logo
Trump hausse le ton face aux républicains « stupides »

Trump hausse le ton face aux républicains « stupides »

La Presse2 days ago
(Washington) Donald Trump est passé à l'offensive mercredi en s'en prenant aux « idiots » de républicains qui remettent en cause la gestion par son gouvernement du dossier Epstein, du nom de ce financier américain mort avant d'être jugé pour exploitation sexuelle de mineures.
Danny KEMP
Agence France-Presse
Le président américain a haussé le ton après plusieurs jours d'une polémique croissante, née d'un récent rapport de son administration sur l'affaire Epstein. Une partie de sa base partisane lui reproche de manquer de transparence.
« Tout ça est une vaste fumisterie, c'est orchestré par les démocrates. Et quelques républicains stupides et idiots tombent dans le panneau et font le jeu des démocrates », a-t-il attaqué quand il a été interrogé sur l'affaire Epstein dans le bureau Ovale, où il recevait mercredi le prince héritier de Bahreïn.
Donald Trump fait face à la plus sérieuse division dans son socle de fidèles partisans depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, sur fond de soupçons que son administration couvre des éléments du dossier de Jeffrey Epstein pour protéger riches et puissantes personnalités.
La mort du financier américain, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 – au cours du premier mandat de Donald Trump – avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan, agitées en particulier par une frange de la droite américaine.
« Mauviettes »
Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète des clients de Jeffrey Epstein et affirment qu'il a été assassiné dans sa cellule.
Ces trumpistes espéraient des réponses à leurs questions avec le retour au pouvoir du milliardaire new-yorkais-son administration s'était engagée à « lever le voile » sur cette affaire « répugnante ».
PHOTO KEN CEDENO, ARCHIVES REUTERS
Donald Trump et la procureure générale, Pam Bondi
Mais il y a une dizaine de jours, dans un rapport commun, le département de la Justice et le FBI ont établi qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Ils ont également écarté la thèse de l'assassinat en prison de Jeffrey Epstein et confirmé son suicide. Ils ont enfin indiqué, compte tenu de ces éléments, qu'ils ne communiqueraient pas d'informations supplémentaires sur l'enquête.
Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes « MAGA » sur les réseaux sociaux.
Aux républicains qui remettent en cause la ligne de la Maison-Blanche, Donald Trump a lancé mercredi matin qu'ils étaient d'« ANCIENS partisans qui ont tout gobé à ces conneries » sur sa plateforme Truth Social.
CAPTURE D'ÉCRAN DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP
« Laissez ces mauviettes faire le jeu des démocrates […] parce que je ne veux plus de leur soutien ! », a-t-il cinglé.
« Perdu la foi »
« Ils sont stupides », a répété le milliardaire républicain à la mi-journée depuis le bureau Ovale de la Maison-Blanche.
Puis il a dévié la conversation en se lançant dans une énumération de ce qu'il considère comme ses réussites économiques et diplomatiques, et s'est plaint qu'au lieu de ça, les gens « parlent d'un type qui avait manifestement de très sérieux problèmes et qui est mort il y a trois ou quatre ans ».
Désavoue-t-il ceux qu'il qualifie d'« anciens » partisans ? « Non, mais j'ai grandement perdu la foi en certaines personnes », a répondu le président américain.
Avant sa seconde élection, Donald Trump – une des nombreuses célébrités qui ont été amis avec Epstein, mais qui nie s'être rendu dans sa résidence caribéenne des Iles vierges – avait assuré qu'il n'aurait « aucun problème » à ce que son dossier soit publié.
Il a répété mercredi que sa ministre de la Justice Pam Bondi pouvait en rendre public « tout ce qui est crédible ».
Au-delà de la gronde parmi sa base partisane, la gestion du cas Epstein a ouvert une brèche dans l'administration Trump, avec les vives tensions entre Pam Bondi et le directeur adjoint du FBI Dan Bongino, qui envisagerait de démissionner.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

