotiques, et ce n'est certainement pas toujours les plus vulnérables qui vont avoir accès tout de suite à l'alimentation », explique à franceinfo Aymeric Elluin, d'Amnesty International France. 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