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Loi Duplomb : Emmanuel Macron souhaite concilier «science» et «juste concurrence»

Loi Duplomb : Emmanuel Macron souhaite concilier «science» et «juste concurrence»

Le Figaro23-07-2025
Le président de la République a annoncé mercredi qu'il attendrait la décision du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer d'ici le 10 août, avant de s'exprimer face à la pétition demandant l'abrogation de la loi.
Emmanuel Macron a annoncé mercredi 23 juillet qu'il attendrait la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Duplomb avant de s'exprimer face à la pétition demandant son abrogation. Le chef de l'État a appelé à concilier «science» et «juste concurrence» en matière environnementale, a rapporté la porte-parole du gouvernement.
Lors du Conseil des ministres, le chef de l'État a confirmé vouloir «respecter le temps institutionnel» et donc qu'il «attendra les conclusions du Conseil constitutionnel», qui doit se prononcer d'ici le 10 août, a déclaré Sophie Primas devant la presse. «Il a rappelé que notre action politique, quelle qu'elle soit, y compris sur ces sujets agricoles, doit être notamment guidée par la science et que nous devons en même temps défendre nos agriculteurs» pour faire exercer «une juste concurrence», a-t-elle ajouté. «Tout ce qui nous désynchronise» rapport aux règles en vigueur dans les autres pays «nous pénalise», a affirmé Emmanuel Macron, selon elle. «Il est très attentif à ce chemin de crête», a assuré la porte-parole.
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Pétition signée par 1,8 million de citoyens
Près de 1,8 million de citoyens, un record, ont signé une pétition sur le site de l'Assemblée nationale contre la loi Duplomb, très décriée pour son impact environnemental. Cela pourrait déboucher sur un débat, sans vote, sur cette loi déjà adoptée par le Parlement.
Mais plusieurs partis de gauche et associations environnementales demandent au président de la République d'exiger une «nouvelle délibération» du texte au Parlement, comme l'y autorise la Constitution.
La loi du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, adoptée le 8 juillet, autorise notamment la réintroduction sous condition de l'acétamipride, un pesticide interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe. Ce produit, toxique pour la biodiversité et potentiellement pour la santé humaine, est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale des producteurs étrangers.
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge

PARIS - « El Al Genocide Airline ». L'entrée des locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al, à Paris, a été recouverte de tags propalestiniens et de peinture rouge dans la nuit de mercredi à jeudi août. Israël a immédiatement réagi, condamnant un « acte barbare ». Des journalistes de l'AFP ont constaté ce jeudi 7 août, au matin, des inscriptions « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck zionism » ou encore « El Al Genocide Airline » sur les murs entourant la porte d'entrée de l'immeuble abritant les locaux de la compagnie, rue de Turbigo, dans le IIIe arrondissement de la capitale. La façade et le sol avaient été aspergés de peinture rouge. La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a condamné sur X un « acte barbare et violent contre El Al ». « J'attends des autorités françaises chargées de l'application de la loi qu'elles localisent les criminels et prennent des mesures fortes à leur encontre », a-t-elle ajouté. « Aujourd'hui c'est El Al, demain c'est Air France. Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat », a aussi écrit la ministre. Emmanuel Macron a annoncé fin juillet que la France reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre à l'ONU. Le ministre des Transports condamne « avec la plus grande fermeté » De son côté, le ministre français en charge des Transports Philippe Tabarot a condamné « avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme visant la compagnie israélienne ». L'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, s'est rendu devant la façade dégradée en fin de matinée. « C'est un acte de terrorisme parce que ça a pour but de terroriser, de terroriser les employés d'El Al, de terroriser les citoyens israéliens, de leur faire peur et d'essayer de leur faire sentir qu'ils ne sont pas les bienvenus, que ce soit en France ou en dehors de leur pays », a déclaré à la presse le diplomate. Selon la compagnie, citée par la chaîne de télévision israélienne N12, « l'incident s'est produit alors que le bâtiment était vide et qu'il n'y avait aucun danger pour les employés de l'entreprise ». « El Al arbore fièrement le drapeau israélien sur la queue de ses avions et condamne toute forme de violence, en particulier celle fondée sur l'antisémitisme », a ajouté la compagnie nationale. Début juin, plusieurs lieux juifs à Paris avaient été aspergés de peinture verte, et trois Serbes ont été mis en examen et écroués, suspectés par les enquêteurs d'avoir agi dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère, possiblement la Russie.

