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La Défense civile fait état de 18 personnes tuées par des raids israéliens

La Défense civile fait état de 18 personnes tuées par des raids israéliens

La Pressea day ago
Des Palestiniens inspectent les dégâts dans un camp de déplacés, après qu'il ait été touché par une frappe israélienne pendant la nuit, dans le quartier d'Al-Rimal au nord de la ville de Gaza.
La Défense civile fait état de 18 personnes tuées par des raids israéliens
(Gaza) La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de 18 personnes tuées mardi par de nouveaux raids aériens et tirs de l'armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé et affamé par 21 mois de guerre, dont deux femmes près d'un centre d'aide.
Agence France-Presse
« Au moins 18 martyrs ont été transportés par les équipes de la Défense civile [vers les hôpitaux pour y être déclarées mortes] depuis 2 h du matin (19 h heure de l'Est), dans plusieurs gouvernorats de la bande de Gaza », a affirmé à l'AFP cette organisation de premiers secours.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat.
La plupart des personnes mortes ont été tuées par des bombardements aériens sur le nord de la bande de Gaza, selon la Défense civile, qui évoque le cas de six personnes tuées par un raid sur une tente à Rimal, dans la ville de Gaza.
Deux femmes ont également été tuées « par des tirs de l'armée » israélienne dans la zone d'al-Chakouch, près d'un point de distribution d'aide américaine, au nord-ouest de Rafah (Sud), ajoute la même source, faisant état de 13 blessés.
PHOTO KHAMIS AL-RIFI, REUTERS
Des personnes en deuil prient à côté des corps des personnes tuées lors d'une frappe israélienne sur leur maison, dans la ville de Gaza, le 15 juillet 2025.
Dans le camp de réfugiés d'al-Chati, en bordure de la ville de Gaza, un correspondant de l'AFP a vu deux hommes cherchant des survivants dans les décombres du logement de la famille Nassar, effondré.
Djihad Omar, l'un d'eux, dit espérer trouver deux enfants au milieu des ruines qu'il fouille presque à mains nues.
« Trouvez-nous une solution ! »
« Trouvez-nous une solution ! Chaque jour, nous enterrons des enfants, des femmes et des personnes âgées », a-t-il lancé. « Arrêtez le massacre ! Laissez-nous élever ceux [les enfants] qui restent ».
La Défense civile avait rapporté la mort de cinq personnes, tuées sur place par un bombardement aérien.
Le Hamas avait pour sa part annoncé la mort de Mohammad Faraj al-Ghoul, présenté comme un ancien ministre de son gouvernement à Gaza, et un membre de sa direction politique.
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a dit avoir « frappé plusieurs membres du Hamas dans la région d'al-Chati », sans commenter les faits rapportés par la Défense civile dans ce même lieu.
Par ailleurs, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir « démantelé un tunnel terroriste d'environ 3,5 kilomètres de long » dans la région de Khan Younès (Sud), sans préciser quand ceci avait eu lieu.
L'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Dans la bande de Gaza, au moins 58 479 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Israël et le Hamas ont entamé le 6 juillet au Qatar des discussions indirectes en vue d'une trêve de 60 jours associée à une libération d'otages.
Mais Israël et le Hamas s'accusent mutuellement d'enrayer les pourparlers.
