
Hauts-de-Seine : « Guibu », le faux policier soupçonné d'un home-jacking, trahi par la vidéosurveillance
Ce jour-là, cette femme, d'origine russe et âgée aujourd'hui de 51 ans, sort de chez elle. Elle est surprise dans le hall de son immeuble par trois hommes. L'un d'eux agit à visage découvert et les deux autres portent des cagoules. Ils crient « police » et la braquent avec un pistolet. Les voleurs la font remonter jusqu'à son appartement situé dans les étages. Ils la malmènent et lui intiment l'ordre d'ouvrir son coffre-fort. Les bandits s'emparent d'une somme de 15 000 euros en billets de banque et du téléphone de la quinquagénaire. Ils la ligotent à l'aide de câbles électriques et l'enferment dans les toilettes avant de prendre la fuite.
Entre-temps, la victime parvient à se libérer. Et elle dépose discrètement une plainte, le lendemain, au commissariat de sa commune. Les enquêteurs du service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine sont chargés de mener les investigations.
« C'est en exploitant les images de vidéosurveillance de la ville que les fonctionnaires ont reconnu une vieille connaissance », précise une source proche de l'affaire. Cet homme, défavorablement connu des archives policières, répond au surnom de « Guibu ». Il serait l'homme qui avait le visage découvert au moment des faits. Un travail sur la téléphonie permet de s'assurer qu'il n'y a pas d'erreur sur la personne.
[2/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition
Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles.
Écouter
Il nie toute implication et garde le silence
Le trentenaire est placé en garde à vue à Nanterre (Hauts-de-Seine) pour « vol avec arme et séquestration en bande organisée ». Et lors des auditions, il nie toute implication dans cette affaire. Selon une source porche de l'enquête, quand les forces de l'ordre lui montrent leurs découvertes, il se tait. Ses deux complices n'ont pas pu être identifiés. Il a été déféré mardi au palais de justice en vue d'une comparution immédiate.

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