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Cuba: Les États-Unis sanctionnent le président Miguel Diaz-Canel

Cuba: Les États-Unis sanctionnent le président Miguel Diaz-Canel

24 Heures12-07-2025
Quatre ans après les manifestations historiques à Cuba, Washington sanctionne le président de l'île et ses ministres clés.
Publié aujourd'hui à 02h06 Mis à jour il y a 8 minutes
Miguel Diaz-Canel, président de Cuba, lors d'une session plénière du sommet des BRICS à Rio de Janeiro, le 7 juillet 2025.
AFP
Les États-Unis ont annoncé vendredi des sanctions inédites contre le président cubain Miguel Diaz-Canel, quatre ans tout juste après les manifestations historiques contre le gouvernement qui avaient secoué l'île communiste.
Le département d'État a mis en place des restrictions de visa contre Miguel Diaz-Canel sanctionné «pour son rôle dans la brutalité du régime à l'encontre du peuple», a indiqué le Secrétaire d'État Marco Rubio sur son compte X.
D'autres «figures clé du régime cubain», comme le ministre de la Défense, Alvaro Lopez Miera, et celui de l'Intérieur, Lazaro Alberto Alvarez Casas, sont également visées, a-t-il précisé.
Le président et les hauts responsables cubains sont sanctionnés pour «leur implication dans des violations flagrantes des droits humains», a précisé dans un communiqué le Département d'État. Jusqu'à 25 ans de prison
Des restrictions de visa sont également appliquées à de «nombreux responsables judiciaires et pénitentiaires cubains impliqués dans la détention injuste et la torture des manifestants de juillet 2021», selon la même source.
Plusieurs centaines de Cubains ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 25 ans de prison pour avoir participé aux manifestations antigouvernementales des 11 et 12 juillet 2021, les plus importantes depuis la révolution castriste de 1959. Certains ont été libérés au cours des derniers mois après avoir purgé leur peine.
D'autres ont été remis en liberté dans le cadre d'un accord négocié sous les auspices du Vatican après le retrait, en janvier, de l'île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme par l'ex-président Joe Biden (2021-2015). Une décision révoquée par la suite par Donald Trump.
L'accord prévoyait la remise en liberté de 553 prisonniers cubains, mais une partie des manifestants de juillet 2021 sont toujours incarcérés. Lieux interdits
Les États-Unis «peuvent imposer des sanctions migratoires contre des dirigeants révolutionnaires et maintenir une guerre économique prolongée et sans merci contre Cuba, mais ils n'ont pas la capacité de faire plier la volonté de ce peuple ou de ses dirigeants», a réagi le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez sur X.
Le secrétaire d'État a également accusé sur X le pouvoir cubain de torturer le dissident José Daniel Ferrer, incarcéré dans l'est du pays, et exigé une «preuve de vie immédiate».
Dissident historique, José Daniel Ferrer, 54 ans, a été libéré dans le cadre de l'accord négocié avec le Vatican, avant d'être incarcéré de nouveau après la révocation de sa liberté conditionnelle.
Le département d'État a également ajouté un hôtel d'État de 42 étages récemment inauguré à La Havane, sur la liste des lieux interdits aux Américains «pour éviter que les dollars américains financent la répression du régime cubain». «Alors que le peuple cubain souffre de pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et d'électricité, le régime dilapide l'argent», a dénoncé Marco Rubio. Newsletter
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