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Les revenus des petites et moyennes entreprises du secteur automobile ont diminué de 13 % en moyenne, et la moitié d'entre elles ont dit avoir suspendu ou annulé des investissements en raison de l'incertitude causée par la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis. (Toronto) L'Ontario devrait remanier ses programmes destinés à soutenir les entreprises du secteur automobile concernant les répercussions des droits de douane et l'incertitude économique qui en découle. Leur structure actuelle laisse les petites entreprises dans l'embarras, affirme un groupe de défense dans un nouveau rapport. Allison Jones La Presse Canadienne La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a publié mercredi un rapport basé sur un sondage mené auprès de 187 petites et moyennes entreprises du secteur automobile, allant des fournisseurs de pièces aux ateliers de réparation, et a constaté que les droits de douane ont déjà des répercussions. Leurs revenus ont diminué de 13 % en moyenne, et la moitié d'entre elles ont dit avoir suspendu ou annulé des investissements en raison de l'incertitude causée par la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, ce qui pourrait entraîner des pertes de revenus de plusieurs milliards de dollars ou des investissements manqués, selon le rapport. « Il est impossible pour un propriétaire d'entreprise de savoir réellement ce qui se passe de nos jours », a affirmé Joseph Falzata, coauteur du rapport et analyste des politiques à la FCEI en Ontario, à propos de l'impact des nouvelles sur les politiques commerciales. « Je fais cela à temps plein, et c'est toujours difficile pour moi. On peut donc imaginer un entrepreneur qui travaille 50 à 60 heures par semaine et qui essaie de suivre. » Leurs revenus sont affectés en partie par la hausse des prix et la confusion quant aux produits touchés par les droits de douane, ainsi que par les coûts liés à la recherche de nouvelles chaînes d'approvisionnement, a expliqué M. Falzata. L'Ontario dispose de programmes destinés à soutenir les entreprises du secteur automobile, mais bien qu'appréciés, ils ne sont pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de soutenir les petites entreprises, soutient le rapport de la FCEI. Dans son budget du printemps, le gouvernement provincial a annoncé l'investissement de 85 millions dans deux programmes : le Programme de modernisation pour le secteur automobile de l'Ontario, pour aider les fournisseurs de pièces à moderniser leur équipement, et le Réseau ontarien d'innovation pour les véhicules, pour la recherche et le développement. « Bien que ces programmes aient été créés avec de bonnes intentions, peu de petites entreprises prévoient y recourir, et plus d'un tiers d'entre elles ne sont pas admissibles », indique le rapport de la FCEI. « Ces programmes se concentrent sur l'innovation en recherche et développement et la fabrication à grande échelle, sans tenir compte du fait que la plupart (des petites et moyennes entreprises) du secteur automobile ne peuvent pas se permettre ces processus ou n'y participent pas. » Le nouveau fonds « L'Ontario, ensemble pour le commerce », doté de 50 millions et destiné à aider les entreprises à développer de nouveaux marchés et à trouver des chaînes d'approvisionnement nationales, exige que les entreprises démontrent une perte de revenus d'au moins 30 % et qu'elles investissent 200 000 $ de leurs propres capitaux, ce que le rapport qualifie de « luxe que la plupart (des petites et moyennes entreprises) ne peuvent pas se permettre ». Le gouvernement a déclaré que ses programmes ont déjà aidé des centaines d'entreprises : le Réseau ontarien d'innovation pour les véhicules a soutenu plus de 600 petites et moyennes entreprises depuis sa création en 2019, et le Programme de modernisation pour le secteur automobile de l'Ontario a soutenu 215 projets depuis 2021. « Face à une incertitude économique mondiale sans précédent, notre gouvernement protège et renforce les progrès que nous avons réalisés pour soutenir les petites entreprises du secteur automobile et de l'ensemble de l'économie », a écrit Jennifer Cunliffe, porte-parole du ministre du Développement économique de l'Ontario, Vic Fedeli, dans un communiqué. Selon la FCEI, la meilleure façon d'aider les petites entreprises serait de réduire leur taux d'imposition de 3,2 % à 2 %. Le gouvernement a abaissé ce taux qui était de 3,5 % en 2020.

