logo
Trêve à Gaza : le Hamas et les États-Unis s'accusent mutuellement après l'échec des négociations

Trêve à Gaza : le Hamas et les États-Unis s'accusent mutuellement après l'échec des négociations

Le Parisien25-07-2025
La possible porte de sortie du conflit s'est à nouveau refermée. Donald Trump a affirmé ce vendredi que le Hamas « ne voulait pas d'accord » après l'échec des négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de
Gaza
, ajoutant que le mouvement islamiste voulait « mourir ». Le locataire de la Maison-Blanche a également dit s'attendre à ce qu'Israël « finisse le travail ».
De son côté, le Hamas accuse l'émissaire américain Steve Witkoff de revirement après que ce dernier a acté
l'échec des négociations indirectes
, à Doha, entre le mouvement islamiste et Israël, entamées il y a deux semaines.
Les déclarations côté américain « s'inscrivent dans une logique de soutien à la position israélienne » a dénoncé Bassem Naïm, important membre du bureau politique du Hamas.
Le Hamas accuse les États-Unis d'avoir changé d'avis puisqu'il y a « seulement quelques jours » les échanges étaient positifs. « Les médiateurs ont accueilli très positivement la réponse du Hamas, qu'ils ont considérée comme constructive et susceptible de mener à un accord, d'autant qu'elle se rapproche largement de la
proposition
soumise par les médiateurs aux deux parties », a affirmé Bassem Naïm.
Il a même déclaré qu'un « accord de principe » avait été trouvé pour « une formule » d'échange entre personnes prises en otages en Israël le 7 octobre 2023, et prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Pour sa part Donald Trump a insinué que le mouvement islamiste palestinien ne souhaitait pas conclure un accord. « Ils savent ce qui se passe après qu'on a récupéré les derniers
otages
», a-t-il affirmé, ajoutant qu'une fois l'accord trouvé le Hamas « perdra son bouclier, sa couverture » et ses membres seront « traqués ».
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 par le Hamas, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.
Le Hamas a appelé l'émissaire américain à « faire pression » sur le gouvernement israélien qui n'a pas l'intention de parvenir à un accord de trêve, selon lui.
Le
Premier ministre israélien
a lui estimé plus tard jeudi que Steve Witkoff avait « vu juste » dans ses déclarations sur les négociations et que « le Hamas [était] l'obstacle à un accord de libération des otages ».
L'échec de ces négociations fait craindre le pire pour l
a population palestinienne
de Gaza, alors que des organisations humanitaires ont alerté vendredi sur une flambée de la malnutrition infantile dans le territoire, dévasté par plus de 21 mois de guerre.
« Environ un tiers des habitants de la bande de Gaza ne mangent pas pendant des jours et la malnutrition est en forte augmentation », a indiqué vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM), l'agence de l'ONU s'occupant de l'
aide alimentaire
.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Donald Trump se dit prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine
Donald Trump se dit prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine

Le Figaro

time11 hours ago

  • Le Figaro

Donald Trump se dit prêt à rencontrer Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine

Le président des États-Unis est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président Poutine et avec le président Zelensky», a déclaré sa porte-parole. Énième rebondissement dans la guerre en Ukraine. Dans une soudaine accélération diplomatique, Donald Trump s'est dit mercredi «ouvert» à une rencontre avec Vladimir Poutine, potentiellement dès la semaine prochaine, ainsi qu'avec Volodymyr Zelensky. Dans la foulée d'une visite qualifiée de «productive» de son émissaire spécial à Moscou, le président américain a dit à plusieurs dirigeants européens vouloir rencontrer son homologue russe en personne, peut-être dès la semaine prochaine, et organiser ensuite une réunion à trois avec le président ukrainien, rapportent le New York Times et CNN. Publicité Donald Trump est «ouvert à une rencontre à la fois avec le président (russe Vladimir) Poutine et avec le président Zelensky», a déclaré sa porte-parole, Karoline Leavitt, interrogée sur ces informations. Elle a précisé que «les Russes (avaient) fait part de leur désir de rencontrer» le président américain, dans un contexte qui s'est nettement tendu récemment entre Moscou et Washington. À lire aussi Guerre en Ukraine : après leur rencontre, Vladimir Poutine et Steve Witkoff préservent les apparences Réunion «très productive» Ce regain d'activité diplomatique fait suite à une rencontre mercredi de Steve Witkoff avec Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. La réunion a duré «près de trois heures», selon l'agence de presse étatique russe TASS. Elle a été qualifiée de «très utile et constructive» par le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov. De son côté, le président américain a assuré sur son réseau Truth Social que la réunion avait été «très productive». Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes. Après cette rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, qui se sont déjà vus à plusieurs reprises ces derniers mois, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président finlandais, Alexander Stubb, et le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, ont participé à cette conversation, a indiqué à l'AFP une source ukrainienne haut placée. L'ultimatum de Trump Aucun des entretiens de Vladimir Poutine avec Steve Witkoff, l'homme de confiance de Donald Trump pour les «missions de paix», pas plus que les coups de fil avec le président américain lui-même n'ont jusqu'ici amené le dirigeant russe à changer de cap. Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent même depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. Publicité Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d'infliger des «droits de douane secondaires» aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. Il a d'ores et déjà annoncé augmenter à 50% les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l'Inde ses achats de pétrole russe. Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison Blanche dans l'espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin. Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. À lire aussi Guerre en Ukraine : Donald Trump espère encore un geste de Vladimir Poutine

L'armée israélienne sommée «d'exécuter» les prochaines décisions sur Gaza, affirme le ministre de la Défense
L'armée israélienne sommée «d'exécuter» les prochaines décisions sur Gaza, affirme le ministre de la Défense

Le Figaro

time12 hours ago

  • Le Figaro

L'armée israélienne sommée «d'exécuter» les prochaines décisions sur Gaza, affirme le ministre de la Défense

Alors que des voix s'élèvent contre une intensification des opérations militaires à Gaza au sein de l'armée israélienne, Israël Katz a rappelé ses troupes à l'ordre ce mercredi. L'armée israélienne devra «exécuter» les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi le ministre de la Défense, à la veille d'un arbitrage gouvernemental attendu sur une nouvelle phase des opérations, qui suscite des réserves au sein de la hiérarchie militaire. Selon la presse, qui agite la perspective d'une occupation totale du territoire palestinien, le premier ministre Benyamin Netanyahou doit présider jeudi en fin d'après-midi une réunion du cabinet de sécurité, en charge des questions militaires. Alors que Benyamin Netanyahou a affirmé mardi qu'Israël devait vaincre «totalement» le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l'écho des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir. Selon la télévision publique Kan 11, il a mis en garde au cours d'une réunion mardi contre le «piège» que serait une occupation totale de Gaza. Sur la foi de ses sources gouvernementales, la presse israélienne est unanime à prédire une extension des opérations militaires y compris dans les zones où pourraient être retenus les otages et dans les secteurs les plus densément peuplés. Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la Défense civile a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées quand un camion chargé de vivres s'est retourné sur la foule. Publicité L'armée s'exécutera «avec détermination et professionnalisme» Une responsable de Médecins sans frontières, Caroline Willemen, a décrit une situation humanitaire «dévastatrice» dans le territoire, où persiste «la crise de la faim». Et «nous continuons de voir des patients se faire tirer dessus ou écraser sur les sites de distribution d'aide», a-t-elle ajouté sur les réseaux sociaux. Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé les autorités israéliennes à «abroger l'exigence introduite le 9 mars les obligeant à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie» occupée d'ici septembre. Selon le quotidien Maariv, le général Zamir a averti mardi «qu'une décision d'intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie» et aurait réitéré «son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza», déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005. «C'est le droit et le devoir du chef d'état-major d'exprimer sa position dans les forums appropriés», a commenté le ministre de la Défense, Israël Katz. «Mais après que des décisions sont prises par l'échelon politique, l'armée les exécutera avec détermination et professionnalisme (...) jusqu'à ce que les objectifs de la guerre soient atteints», a-t-il souligné sur X. Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a indiqué avoir rencontré mercredi le Premier ministre et jugé qu'«occuper Gaza est une très mauvaise idée» sur «le plan opérationnel, moral et économique». En guerre contre le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023, le gouvernement israélien fait face à une pression croissante pour trouver une issue au conflit. L'opinion israélienne s'alarme du sort des 49 otages toujours retenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l'armée, tandis qu'à l'international de plus en plus de voix s'élèvent face aux souffrances des plus de deux millions de Palestiniens, menacés de «famine généralisée» selon l'ONU. Assouplissement du blocus humanitaire Ces derniers jours, la pression a encore grandi sur le premier ministre après la diffusion par le Hamas et le Djihad islamique de vidéos de propagande montrant deux otages israéliens, Evyatar David et Rom Braslavski, très affaiblis et très amaigris, qui ont suscité colère et émotion en Israël et à l'étranger. Israël a assoupli fin mai le blocus humanitaire qu'il avait imposé début mars au territoire palestinien mais les quantités autorisées à entrer, par voie terrestre ou largages aériens, sont jugées insuffisantes par l'ONU. Après 22 mois de guerre, seules 1,5% des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables, selon un nouveau bilan satellitaire de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). L'armée israélienne a appelé mercredi la population à évacuer deux quartiers de Khan Younès (sud), où elle va élargir «le champ de ses opérations de combat», ainsi que plusieurs blocs d'immeubles du quartier d'Al-Zaytoun de la ville de Gaza. L'armée a par ailleurs indiqué à l'AFP avoir procédé à l'élimination d'une «cellule terroriste» de 10 personnes à Daraj Tuffah, et éliminé plusieurs «terroristes» dans le sud du territoire.

