
Les démocrates maintiennent la pression sur Trump
Agence France-Presse
Depuis près d'un mois, Donald Trump ne parvient pas à se dépêtrer de cette affaire qui est revenue au centre de l'attention du public avec la publication d'une note par son administration, annonçant qu'aucune nouvelle enquête ne serait lancée autour du réseau de trafic sexuel du financier, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule, a alimenté d'innombrables théories du complot – particulièrement au sein du mouvement « MAGA » de Donald Trump – selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations sur des personnalités de premier plan.
La note publiée par l'administration Trump a provoqué la colère chez des partisans du président républicain, qui l'accusent de revenir sur ses promesses de transparence.
Depuis, l'opposition démocrate s'efforce d'utiliser cette indignation à son avantage, en appelant publiquement à la publication des documents du dossier.
« Aujourd'hui, les démocrates au Sénat prennent des mesures supplémentaires pour tenter de dévoiler la vérité sur les documents Epstein », a déclaré mercredi dans l'hémicycle le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Le sénateur new-yorkais a annoncé qu'ils invoqueraient une procédure rarement utilisée, « la règle de cinq », afin de « forcer le département de la Justice à publier les documents Epstein dans leur entièreté ».
Cette règle prévoit que lorsque cinq sénateurs d'une certaine commission appellent l'exécutif à publier des documents d'enquête, celui-ci « doit se plier à cette demande », selon Chuck Schumer.
« Nous nous attendons à ce que l'administration Trump fournisse ces documents d'ici au 15 août », a-t-il déclaré.
Mardi, Donald Trump a relancé les débats sur la nature de sa relation avec Jeffrey Epstein, figure comme lui de la vie jet-set new-yorkaise dans les années 1990-2000, en fournissant une nouvelle version de leur rupture dans les années 2000. À bord de l'avion présidentiel Air Force One, le milliardaire républicain a affirmé que le litige portait sur des employées de son club Mar-a-Lago, en Floride, que Jeffrey Epstein aurait « prises ».
La Maison-Blanche assurait jusqu'à présent que Donald Trump avait chassé le financier de son club il y a une vingtaine d'années, après en avoir été très proche, pour s'être « comporté comme un tordu ».
Les médias américains évoquent pour leur part une rivalité sur l'acquisition d'une propriété immobilière en Floride.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
a day ago
- La Presse
Trump dit avoir quatre candidats pour diriger la Fed
L'actuel patron de la Réserve fédérale, Jerome Powell, bête noire du président américain qui lui demande en vain de baisser les taux, achèvera son mandat en mai 2026. (Washington) Donald Trump a dit mardi avoir une liste de quatre candidats pour prendre la tête de la puissante banque centrale américaine, la Fed, et a précisé que son secrétaire des Finances, Scott Bessent, n'y figurait pas. Agence France-Presse L'actuel patron de la Réserve fédérale, Jerome Powell, bête noire du président américain qui lui demande en vain de baisser les taux, achèvera son mandat en mai 2026. Interrogé sur sa succession pendant un entretien par téléphone avec la chaîne CNBC, Trump a jugé que « les deux Kevin [étaient] très bons ». Il faisait référence à Kevin Hassett, aujourd'hui son principal conseiller économique, et Kevin Warsh, qui a siégé au conseil des gouverneurs de la Fed de 2006 à 2011 après avoir été conseiller du président républicain George W. Bush. « J'ai deux autres personnes qui se débrouillent très bien », a-t-il ajouté, sans en dire plus. Le président américain a toutefois indiqué que le secrétaire des Finances, Scott Bessent, n'était pas en lice. « Je l'enlève de la liste. Il ne veut pas » le poste, « il aime être secrétaire des Finances », a dit Trump. PHOTO MAGNUS LEJHALL, AGENCE FRANCE-PRESSE Le secrétaire des Finances des États-Unis, Scott Bessent Avant de remplacer l'actuel patron de la Fed, Donald Trump a vu s'ouvrir une autre possibilité de nomination avec la démission, annoncée le 1er août, de la gouverneure Adriana Kugler. Le président américain a donc l'occasion de faire entrer une nouvelle personne au comité fixant les taux d'intérêt. Le républicain de 79 ans attaque sans relâche Jerome Powell, selon lui « trop lent » à baisser les taux d'intérêt. Le choix de son successeur est une nomination hautement stratégique, à l'heure où la guerre douanière lancée par le président américain rend les perspectives économiques incertaines. Pour son second mandat, Trump s'est entouré de secrétaires et conseillers à la loyauté sans faille.


