
Washington va faire la chasse aux idées « antiaméricaines »
(Washington) Le gouvernement américain a indiqué mardi qu'il rechercherait les opinions « antiaméricaines », y compris sur les réseaux sociaux, lorsqu'il statuera sur le droit de résider aux États-Unis.
Agence France-Presse
Les services américains de citoyenneté et d'immigration, qui traitent les demandes de séjour aux États-Unis ou de naturalisation, ont annoncé qu'ils allaient renforcer le contrôle des messages publiés par les candidats à l'immigration aux États-Unis sur les réseaux sociaux.
« Les avantages offerts par les États-Unis ne doivent pas être accordés à ceux qui méprisent le pays et promeuvent des idéologies antiaméricaines », a déclaré Matthew Tragesser, porte-parole de l'agence, dans un communiqué.
« Les avantages liés à l'immigration, notamment le droit de vivre et de travailler aux États-Unis, restent un privilège et non un droit », a-t-il ajouté.
La loi américaine sur l'immigration et la nationalité, qui remonte à 1952, définit l'antiaméricanisme, qui à l'époque visait principalement les communistes.
L'administration du président Donald Trump a déjà pris des mesures pour refuser ou annuler les visas de courte durée des personnes jugées incompatibles avec les intérêts de la politique étrangère américaine.
Les dernières directives précisent que les autorités américaines examineront également si les candidats « promeuvent des idéologies antisémites ».
L'administration Trump a accusé des étudiants étrangers d'antisémitisme pour avoir protesté contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, accusations qu'ils rejettent. Elle s'est également attaquée à des universités de renom au prétexte qu'elles laissaient selon elle se propager sur leurs campus des idées antisémites.
Lundi, le département d'État a fait savoir qu'il avait révoqué 6000 visas étudiants depuis l'entrée en fonction du secrétaire d'État Marco Rubio en janvier.
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Le cabinet de Bonnardel savait que le coût total de SAAQclic était caché aux députés Le cabinet du ministre François Bonnardel savait, à l'hiver 2021, que des chiffres partiels étaient communiqués aux parlementaires sur le coût réel de SAAQclic, mais n'a pas cru bon d'intervenir. Ce qu'il faut savoir Le conseiller du ministre François Bonnardel, Alain Généreux, témoignait mardi devant la commission Gallant. Il a alors été révélé que le cabinet du ministre étant au courant que des informations partielles étaient remises aux autres députés à propos de SAAQclic. Alain Généreux a toutefois affirmé ne pas se souvenir d'avoir été informé d'un dépassement de coûts de 222 millions en lien avec le projet informatique. Cette information est ressortie du témoignage de son proche conseiller, Alain Généreux, devant la commission Gallant mardi. 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