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Trump espère que la question de Gaza soit « réglée » la semaine prochaine

Trump espère que la question de Gaza soit « réglée » la semaine prochaine

La Presse5 days ago
De la fumée s'élève à la suite de bombardements israéliens à Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 juillet 2025.
Trump espère que la question de Gaza soit « réglée » la semaine prochaine
(Gaza) Le président américain Donald Trump a dit dimanche espérer que la question de la bande de Gaza soit « réglée » la semaine prochaine, sur fond de difficiles tractations entre Israël et le Hamas palestinien pour parvenir à un cessez-le-feu.
par l'équipe de l'AFP à Gaza, avec Ava MERGY à Jérusalem
Agence France-Presse
« Sur Gaza, nous discutons et nous espérons que ce sera réglé la semaine prochaine », a dit M. Trump, alors que les deux camps s'accusent mutuellement d'enrayer ces négociations indirectes lancées le 6 juillet à Doha pour mettre fin à 21 mois de guerre.
La Défense civile a annoncé dimanche que des frappes israéliennes sur la bande de Gaza avaient tué 43 Palestiniens, notamment près d'un point de distribution d'eau, à l'heure où les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.
Les deux camps s'accusent mutuellement d'enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha par l'intermédiaire du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, pour mettre fin à 21 mois de guerre, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.
Sept agences de l'ONU ont averti samedi que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un « niveau critique » et constituait un « nouveau fardeau insupportable » pour « une population au bord de la famine ».
« Seulement 150 000 litres de carburant ont pu entrer ces derniers jours », a déclaré dimanche à l'AFP le chef du réseau d'ONG palestiniennes à Gaza, Amjad Shawa. Selon lui il, faudrait « 275 000 litres par jour pour répondre aux besoins essentiels ».
Dans le territoire assiégé, 43 Palestiniens ont été tués dimanche par des bombardements israéliens, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
PHOTO EYAD BABA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des Palestiniens sont assis au milieu des décombres d'une maison après une frappe israélienne nocturne qui a touché Nousseirat, le 13 juillet 2025.
Parmi eux, 11 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans des frappes sur un marché dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, et trois autres dans le camp de déplacés d'Al-Mawassi, dans le sud, selon lui.
À Nousseirat, dans le centre de Gaza, 20 personnes ont été tuées, dont 10, y compris des enfants près d'un point de distribution d'eau potable, a ajouté M. Bassal.
L'armée israélienne a déclaré avoir visé un membre du Djihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, mais a reconnu que « la munition était tombée à des dizaines de mètres de sa cible » en raison d'une « erreur technique ».
« L'incident est en cours d'examen », a ajouté l'armée.
Elle a affirmé que son aviation avait, en 24 heures, « frappé plus de 150 cibles terroristes à Gaza ».
« Ça suffit »
À l'hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah, des Palestiniens pleuraient la mort de proches tués à Nousseirat, près des dépouilles enveloppées dans des linceuls en plastique, selon des images de l'AFP.
« Notre message au monde : arrêtez la guerre. Ça suffit […] Ils tuent des civils, il ne nous reste plus rien », a déclaré Mahmoud al-Chami, un habitant de Nousseirat.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
L'attaque du 7 octobre 2023 a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
PHOTO OHAD ZWIGENBERG, ASSOCIATED PRESS
La fumée d'une explosion s'élève dans le nord de la bande de Gaza, vue depuis un endroit du sud d'Israël, le 13 juillet 2025.
Au moins 58 026 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Dimanche, un bateau transportant des militants propalestiniens et de l'aide humanitaire a quitté la Sicile à destination de Gaza, un peu plus d'un mois après l'interception par Israël d'un précédent navire.
« Déplacement forcé »
Une source palestinienne avait affirmé samedi que les négociations en vue d'une trêve rencontraient « des obstacles » et que le Hamas rejetait « totalement » un plan d'Israël prévoyant le maintien de ses forces « sur plus de 40 % de la superficie de Gaza ».
Selon cette source, l'objectif d'Israël est « d'entasser des centaines de milliers de déplacés » dans le sud de Gaza, « en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Égypte ou d'autres pays ».
Une deuxième source palestinienne a néanmoins fait état de « progrès » sur les questions liées à l'entrée de l'aide humanitaire et l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
« Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations », a rétorqué un responsable israélien, en accusant le Hamas de chercher « à saboter les négociations ».
PHOTO EYAD BABA, AGENCE FRANCE-PRESSE
Des hommes évaluent les dégâts causés par une frappe israélienne nocturne qui a frappé Nousseirat, le 13 juillet 2025.
Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a réaffirmé ces derniers jours les objectifs d'Israël : libérer les otages, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.
Dimanche, des proches d'otages ont à nouveau manifesté à proximité du bureau de M. Nétanyahou à Jérusalem, pour réclamer leur retour, et ont projeté sur des immeubles voisins des portraits géants des captifs.
« La majorité absolue des gens […] veut ramener tous les otages et mettre fin à la guerre », a affirmé à l'AFP Yotam Cohen, dont le frère Nimrod fait partie des otages.
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