La Presse
2 days ago
- La Presse
Grande entrevue avec Isabelle Hudon, PDG de la BDC
Si les trois premiers mois de l'année ont été marqués par une forte réduction des activités de financement à la BDC en raison de l'incertitude générée par l'entrée en fonction de Donald Trump et ses menaces tarifaires, la banque des entrepreneurs canadiens a retrouvé son élan en juillet, observe sa PDG, Isabelle Hudon, qui entame cette semaine une cinquième année à la tête de l'institution fédérale. Entrée en poste en pleine pandémie, en août 2021, Isabelle Hudon relève certaines similitudes entre la période de forte incertitude qu'on a connue à l'époque et celle que les entreprises traversent actuellement. « La pandémie nous a aidés à mieux traverser la période trouble que l'on connaît aujourd'hui parce qu'on sait qu'il est possible de continuer d'aller de l'avant même si tout est arrêté. Dès le mois de février, j'ai dit à nos employés et à nos clients qu'on devait apprendre à vivre avec l'incertitude parce qu'elle va durer encore 1000 jours », relate la PDG de la Banque de développement du Canada (BDC). Dès le début du mois de mars, en sachant que la menace tarifaire s'en venait à grands pas, la BDC a mis sur pied le programme Pivoter pour se propulser, doté d'une enveloppe de 500 millions, pour aider les entreprises à développer de nouveaux marchés, de nouveaux produits et de nouveaux secteurs d'activité. « C'est un programme qui a obtenu beaucoup de succès et ce qui est intéressant, c'est que les PME ont choisi d'utiliser davantage les services conseils que ceux de financement. En période de ralentissement, elles ont préféré réfléchir et développer une stratégie pour assurer leur croissance future », souligne Isabelle Hudon. Par ailleurs, la BDC a mis sur pied un programme spécial pour les PME du secteur de l'acier qui sont touchées par les droits de douane de 50 %. Depuis 15 ans, la BDC offre des services conseils aux PME qui n'auraient pas eu le réflexe d'aller consulter un grand bureau, alors que la BDC assure elle-même la gestion des opérations tout en faisant appel à des ressources externes. Sinon, les activités financières de la BDC se résument en plusieurs gros chiffres. L'institution qui génère ses propres revenus réalise pour 9 milliards de financements par endettement par année et pour 600 millions d'investissements en capital de risque. L'entreprise dispose aujourd'hui d'un portefeuille de 57 milliards, dont 5 milliards en capital de risque. La BDC comptait 65 000 entreprises clientes en 2021, lorsqu'Isabelle Hudon a entrepris son mandat, et en dénombre aujourd'hui 108 000. « On avait 65 000 clientes, c'était beaucoup, mais j'ai dit à nos équipes qu'on pouvait faire mieux encore. Il y a 1,1 million de PME au Canada et on a un rôle à jouer pour les épauler. C'est sûr qu'on ne peut pas toutes les rejoindre, mais on a identifié notre marché cible à 400 000 entreprises, on rejoint donc aujourd'hui 25 % de notre cible », expose la PDG. Un profil de risque plus élevé La BDC ne fait pas concurrence aux institutions financières, mais assume un rôle complémentaire en mettant à la disposition des entreprises du capital de développement. « On joue là où les autres ne jouent pas jusqu'à ce qu'ils nous rejoignent », explique Isabelle Hudon. C'est pourquoi la BDC a mis sur pied des fonds spécifiques, dont la plateforme Excelles, dotée de 500 millions de capital de risque, qui vient soutenir les femmes entrepreneures, depuis 2023. « Les femmes entrepreneures ne recueillent que 2 % du capital de risque disponible alors qu'elles représentent de 17 à 19 % des propriétaires d'entreprises. » La BDC a un profil de risque plus élevé et est là pour soutenir les PME dans les secteurs économiques qui sont stratégiques pour le pays, ce qui est le cas notamment dans le secteur de la sécurité et de la défense, qui a été défini comme étant prioritaire pour le gouvernement canadien. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La PDG de la Banque de développement du Canada, Isabelle Hudon Rien ne nous empêchait d'investir dans des entreprises du secteur de la défense, mais ce n'était pas jugé prioritaire. Là, on doit bâtir des ponts, revoir nos processus à l'interne et rendre disponibles nos services de dette-équité-conseil aux PME de ce secteur. Isabelle Hudon, PDG de la Banque de développement du Canada C'est dans cette optique que la PDG de la BDC va participer au prochain salon Defence and Security Equipment International qui se déroulera à Londres, le mois prochain, pour établir un premier lien avec les entreprises du secteur. Cap sur les transferts d'entreprises La BDC va par ailleurs s'intéresser davantage au cours des prochaines années au phénomène du transfert de propriété d'entreprises au Canada. « On va entrer dans ce secteur-là de façon plus organisée. Ce sont 700 000 entreprises qui vont soit changer de mains ou qui vont fermer au cours des cinq prochaines années. On veut être là pour que nos PME poursuivent leur croissance », insiste Isabelle Hudon. La BDC est souvent la seule institution prêteuse d'une PME, mais l'entreprise fait de plus en plus de financement collaboratif avec des institutions comme Desjardins, la Banque Royale, la TD et certaines coopératives de crédit où elle agit comme soutien en assurant une garantie de prêt. Dans ces cas-là, on apporte de la nouvelle clientèle à ces institutions prêteuses qui ne l'auraient pas fait sans notre soutien. Ça ouvre des portes aux entreprises. Isabelle Hudon, PDG de la Banque de développement du Canada La BDC a été fondée il y a 81 ans et compte aujourd'hui 3000 employés au pays, dont 1200 à son siège social montréalais. L'institution compte une centaine de bureaux partout au Canada, mais c'est au Québec que sa pénétration est la plus importante, suivi des provinces de l'Atlantique, de la Colombie-Britannique, des Prairies et enfin de l'Ontario. « La présence du siège social à Montréal n'est pas étrangère à notre bonne pénétration du marché québécois. Là, on doit travailler sur l'Ontario, où plusieurs entreprises du secteur de l'automobile ont fait appel à nos services », observe Isabelle Hudon.


La Presse
2 days ago
- La Presse
Grande entrevue – Isabelle Hudon, PDG de la BDC
Si les trois premiers mois de l'année ont été marqués par une forte réduction des activités de financement à la BDC en raison de l'incertitude générée par l'entrée en fonction de Donald Trump et ses menaces tarifaires, la banque des entrepreneurs canadiens a retrouvé son élan en juillet, observe sa PDG, Isabelle Hudon, qui entame cette semaine une cinquième année à la tête de l'institution fédérale. Entrée en poste en pleine pandémie, en août 2021, Isabelle Hudon relève certaines similitudes entre la période de forte incertitude qu'on a connue à l'époque et celle que les entreprises traversent actuellement. « La pandémie nous a aidés à mieux traverser la période trouble que l'on connaît aujourd'hui parce qu'on sait qu'il est possible de continuer d'aller de l'avant même si tout est arrêté. Dès le mois de février, j'ai dit à nos employés et à nos clients qu'on devait apprendre à vivre avec l'incertitude parce qu'elle va durer encore 1000 jours », relate la PDG de la Banque de développement du Canada (BDC). Dès le début du mois de mars, en sachant que la menace tarifaire s'en venait à grands pas, la BDC a mis sur pied le programme Pivoter pour se propulser, doté d'une enveloppe de 500 millions, pour aider les entreprises à développer de nouveaux marchés, de nouveaux produits et de nouveaux secteurs d'activité. « C'est un programme qui a obtenu beaucoup de succès et ce qui est intéressant, c'est que les PME ont choisi d'utiliser davantage les services conseils que ceux de financement. En période de ralentissement, elles ont préféré réfléchir et développer une stratégie pour assurer leur croissance future », souligne Isabelle Hudon. Par ailleurs, la BDC a mis sur pied un programme spécial pour les PME du secteur de l'acier qui sont touchées par les droits de douane de 50 %. Depuis 15 ans, la BDC offre des services conseils aux PME qui n'auraient pas eu le réflexe d'aller consulter un grand bureau, alors que la BDC assure elle-même la