L'administration Trump prête à publier des documents
L'administration Trump prête à publier des documents

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

L'administration Trump prête à publier des documents

La procureure générale des États-Unis Pam Bondi a confirmé être « prête » à demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans l'affaire Jeffrey Epstein devant un grand jury. (Washington) La procureure générale des États-Unis Pam Bondi doit demander vendredi la levée du secret judiciaire pour des documents concernant le financier Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, une affaire qui embarrasse depuis plusieurs jours le président Donald Trump. Ulysse BELLIER Agence France-Presse Cela intervient au lendemain de la publication par le Wall Street Journal d'un article explosif attribuant au milliardaire new-yorkais devenu président des États-Unis l'écriture, au début des années 2000, d'une lettre salace à l'attention de Jeffrey Epstein pour ses 50 ans. Donald Trump, furieux, a annoncé jeudi soir son intention de porter plainte contre le quotidien et son propriétaire magnat des médias Rupert Murdoch. Il a aussi demandé à sa procureure générale de faire rendre publics tous les témoignages « pertinents » de la procédure judiciaire concernant Jeffrey Epstein, mort en 2019 avant son procès. Pam Bondi a dans la foulée confirmé être « prête » à, dès vendredi, demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans cette affaire devant un grand jury. Dans la justice américaine, ce collectif de citoyens choisis au hasard intervient au cours de l'enquête et passe en revue preuves et témoignages pour décider d'une éventuelle mise en accusation. La décision de la publication des témoignages se fera « sous réserve de l'accord du tribunal », a précisé jeudi soir Donald Trump. Mais ces documents « ne concerneront que Epstein et [Ghislaine] Maxwell », sa compagne déjà condamnée, et pas d'autres noms, a estimé sur X Daniel Goldman, un élu démocrate et ancien procureur fédéral. PHOTO JOHANNES EISELE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Jeffrey Epstein et Ghilslaine Maxwell Le président américain se débat depuis plus d'une semaine d'accusations portées par certains de ses propres partisans qui accusent son gouvernement de mettre trop rapidement le couvercle sur cette affaire. « Stupides » La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan. Des figures proches du mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein. Mais il y a une dizaine de jours, le département de la Justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes « MAGA » sur les réseaux sociaux. Donald Trump s'en est ouvertement agacé et a qualifié cette frange de ses partisans de « stupides » et leur a demandé de passer à autre chose. Croquis Mais l'article publié jeudi soir par le Wall Street Journal ne risque pas d'enterrer l'affaire. Le quotidien affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier. La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, selon le journal, qui dit avoir vu la lettre mais ne la reproduit pas. Donald Trump a rapidement qualifié l'article de « faux, malveillant et diffamatoire » et assuré qu'il allait poursuivre en justice « rapidement » le journal, son groupe News Corp et le patron de ce dernier, Rupert Murdoch, un conservateur qui possède aussi Fox News.

La Bourse de New York rassurée par la santé de l'économie américaine
La Bourse de New York rassurée par la santé de l'économie américaine

