
Un premier podium après 239 Grands Prix, l'étonnant record de Nico Hülkenberg
Les vertus de la patience. Ce dimanche en Grande-Bretagne, Nico Hülkenberg a terminé troisième pour la première fois de sa carrière, à 37 ans, au bout de sa 239e course en catégorie reine. Un record pour un premier podium en Formule 1, détenu jusque-là par Carlos Sainz, après une attente de 101 Grands Prix.
Il était pourtant loin d'être évident de miser sur un tel résultat de « Hulk », seulement 19e et avant-dernier sur la grille de départ du GP britannique. Mais celui qui a débuté en 2010 en F1 a su tirer parti des circonstances de course, en manoeuvrant parfaitement entre les gouttes et sur une piste trempée. Alors que la pluie réduit les différences de performance entre les monoplaces, il a gagné 16 places et propulsé son écurie Kick Sauber de la neuvième à la sixième position au classement constructeurs.
Saison blanche en 2021
À titre personnel, Hülkenberg pointe désormais au neuvième rang au tableau des pilotes, entre Alexander Albon et Esteban Ocon. Sa cinquième place en Espagne, début juin, illustrait la forme de l'Allemand, qui n'est plus sorti du top 10 depuis : 8e à Montréal, et 9e en Autriche la semaine dernière.
Titré en GP2 en 2009, ex-antichambre de la F1, il était quasi unanimement reconnu pour ses talents de pilotage. Dix ans après avoir débuté chez Williams, il s'est pourtant retrouvé sans volant, relégué au rang de pilote de réserve chez Racing Point en 2020 et Aston Martin en 2022. Entre-temps, une saison blanche, ce qui n'empêche pas Haas de lui confier un baquet de titulaire en 2023.
Kick Sauber a finalement récolté les fruits de ce retour au sommet de la pyramide de la course automobile. Un podium comme preuve que Hülkenberg n'a pas volé les volants qu'il a toujours su retrouver. Le tout, en dépit d'un palmarès vierge. « Incroyable, a lancé l'intéressé au micro de Canal+, en français. Cette course a été tellement intense, difficile, épuisante nerveusement. Avec ces changements de condition, c'était parfois de la survie. » À l'image de sa carrière.
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3 hours ago
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« On avait besoin de ce coup de boost » : Gasly et Alpine revigorés après une sixième place à Silverstone
Le Français affichait un immense sourire après sa sixième place à Silverstone. Fier de son énorme performance et heureux de donner un peu de joie et de motivation aux Si le week-end se présentait mal pour Alpine et Pierre Gasly (Franco Colapinto n'a pas pris le départ à la suite d'un problème de boîte de vitesses), le pilote normand a inversé à lui tout seul la tendance. Il a décroché une 6e place précieuse au GP de Grande-Bretagne, remporté par Lando Norris, ce dimanche. « Sixième de ce GP de Grande-Bretagne, même si vous partiez en huitième position et que les conditions météo ont joué un rôle, cela ressemble à un véritable début du week-end, personne n'aurait pu imaginer qu'on se retrouverait dans une telle position. En fin de course, je me suis même battu avec Max Verstappen, qui était en pole-position au départ. À un moment, je me demandais : mais c'est quoi cette course ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Justement était-ce difficile de garder la tête froide pendant 52 tours ?On a pris des risques, mais c'était ceux qu'il fallait. Toutes les décisions ont été les bonnes, l'exécution dans les stands a été bonne aussi. J'ai aussi bien défendu sans perdre trop de temps. Je suis fier de toute l'équipe parce que cette année est compliquée. On sait que la voiture n'est pas là où on voudrait, mais chaque jour on fait de notre mieux. Aujourd'hui (dimanche), on a prouvé qu'on savait profiter des occasions quand elles se présentaient. Sous la pluie avec des pneus neufs ou quand il a fallu gérer avec des gommes détruites, on a tiré le maximum de la situation. Et on a évité tous les pièges. C'était une course parfaite. « Je savais que