gestion des opérations tout en faisant appel à des ressources externes. Sinon, les activités financières de la BDC se résument en plusieurs gros chiffres. L'institution qui génère ses propres revenus réalise pour 9 milliards de financements par endettement par année et pour 600 millions d'investissements en capital de risque. L'entreprise dispose aujourd'hui d'un portefeuille de 57 milliards, dont 5 milliards en capital de risque. La BDC comptait 65 000 entreprises clientes en 2021, lorsqu'Isabelle Hudon a entrepris son mandat, et en dénombre aujourd'hui 108 000. « On avait 65 000 clientes, c'était beaucoup, mais j'ai dit à nos équipes qu'on pouvait faire mieux encore. Il y a 1,1 million de PME au Canada et on a un rôle à jouer pour les épauler. C'est sûr qu'on ne peut pas toutes les rejoindre, mais on a identifié notre marché cible à 400 000 entreprises, on rejoint donc aujourd'hui 25 % de notre cible », expose la PDG. Un profil de risque plus élevé La BDC ne fait pas concurrence aux institutions financières, mais assume un rôle complémentaire en mettant à la disposition des entreprises du capital de développement. « On joue là où les autres ne jouent pas jusqu'à ce qu'ils nous rejoignent », explique Isabelle Hudon. C'est pourquoi la BDC a mis sur pied des fonds spécifiques, dont la plateforme Excelles, dotée de 500 millions de capital de risque, qui vient soutenir les femmes entrepreneures, depuis 2023. « Les femmes entrepreneures ne recueillent que 2 % du capital de risque disponible alors qu'elles représentent de 17 à 19 % des propriétaires d'entreprises. » La BDC a un profil de risque plus élevé et est là pour soutenir les PME dans les secteurs économiques qui sont stratégiques pour le pays, ce qui est le cas notamment dans le secteur de la sécurité et de la défense, qui a été défini comme étant prioritaire pour le gouvernement canadien. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La PDG de la Banque de développement du Canada, Isabelle Hudon Rien ne nous empêchait d'investir dans des entreprises du secteur de la défense, mais ce n'était pas jugé prioritaire. Là, on doit bâtir des ponts, revoir nos processus à l'interne et rendre disponibles nos services de dette-équité-conseil aux PME de ce secteur. Isabelle Hudon, PDG de la Banque de développement du Canada C'est dans cette optique que la PDG de la BDC va participer au prochain salon Defence and Security Equipment International qui se déroulera à Londres, le mois prochain, pour établir un premier lien avec les entreprises du secteur. Cap sur les transferts d'entreprises La BDC va par ailleurs s'intéresser davantage au cours des prochaines années au phénomène du transfert de propriété d'entreprises au Canada. « On va entrer dans ce secteur-là de façon plus organisée. Ce sont 700 000 entreprises qui vont soit changer de mains ou qui vont fermer au cours des cinq prochaines années. On veut être là pour que nos PME poursuivent leur croissance », insiste Isabelle Hudon. La BDC est souvent la seule institution prêteuse d'une PME, mais l'entreprise fait de plus en plus de financement collaboratif avec des institutions comme Desjardins, la Banque Royale, la TD et certaines coopératives de crédit où elle agit comme soutien en assurant une garantie de prêt. Dans ces cas-là, on apporte de la nouvelle clientèle à ces institutions prêteuses qui ne l'auraient pas fait sans notre soutien. Ça ouvre des portes aux entreprises. Isabelle Hudon, PDG de la Banque de développement du Canada La BDC a été fondée il y a 81 ans et compte aujourd'hui 3000 employés au pays, dont 1200 à son siège social montréalais. L'institution compte une centaine de bureaux partout au Canada, mais c'est au Québec que sa pénétration est la plus importante, suivi des provinces de l'Atlantique, de la Colombie-Britannique, des Prairies et enfin de l'Ontario. « La présence du siège social à Montréal n'est pas étrangère à notre bonne pénétration du marché québécois. Là, on doit travailler sur l'Ontario, où plusieurs entreprises du secteur de l'automobile ont fait appel à nos services », observe Isabelle Hudon.