Guerre en Ukraine : malgré un échange « productif » avec Steve Witkoff, Donald Trump menace toujours la Russie de sanctions
Guerre en Ukraine : malgré un échange « productif » avec Steve Witkoff, Donald Trump menace toujours la Russie de sanctions

Le Parisien

time12 hours ago

  • Le Parisien

Guerre en Ukraine : malgré un échange « productif » avec Steve Witkoff, Donald Trump menace toujours la Russie de sanctions

J-2 avant l'expiration de l'ultimatum fixé par les États-Unis à la Russie, sommée de mettre fin au conflit en Ukraine. Dans ce cadre, l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a eu ce mercredi à Moscou des échanges qualifiés de « productifs » avec Vladimir Poutine. La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, selon l'agence de presse étatique russe TASS. Le président russe et l'envoyé américain se sont chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle du Kremlin, selon les images diffusées par la présidence russe. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien et en avait reçu de la part de Washington. Le président américain a lui aussi assuré sur son réseau Truth Social que la réunion entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes. Après cette rencontre entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé ce dernier, précisant que des dirigeants européens avaient également assisté à cet entretien, sans préciser lesquels. « Notre position commune avec nos partenaires est absolument claire : la guerre doit cesser », a lancé Volodymyr Zelensky. Soudain pic de tensions Steve Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Cette nouvelle rencontre intervient alors que relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec l'annonce du déploiement de deux sous-marins nucléaires américains à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe, Dmitri Medvedev. Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions sévères. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. Dans ce contexte, il a annoncé augmenter à 50 % les droits de douane sur les produits indiens, reprochant à l'Inde ses achats de pétrole russe. VidéoL'émissaire de Donald Trump reçu par Vladimir Poutine, deux jours avant l'ultimatum américain Le président américain, qui avait repris le contact avec Vladimir Poutine à son retour à la Maison-Blanche dans l'espoir de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine, exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard du maître du Kremlin. Les efforts américains ont poussé Russes et Ukrainiens à organiser trois sessions de pourparlers à Istanbul mais elles n'ont débouché que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région méridionale de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, également dans le sud, selon les autorités régionales. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi. Des armes américaines face à l'armée russe Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don de 500 millions de dollars de matériel militaire, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Donald Trump avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'Otan, Mark Rutte, pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes antiaériens Patriot, afin de les envoyer en Ukraine. Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait une paix durable mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store