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La faim dans le monde a légèrement baissé en 2024

La faim dans le monde a légèrement baissé en 2024

La Presse28-07-2025
Un jeune Palestinien réagit alors qu'il attend de recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025.
La faim dans le monde a légèrement baissé en 2024
(Addis Abeba) La faim dans le monde a légèrement reculé en 2024 touchant entre 638 et 720 millions de personnes, grâce à des progrès réalisés en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, mais elle continue d'augmenter en Afrique, ont affirmé lundi plusieurs agences onusiennes.
Agence France-Presse
Environ 8,2 % de la population mondiale a été confrontée à la faim en 2024, en baisse de 0,3 % par rapport à 2023, mais « d'importantes disparités » subsistent à travers le monde, selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Fonds international pour le développement de l'agriculture (Fida), de l'UNICEF, du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Si le nombre de personnes ne mangeant pas à leur faim baisse significativement en Amérique latine et dans les Caraïbes, elle s'aggrave en Asie occidentale et en Afrique, et dépasse même les 20 % pour cette dernière.
Ces chiffres, publiés à l'occasion du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) organisé dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, sont très éloignés de l'objectif de l'ONU d'un monde sans faim en 2030.
Selon les projections actuelles, quelque 512 millions de personnes seront toujours sous-alimentées d'ici la fin de la décennie, dont 60 % rien qu'en Afrique.
PHOTO JORIS BOLOMEY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Des réfugiés soudanais remplissent des contenants d'eau au camp de réfugiés de Touloum, au Tchad, en avril 2025.
Aujourd'hui, sur les cinq pays qui comptent le plus de personnes en insécurité alimentaire aïgue – c'est-à-dire lorsque l'incapacité d'une personne à consommer une nourriture adéquate met sa vie ou ses moyens de subsistance en danger immédiat – quatre (Nigeria, Soudan, République démocratique du Congo et Éthiopie), se trouvent en Afrique.
Le rapport évoque également la situation dans la bande de Gaza, ravagée par la guerre, où la totalité de la population est en situation d'insécurité sévère aiguë.
À Gaza, « nous voyons des gens mourir de faim », s'alarme auprès de l'AFP Alvaro Lario, qui préside le Fida. « L'accès doit être accordé de toute urgence pour acheminer une aide humanitaire vitale […] Le manque d'accès dure depuis plusieurs mois », a-t-il poursuivi.
PHOTO KHAMIS AL-RIFI, ARCHIVESREUTERS
Une cuisine de charité dans la ville de Gaza
Quelque 2,3 milliards de personnes ont dû en 2024 sauter occasionnellement un repas et sont considérées en insécurité alimentaire modérée ou forte, un chiffre stable par rapport à 2023.
Mais ce sont 335 millions de personnes en plus par rapport à 2019, juste avant la crise de la COVID-19.
La pandémie et la guerre en Ukraine ont eu pour conséquence une forte hausse des prix des biens alimentaires.
Mais pour les agences onusiennes, les leçons de la flambée inflationniste de 2007-2008, à la suite de la crise financière, ont été tirées avec des réponses qui ont été « mieux coordonnées ».
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