
L'administration Trump défend sa stratégie agressive d'arrestations de migrants
Agence France-Presse
« Cette juge est ridicule d'avoir pris une telle décision. Nous ferons appel et nous gagnerons », a assuré sur Fox News la secrétaire de la Sécurité intérieure Kristi Noem, en réfutant que les agents de la police de l'immigration (ICE) arrêtent des personnes uniquement sur leur apparence physique.
Vendredi, une juge fédérale de Californie a interdit à cette force de police fédérale de procéder à des arrestations sans motif valable en se basant seulement sur l'origine ethnique ou le fait de parler espagnol, dans le contexte d'une hausse des raids de l'ICE qui ont provoqué des tensions avec la population à Los Angeles et sa région.
« Nous avons toujours bâti nos opérations et nos enquêtes sur des cas concrets, sur la connaissance des individus que nous devions cibler parce qu'ils sont des criminels », a assuré Kristi Noem.
Interrogé sur CNN, le responsable du programme d'expulsions massives de migrants promis par Donald Trump, Tom Homan, a aussi indiqué que « la description physique ne peut être le seul motif de détention et d'interrogation d'une personne », mais qu'« il y a une myriade de facteurs » et que l'apparence physique peut en être un.
PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le responsable du programme d'expulsions massives de migrants promis par Donald Trump, Tom Homan
Il a aussi reconnu qu'il pouvait y avoir des « arrestations collatérales » lors d'opérations de la police.
Ces déclarations ont lieu au lendemain de l'annonce par sa famille de la mort d'un ouvrier agricole qui avait été grièvement blessé jeudi lors d'une chute durant une opération d'arrestations dans une ferme de cannabis légale en Californie. Environ 200 migrants avaient été arrêtés et des affrontements avaient eu lieu.
Tom Homan a qualifié cette mort de « triste », mais a assuré que la victime n'était pas en état d'arrestation au moment de sa chute.
Dirigée par une maire progressiste, Los Angeles est depuis des semaines dans le viseur de l'administration Trump qui conteste son statut de « ville sanctuaire » limitant la collaboration des forces de l'ordre locales avec la police fédérale pour protéger les migrants sans-papiers.
Après que des opérations de l'ICE ont provoqué des manifestations parfois émaillées d'incidents, Donald Trump y a dépêché la Garde nationale.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
13 hours ago
- La Presse
Le déploiement de la Garde nationale est réduit de moitié
Des membres de la Garde nationale à Los Angeles Le déploiement de la Garde nationale est réduit de moitié (Washington) Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a ordonné le retrait d'environ la moitié des quelque 4000 militaires de la Garde nationale déployés à Los Angeles, a annoncé mardi le Pentagone. Agence France-Presse Le président Donald Trump avait réquisitionné début juin pour 60 jours la Garde nationale en Californie, contre l'avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l'ordre à Los Angeles après des échauffourées. « Grâce au renfort de nos troupes, le chaos diminue à Los Angeles », a déclaré le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, dans un communiqué. « En conséquence, le secrétaire a ordonné que 2000 membres de la Garde nationale de Californie soient relevés de leur mission de protection fédérale », a-t-il ajouté. Donald Trump a également ordonné la mobilisation de 700 Marines en renfort de la Garde nationale afin de faire face aux protestations, largement pacifiques, mais dont certaines ont dégénéré, contre des arrestations d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE). La situation s'est largement calmée depuis près d'un mois dans la deuxième ville du pays, où le couvre-feu nocturne a notamment été levé le 17 juin. La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, qui s'était également opposée à la réquisition de la Garde nationale, s'est félicitée dans un communiqué de cette « retraite ». « Ceci est arrivé parce que les habitants de Los Angeles ont tenu bon. Nous avons organisé des manifestations pacifiques, nous nous sommes retrouvés à des rassemblements, nous avons attaqué l'administration Trump en justice, et tout ceci a conduit à la retraite d'aujourd'hui », a-t-elle affirmé.