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Scène de destruction dans le camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 10 juillet Un collectif de 125 cosignataires demande que la Caisse de dépôt et placement du Québec se libère de tout actif contribuant à la situation actuelle à Gaza Rafaëlle Sinave Enseignante en techniques de travail social, membre du Syndicat des professeures et professeurs du cégep du Vieux Montréal (SPCVM), déléguée au CCMM-CSN, l'autrice signe au nom d'un collectif de 125 cosignataires* Nous, enseignants, syndicalistes, étudiants et citoyens de tout horizon sommes consternés que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) engage la population québécoise dans les crimes commis en Palestine par l'investissement de ses principaux fonds de retraite dans des entreprises ayant des activités liées à la colonisation et au génocide palestinien. Un préposé d'un hôpital de Rouyn-Noranda épargne chaque mois pour sa retraite, sans savoir que cet argent pourrait financer le bombardement d'hôpitaux à Gaza. Une enseignante de maternelle à Montréal cotise pour ses vieux jours, sans imaginer que son argent pourrait contribuer à détruire des écoles palestiniennes. Chaque Québécois de 65 ans et plus touchera des prestations de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ), le plus gros client de la CDPQ (125,9 milliards de dollars). Comme des millions de Québécois, ces deux travailleurs contribuent également au Régime de retraite du personnel employé du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), troisième client en importance (91,4 milliards) de la CDPQ. Le mur du silence est maintenant rompu. Le fracassant rapport de la rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, révélait le 30 juin dernier la complicité de sociétés d'État et d'entreprises mondiales bénéficiant « d'un système économique du génocide » en Palestine… La CDPQ figure parmi les institutions montrées du doigt dans le rapport. Rappelons que la CDPQ est un héritage de la Révolution tranquille, un modèle qui fait l'envie du monde entier. Une société d'État qui veille à la bonne santé financière du bas de laine de la société québécoise. Nous savons maintenant que la CDPQ engage les Québécois et les Québécoises dans un système de complicité bien malgré eux. À Gaza, selon l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, on compte aujourd'hui le plus grand nombre d'enfants amputés par habitant dans le monde. Selon un rapport d'avril 2025 du Bureau central palestinien des statistiques⁠1, 39 384 enfants ont perdu un de leurs parents ou les deux depuis octobre 2023. Ces chiffres ne sont pas abstraits. Ce sont les conséquences concrètes de bombes, de drones, d'armes, fabriquées par Lockheed Martin, Boeing ou General Dynamics – des entreprises dans lesquelles la CDPQ investit. La valeur de ses investissements dans 24 entreprises du secteur militaire impliquées dans des violations du droit international en Palestine est passée de 2 milliards à 3,4 milliards entre 2023 et 2024. La CDPQ tire profit des bombes qui explosent sur Gaza, et avec elle, tous les Québécois et toutes les Québécoises deviennent complices du génocide, de l'occupation et de la colonisation de la Palestine. Nous refusons de participer à ce que Francesca Albanese qualifie de « l'un des génocides les plus cruels de l'histoire moderne ». Alors que le monde s'enfonce dans une ère d'instabilité géopolitique, les pays occidentaux – dont le Canada – prennent un virage militariste inquiétant. Le Québec ne fait pas bande à part, avec sa volonté de se tailler une place dans la lucrative industrie militaire⁠2. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain et la CDPQ ont, quant à elles, déjà affirmé y voir une intéressante occasion d'affaires en soulignant l'opportunité pour la société québécoise d'y investir. Face à cette offensive assumée, un contre-discours s'impose. Rappelons-nous que derrière chaque promesse de rendement dans le secteur militaire se cache une réalité sanglante. L'industrie de la mort ne peut et ne doit pas être le socle de notre avenir collectif. Pas en notre nom Nous refusons que nos retraites soient bâties sur la souffrance du peuple palestinien qui lutte depuis plus de 77 ans pour sa liberté, ni celle d'aucun autre peuple. En mars 2024, le lancement de la campagne Sortons la Caisse des crimes en Palestine⁠3, chapeautée par la Coalition Québec URGENCE Palestine, a permis le déploiement d'une mobilisation à l'échelle de la province pour exiger que la CDPQ désinvestisse immédiatement dans des entreprises liées à l'occupation, à la colonisation et aux violations du droit international. Indignées et indignés d'apprendre que la CDPQ investit 27,4 milliards dans 76 entreprises complices, plusieurs syndicats locaux et nationaux (FAE, FNEEQ-CSN, CCMM-CSN) ont déjà adopté une résolution commune pour exiger le désinvestissement4. Partout au Québec, des syndicats, des groupes communautaires, des étudiantes et étudiants, des élues et des élus se lèvent. La mobilisation s'amplifie. La CDPQ a les moyens d'agir autrement. Elle a déjà retiré ses investissements de l'industrie du tabac et de la production de pétrole. Charles Emond, PDG de la CDPQ, a lui-même déclaré devant la Commission des finances publiques de l'Assemblée nationale le 6 mai dernier que la Caisse n'a pas d'investissement dans des entreprises qui arment la Russie. Pourquoi persiste-t-elle alors à investir dans des crimes de guerre en Palestine ? Si l'État québécois a désigné la CDPQ comme gestionnaire de notre portefeuille collectif, celle-ci a l'obligation de faire preuve d'une transparence exemplaire et de rendre des comptes à la population québécoise. * Ces personnes ont signé la lettre aux côtés de plus de 100 autres cosignataires : Safa Chebbi, porte-parole du Collectif Désinvestir pour la Palestine (D4P) et étudiante à la maîtrise en sociologie de l'UQAM ; Gérald Larose, professeur associé à l'École de travail social de l'UQAM, président de la CSN 1983-1999 ; Martine Delvaux, écrivaine ; Luc Picard, auteur et réalisateur ; Amir Khadir, médecin et ancien député de l'Assemblée nationale du Québec ; Amélie Nguyen, coordonnatrice du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ; Michel Seymour, professeur honoraire du département de philosophie, membre du Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal (SGPUM) ; Mireille Tawfik, enseignante en francisation à la formation générale aux adultes, membre de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal (APPM – FAE) ; Ricardo Peñafiel, professeur associé, département de science politique, membre du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l'UQAM (SPPEUQAM/FNEEQ-CSN) ; Maude Ménard-Dunn, enseignante en techniques de travail social, membre du Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (SPECS-CSN) ; Jonathan Durand Folco, professeur à l'Université Saint-Paul ; François Saillant, militant pour le droit au logement et auteur ; Paul Eid, professeur, département de sociologie, UQAM ; Stephan Reichhold, directeur général de la Table de concertation des organismes au service des personnes immigrantes et réfugiées (TCRI) ; Rachad Antonius, professeur associé, UQAM * Consultez la liste complète des cosignataires de la lettre 1. Consultez la page du Bureau central de statistiques de l'Autorité palestinienne 2. Lisez l'article « Québec mise sur le secteur de la défense » 3. Consultez la page de la coalition « Sortons la Caisse des crimes en Palestine » 4. Consultez le rapport d'analyse de la Coalition Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Une ONG accuse les forces gouvernementales d'avoir tué 21 civils druzes
Une ONG accuse les forces gouvernementales d'avoir tué 21 civils druzes