je pouvais beaucoup gagner » Au niveau du pilotage, êtes-vous au meilleur niveau de votre carrière ?Je sais que j'évolue à un très haut niveau par rapport à la voiture que j'ai à l'heure actuelle. Si c'est mon meilleur niveau ou pas, c'est toujours compliqué de répondre à ça. Ce dont je suis sûr, c'est qu'on a extrait le maximum de tout lors de la course. Et que c'était déjà le cas en qualification, samedi, avec le passage en Q3. Je dois continuer à faire de mon mieux à chaque fois que je suis en piste et motiver tout le monde autour de moi. Parce que c'est ce que je suis, un battant, un guerrier qui se donne toujours à fond. Au coeur du désordre généralisé, votre course a semblé très propre. Avez-vous connu des moments chauds ?Oh oui ! Chaque tour était compliqué. À certains moments, il fallait juste être capable de rester en piste, mais c'est aussi là qu'on peut tout perdre... Je savais que je pouvais beaucoup gagner, que je devais y aller en étant à la limite sans la dépasser. Mais j'adore ce genre de conditions. Vous parliez de votre bagarre avec Verstappen dans les derniers tours. Avez-vous vraiment pensé pouvoir le dépasser ?Oui ! J'y ai vraiment cru. J'attaquais fort à ce moment-là. Il était rapide en ligne droite et même si je gagnais du temps à certains virages, les points de détection pour le DRS sont au bout de parties rapides, donc j'avais du mal à être sous la seconde pour l'avoir. J'ai réussi une fois après Maggots-Becketts-Chapel (un enchaînement de virages) et je suis resté proche pendant quelques tours... Donc ça m'a traversé l'esprit, mais on n'avait pas tout en main pour le faire. Vu la météo un peu similaire et le résultat inespéré au bout, cette course vous rappelle-t-elle le double podium signé par Alpine au Brésil fin 2024 ?L'an dernier, notre niveau global par rapport aux autres était meilleur, donc cette sixième place est au moins aussi bonne que le résultat du Brésil. Et le faire ici à Silverstone, c'est particulier, avec beaucoup de gens de l'usine (basée à Enstone) qui étaient là. On avait besoin de ce coup de boost. On est déjà tournés vers la saison prochaine, mais pour que chacun puisse bosser au maximum de ses capacités, on a besoin d'un petit surplus d'énergie et de motivation. Ce résultat peut en donner. » À lire aussi Piastri, une erreur en forme de cadeau à Norris Le carnet de notes de Silverstone Alpine, une écurie dans le dur Verstappen, le tour de magie à Silverstone

L'Équipe
6 hours ago
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« J'ai tapé les freins, c'est tout » : Piastri, une erreur en forme de cadeau à Norris au Grand Prix de Grande-Bretagne
Alors que la course était promise à Oscar Piastri, auteur d'une démonstration dans des conditions dantesques, l'Australien a commis une erreur et offert un succès à domicile à son équipier Lando Norris, tout heureux de signer deux victoires à la suite. Si ce Grand Prix d'Angleterre a vu Max Verstappen partir à la faute sous la pluie, faut-il s'étonner qu'Oscar Piastri ait pour la première fois manifesté de la colère ? Elle fut froide et rentrée comme seul l'Australien sait le faire. Pendant que Nico Hülkenberg célébrait son premier podium devant les caméras et que son équipier Lando Norris exultait devant la foule pour son premier triomphe à domicile, le leader du Championnat pianotait nerveusement sur son téléphone, allongé, solitaire devant une salle comble, sur le sofa blanc de la salle de conférence. L'Australien avait le Grand Prix en main, il dominait de la tête et des pieds, cette course disputée dans des conditions dantesques. 