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POLITIQUE - Une rare violence s'est déchaînée dans les rues de Villeneuve-Saint-Marc (Isère) ce mercredi 6 août. Tandis qu'il marchait avec son fils, le maire de la commune, Gilles Dussault, 63 ans, a été frappé à la poitrine puis transporté à l'hôpital de Lyon. Ses jours ne sont plus en danger mais son agresseur, lui, est toujours en fuite. Et si l'on ne connaît pas les motifs précis de ce déchaînement de violence, une vague d'émotion s'est emparée du pays. Pour beaucoup, cela ne fait aucun doute que l'homme a été attaqué parce qu'il est maire. « Quand un élu est attaqué, c'est la Nation qui est à ses côtés », a exprimé Emmanuel Macron, estimant que « la République » devait être « sévère et intraitable » quand « on s'attaque à ses représentants ». Le président du Sénat, Gérard Larcher, est allé plus loin. Il considère que « les attaques violentes contre les élus, vigies de la République, en première ligne, se multiplient ». Si les affaires semblent en effet de plus en plus nombreuses, c'est sans doute parce qu'elles sont aussi de plus en plus spectaculaires. En témoignent la mort du maire de Signes (Var) à l'été 2019, écrasé par la camionnette d'un habitant près d'un dépôt illégal de gravats, l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) en 2023 ou la voiture-bélier lancée furibarde sur la maison de l'ancien maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Les chiffres, eux, sont aléatoires. Et d'une année sur l'autre ne racontent pas la même histoire. En 2024, les agressions contre les élus ont baissé de 9,3 % par rapport à l'année précédente, selon un rapport du Centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calae). 2 501 faits ont ainsi été recensés, soit une moyenne de 48 par semaine. Une baisse en trompe-l'œil, souligne toutefois l'Association des maires de France, puisque 2023 avait été particulièrement lourde en termes d'attaques d'élus, en raison notamment des émeutes urbaines. Surtout, si l'on regarde presque dix ans en arrière, les chiffres étaient beaucoup plus faibles à l'époque. Ainsi, 317 faits de violence avaient été enregistrés en 2016, et 332 en 2017, selon le ministère de l'Intérieur. C'est 7,5 fois plus aujourd'hui. L'an dernier, les agressions ont principalement visé des élus locaux. C'est le paradoxe : si les maires sont les élus préférés des Français, ce sont aussi ceux qui sont le plus victimes de faits de violences. Ils représentent 64 % des cas, devant les conseillers municipaux (18 %) et les parlementaires (13 %). 60 % des maires ne veulent pas se représenter À sept mois des élections municipales, cette nouvelle agression risque en tout cas de démotiver de potentiels candidats à se lancer dans la course, particulièrement dans les petites communes. Une vaste étude du Cevipof a montré que 60 % des maires ne voulaient pas se représenter en 2026 ou étaient encore indécis. Le sentiment d'insécurité étant la deuxième raison mise en avant pour expliquer leur choix ou leur hésitation. En 2024, une loi avait été votée permettant de durcir les sanctions prononcées contre les coupables d'incivilités et de violences. Ainsi, les peines peuvent monter à sept ou dix ans de prison pour les faits les plus graves, et être assorties de travaux d'intérêt général. Une circonstance aggravante avait aussi été ajoutée pour les faits de cyberharcèlement contre des élus. Car au-delà des atteintes physiques, de nombreux élus reçoivent des menaces de mort, des appels au viol, des insultes répétées, des saccages de leur permanence... C'est notamment le cas de députés comme Sandrine Rousseau ou Aymeric Caron, confrontés à des messages haineux quotidiens.

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