La Presse

time19 hours ago

  • La Presse

Une ONG accuse les forces gouvernementales d'avoir tué 21 civils druzes

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Damas) Une ONG a accusé mardi les forces gouvernementales d'avoir exécuté une vingtaine de civils druzes après leur déploiement dans la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie, où des habitants terrorisés ont témoigné de nombreuses exactions. Maher AL MOUNES Agence France-Presse Les forces syriennes se sont déployées mardi matin dans cette ville jusque là tenue par des combattants druzes locaux, dans une claire volonté du pouvoir islamiste d'y étendre son autorité après des violences entre groupes druzes et bédouins qui ont fait plus de cent morts depuis dimanche. Israël, pays voisin qui assure vouloir défendre la communauté druze, majoritaire dans cette ville d'environ 150 000 habitants, a bombardé les forces gouvernementales après leur entrée à Soueida. La Syrie a dénoncé ces frappes. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que 21 civils druzes avaient été « exécutés » par les forces gouvernementales, parmi lesquels douze personnes tuées après la « prise d'assaut » d'une maison d'hôtes de la ville. Une vidéo non authentifiée circulant sur les réseaux sociaux montrait au moins 10 personnes en civil couvertes de sang à l'intérieur de la maison d'hôtes, certaines allongées au sol. L'ONG a également rapporté qu'un groupe armé lié aux forces gouvernementales avait exécuté « quatre civils druzes, dont une femme », dans un village voisin, et qu'un autre groupe avait abattu trois hommes en présence de leur mère. PHOTO KARAM AL-MASRI, REUTERS De la fumée s'élève tandis que les forces de sécurité syriennes sont assises à l'arrière d'un camion à Soueïda, le 15 juillet 2025. Un correspondant de l'AFP, entré à Soueida peu après les forces gouvernementales, a vu des corps gisant au sol alors que des coups de feu résonnaient par intermittence dans la ville déserte, placée sous couvre-feu. « Pratiques sauvages » « Je me trouve dans le centre de Soueida », a déclaré au téléphone à l'AFP un habitant terré chez lui, qui n'a pas dévoilé son identité. « Il y a des exécutions, des maisons et des magasins qui sont brûlés, des vols et des pillages ». « Les forces gouvernementales sont entrées dans la ville sous prétexte de rétablir la sécurité […], mais malheureusement elles se sont livrées à des pratiques sauvages », a affirmé à l'AFP Rayan Maarouf, rédacteur en chef du site local Suwayda 24, parlant de « dizaines » de civils tués. L'émissaire américain en Syrie, Tom Barrack, a jugé « inquiétantes » ces violences et dit œuvrer « avec toutes les parties » pour un retour au calme. Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700 000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël. Israël, qui bombarde depuis lundi des positions des forces gouvernementales syriennes dans la région de Soueida, a affirmé qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, à proximité de leur frontière commune. « Nous agissons pour empêcher le régime syrien de leur nuire (aux druzes, NDLR) et pour garantir la démilitarisation de la zone adjacente à notre frontière avec la Syrie », ont déclaré conjointement mardi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la Défense, Israël Katz. « Nous ne permettrons pas le retour à une situation où un 'second Liban' est établi » dans cette région, a affirmé plus tard Benyamin Nétanyahou, faisant référence aux conflits qui ont opposé son pays au Hezbollah libanais. Confusion Les violences avaient éclaté dimanche entre des combattants druzes et des tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies. PHOTO SHADI AL-DUBAISI, AGENCE FRANCE-PRESSE Des volutes de fumée se dégagent lors d'affrontements dans la ville de Soueïda, à majorité druze, le 15 juillet 2025. Selon l'OSDH, ces violences ont fait 203 morts, parmi lesquels 71 Druzes, dont deux femmes et deux enfants, 93 membres de forces gouvernementales et 18 Bédouins, outre les 21 civils druzes exécutés. Après avoir déployé d'importants renforts et pris lundi le contrôle de plusieurs localités druzes aux abords de Soueida, les forces syriennes sont entrées mardi matin dans la ville, où des affrontements avec des combattants druzes ont éclaté. Malgré un cessez-le-feu annoncé par les autorités, la situation restait confuse dans la ville. Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans la soirée que des affrontements se poursuivaient « dans certains quartiers » de Soueida et affirmé que les accords passés avec les chefs religieux pour rétablir le calme avaient été « violés ». Après la chute de Bachar al-Assad, les violences meurtrières en mars contre la communauté alaouite, dont est issu l'ex-président, puis contre les Druzes, ainsi qu'un attentat contre une église à Damas en juin, ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir syrien à protéger les minorités.

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