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Un an après Lewis Hamilton, un autre Anglais triomphe au Grand Prix de Grande-Bretagne. « Ça représente tant de gagner une course à domicile, a-t-il entamé sans que l'on ne puisse l'arrêter. Je la regardais enfant à la télé, je crois que c'était la première de Lewis sous la pluie d'ailleurs (2008). Je me souviens de lui acclamé par la foule. Le vivre à mon tour, c'est trop bon. C'est vraiment spécial mais cela n'a pas été facile. Vraiment dur de ne pas finir dans le mur. » Car pour survivre aux éléments déchaînés, savoir faire les bons choix, éviter les pièges et les sorties de route, il fallait être bon et infaillible. Norris l'a finalement réussi, après s'être noyé, dans des conditions similaires l'an dernier. Certes, à la régulière, Piastri le battait mais il pêcha. Par gourmandise ou naïveté. Il s'en voulait et le montrait. Au milieu de ces tirades d'auto célébration, il s'aperçut de la mine grise de son équipier et, beau joueur, il ne l'oublia. Seulement 8 points entre Piastri et Norris à la mi-saison « Bravo à Oscar qui a réalisé une très belle course, a-t-il achevé sa première réponse avant de poursuivre, là encore longuement. Vous ne pouvez pas comprendre ce que je vis, parce que je gagne mon GP national et parce que je suis anglais. Oh, je n'ai pas pleuré, même si j'ai essayé. C'est du pur bonheur. Rejoindre Lewis et poursuivre le règne britannique c'est bon. Je crois sincèrement que c'est la plus belle victoire même si ce n'était pas la plus jolie manière d'y arriver. » Cette dernière phrase s'analyse comme le freinage de son équipier, une façon d'afficher son fair-play mais également d'appuyer là où cela fait mal. Et pour Piastri, la douleur était forte. Bien plus que cette avance désormais rachitique, à mi-saison (8 points), que ce cadeau fait à son équipier qui n'en demandait pas tant. La manoeuvre eut toutefois l'effet inverse pour l'Australien. 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Le Figaro
7 hours ago
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Wimbledon : survolté à domicile, Cameron Norrie au rendez-vous des quarts
Dernier espoir britannique, le 61e joueur mondial a passé l'obstacle Nicolas Jarry, en cinq sets, ce dimanche. Comme à la maison. Le 61e mondial Cameron Norrie a remporté dimanche une bataille en cinq sets contre Nicolas Jarry (143e), Chilien issu des qualifications, pour rallier les quarts de finale de Wimbledon, où il représentera le dernier espoir britannique, hommes et femmes confondus. En s'imposant 6-3, 7-6 (7/4), 6-7 (7-9), 6-7 (5/7), 6-3, le gaucher de 29 ans a enflammé ses supporters massés dans le court N.1, au toit fermé à cause de la pluie, ce qui a parfois donné à ce huitième de finale des allures de match de football ou de rugby. Le niveau des décibels a grimpé de plusieurs crans notamment en fin de deuxième set lorsqu'il a bouclé le tie-break sur un revers pleine ligne, au bout d'un échange long de treize coups. Publicité L'ex-N.8 mondial a aussi joué avec leurs nerfs en gâchant une balle de match dans le troisième set puis en perdant un nouveau tie-break dans le quatrième, avant de s'imposer en près de quatre heures et trente minutes. Norrie rejoint les quarts de Wimbledon pour la seconde fois de sa carrière, trois ans après une demi-finale, sa meilleure performance en Grand Chelem. Grand défi face à Alcaraz ? Le joueur né en Afrique du Sud, qui a grandi en Nouvelle-Zélande et représente la Grande-Bretagne depuis 2013, affrontera l'Espagnol Carlos Alcaraz (2e), double tenant du titre, ou le Russe Andrey Rublev (14e). Il aura quoi qu'il arrive réussi sa campagne au All England Club, où il était arrivé sans confiance après deux éliminations coup sur coup au premier tour des tournois sur gazon du Queen's et d'Eastbourne. Le public britannique avait placé davantage d'espoirs en Jack Draper, N.4 mondial éliminé dès le deuxième tour, et en Emma Raducanu (40e), tombée au troisième tour face à l'actuelle patronne du circuit, Aryna Sabalenka. Jarry, 143e mondial, a lui aussi dépassé les attentes en passant trois tours de qualifications à Roehampton, avant d'éliminer le N.8 mondial Holger Rune en cinq sets, Learner Tien et l'espoir brésilien Joao Fonseca. Avant Wimbledon, le Chilien de 29 ans restait sur six matches perdus d'affilée au premier tour d'un tournoi du Grand Chelem.