La Presse

time20 hours ago

  • La Presse

La Bourse de New York rassurée par la santé de l'économie américaine

Tirées par l'automobile, le bâtiment et les achats en boutiques, les ventes au détail ont progressé de 0,6 % sur un mois aux États-Unis. La Bourse de New York rassurée par la santé de l'économie américaine (Washington) La Bourse de New York a progressé jeudi, portée par des données sur l'emploi et la consommation aux États-Unis meilleures qu'attendu, rassurant les investisseurs sur la santé de l'économie américaine. Agence France-Presse Les indices NASDAQ (+0,74 %) et S&P 500 (+0,54 %) ont tous deux franchi de nouveaux records en clôture. Le Dow Jones a lui gagné 0,52 %. « Le résultat des ventes au détail a été le chiffre le plus influent […] signalant un consommateur américain puissant qui surmonte les vents contraires », commente Jose Torres, d'Interactive Brokers. Tirées par l'automobile, le bâtiment et les achats en boutiques, les ventes au détail ont progressé de 0,6 % sur un mois, pour atteindre 720,1 milliards de dollars, après avoir trébuché de 0,9 % le mois précédent (données inchangées). Sur un an, les ventes au détail sont en croissance de 3,9 %. Mark Chambers, responsable du secteur de la vente au détail pour les Amériques chez EY, y voit « un signe encourageant qui montre qu'il y a une certaine dynamique positive parmi les consommateurs malgré la volatilité économique persistante ». Autre indicateur publié jeudi avant l'ouverture de Wall Street et accueilli avec optimisme par les investisseurs, les inscriptions au chômage se sont établies à 221 000 la semaine passée, soit moins que la période précédente et en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 235 000 demandes. Ces données font suite à la publication, plus tôt dans la semaine de deux indices d'inflation : le CPI, mesurant la hausse des prix côté consommateurs et qui s'est avéré en hausse, mais conforme aux attentes, et son équivalent côté producteurs, le PPI, qui s'est révélé meilleur qu'attendu, car stable. « Le climat économique n'est pas défavorable (et) le marché est très résistant à la plupart des nouvelles », juge auprès de l'AFP Steve Sosnick d'Interactive Brokers, qui pointe une « dynamique favorable » pour la place américaine. En parallèle, les inquiétudes concernant le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell « se sont un peu calmées », souligne auprès de l'AFP Jack Ablin, de Cresset Capital Management. Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l'avenir de M. Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme « très improbable ». Si le marché « ne semble pas avoir besoin d'une raison pour monter » à l'heure actuelle, « les résultats d'entreprises et les droits de douane peuvent modifier l'attitude du marché », assure Steve Sosnick. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt à dix ans était stable par rapport à la clôture mercredi, à 4,45 %. Côté entreprises, le constructeur américain de véhicules électriques Lucid a bondi (+36,24 % à 3,12 dollars) après que la plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Uber (-0,23 % à 90,54 dollars) a annoncé acquérir pour 300 millions de dollars d'action de l'entreprise avec l'ambition de créer une flotte de robotaxis. La compagnie aérienne américaine United Airlines a été recherchée (+3,11 % à 91,22 dollars) après avoir affiné ses prévisions pour l'exercice 2025 afin d'intégrer un « changement positif » de la demande depuis début juillet. Le géant américain des collations et des boissons PepsiCo a brillé (+7,45 % à 145,44 dollars) malgré des résultats inférieurs aux attentes. Le groupe a toutefois confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Le groupe GE Aerospace (-2,22 % à 260,28 dollars), né de la scission l'an dernier du conglomérat General Electric, a été sanctionné pour avoir révisé à la hausse jeudi ses prévisions de bénéfices et de revenus pour 2025, porté par la forte demande dans le secteur aérien. Le laboratoire pharmaceutique Abbott Laboratories a été boudé (-8,52 % à 120,51 dollars) après être passé à côté de ses prévisions trimestrielles.

La Chambre des représentants adopte une loi de régulation des cryptomonnaies
La Chambre des représentants adopte une loi de régulation des cryptomonnaies

La Presse

time20 hours ago

  • La Presse

La Chambre des représentants adopte une loi de régulation des cryptomonnaies

La Chambre des représentants adopte une loi de régulation des cryptomonnaies (New York) La Chambre des représentants a adopté jeudi à une large majorité la première loi américaine de régulation des cryptomonnaies, une étape majeure pour le développement de ce marché aux États-Unis et au-delà. Agence France-Presse Le CLARITY Act, qui doit maintenant être examiné par le Sénat, dote les États-Unis d'un cadre réglementaire plus clair, conformément aux souhaits du gouvernement de Donald Trump, très favorable à cette industrie. Plus de détails suivront.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store