La Presse
13 hours ago
- La Presse
Donald Trump tente d'éteindre la polémique
Le président américain Donald Trump et la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi (Washington) Donald Trump a tenté mardi d'éteindre la polémique croissante autour de l'affaire Epstein en se disant favorable à la publication d'éléments « crédibles » du dossier, tout en disant ne pas « comprendre » pourquoi tant de ses partisans s'y intéressent. Agence France-Presse Cette affaire internationale d'exploitation sexuelle de mineures enflamme une frange de la droite américaine depuis des années. Mais depuis une décision du gouvernement la semaine dernière, une partie d'entre eux reprochent au président américain un manque de transparence. « Je ne comprends pas pourquoi le cas de Jeffrey Epstein pourrait intéresser quelqu'un. C'est plutôt ennuyeux », a déclaré Donald Trump à la presse. « Il est mort depuis longtemps […], je ne comprends pas quel est l'intérêt ou la fascination. » S'il y a « quelque chose de crédible, je dirais qu'il faut leur donner » et le rendre public, a-t-il ajouté. Il reviendra à sa procureure générale, Pam Bondi, de rendre public « ce qu'elle estime crédible », a-t-il déclaré plus tôt dans la journée, la défendant. Aucune « liste » La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump mènent depuis plusieurs années une campagne pour demander la publication de documents supposément cachés par le gouvernement. PHOTO TIRÉE DU REGISTRE DES DÉLINQUANTS SEXUELS DE L'ÉTAT DE NEW YORK Jeffrey Epstein en 2017 Lors du retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, son administration s'était engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ». Mais dans un mémorandum conjoint publié le 7 juillet, le département de la Justice et le FBI ont écarté la thèse de l'assassinat en prison de Jeffrey Epstein et confirmé son suicide. Ils affirment en outre n'avoir découvert aucune « liste » de ses « clients » lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier. Lors d'une conférence de presse mardi, Pam Bondi a refusé de donner des précisions sur la possibilité que de nouveaux documents soient rendus publics. « Notre mémorandum parle de lui-même », a-t-elle déclaré. « Perdre du temps » Ce texte a entraîné un déferlement de messages furieux sur les réseaux sociaux venant de comptes « MAGA ». La figure conservatrice Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News, a ainsi accusé le département de la Justice de vouloir « étouffer » la vérité et d'« insulter la population ». Signe de la pression montante sur Donald Trump et son gouvernement, le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a appelé à la publication du dossier, se disant favorable à « la transparence ». « Nous devrions tout mettre sur la table et laisser les gens décider », a déclaré ce ténor du Congrès au baladodiffuseur conservateur Benny Johnson. Samedi sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump avait déjà appelé ses partisans à ne pas « perdre du temps et de l'énergie sur Jeffrey Epstein, dont tout le monde se fiche ». Fait rare pour ce réseau social acquis à la cause du milliardaire républicain, la grande majorité des commentaires sous le message critiquaient ces déclarations.


La Presse
17 hours ago
- La Presse
Trump se dit pour la publication des éléments « crédibles » du dossier
Le président américain Donald Trump et la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi Trump se dit pour la publication des éléments « crédibles » du dossier (Washington) Donald Trump a tenté mardi d'éteindre la polémique croissante autour du dossier Epstein, déclarant qu'en cas d'existence d'éléments « crédibles » sur ce financier et son réseau d'exploitation sexuelle, ceux-ci devraient être rendus publics, alors que nombre de ses partisans disent regretter un manque de transparence. Agence France-Presse À son départ de la Maison-Blanche pour la Pennsylvanie, le président américain a déclaré à la presse qu'il reviendrait à la cheffe du département de la Justice, Pam Bondi, de rendre public « ce qu'elle estime crédible ». Donald Trump a également défendu sa procureure générale, cible d'appels à la démission depuis qu'un mémorandum de ses services publié la semaine dernière a enterré la possibilité de nouveaux développements dans l'affaire Epstein. Lors d'une conférence de presse mardi, Pam Bondi a refusé d'élaborer sur la possibilité que de nouveaux documents soient rendus publics. « Notre mémorandum parle de lui-même », a-t-elle déclaré. La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations portant sur des personnalités de premier plan soupçonnées de pédocriminalité. PHOTO TIRÉE DU REGISTRE DES DÉLINQUANTS SEXUELS DE L'ÉTAT DE NEW YORK Jeffrey Epstein en 2017 Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump mènent depuis plusieurs années une campagne pour demander la publication de documents supposément cachés par le gouvernement. Lors du retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, son administration s'était engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ». Mais dans un mémorandum conjoint publié le 7 juillet, le département de la Justice et le FBI ont écarté la thèse de l'assassinat en prison de Jeffrey Epstein et confirmé son suicide. Ils affirment en outre n'avoir découvert aucune « liste » de ses « clients » lors d'un examen approfondi de la totalité du dossier. Le mémorandum a entraîné un déferlement de messages furieux sur les réseaux sociaux venant de comptes « MAGA ». La figure conservatrice Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News, a ainsi accusé le département de la Justice de vouloir « étouffer » la vérité et d'« insulter la population ». Samedi sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump avait appelé ses partisans à ne pas « perdre du temps et de l'énergie sur Jeffrey Epstein, dont tout le monde se fiche ». Fait rare pour ce réseau social acquis à la cause du milliardaire républicain, la grande majorité des commentaires sous le message critiquaient ces déclarations.