
Noè Ponti peut effleurer l'or et faire entrer la natation suisse dans une nouvelle ère
Noè Ponti a décroché l'argent mondial à Singapour. En attendant le premier titre mondial de la Suisse en grand bassin?
keystone-sda.ch
En bref:
Noè Ponti a choisi le papillon. Mais son effort ressemble davantage à la nage d'un poisson capable de respirer sous l'eau grâce à ses branchies. En apnée pendant 22 secondes 51, où il a fallu aussi retenir son souffle, le Tessinois est devenu lundi vice-champion du monde du 50 m papillon aux Mondiaux de Singapour en grand bassin.
Son record de Suisse? Pulvérisé. Une marque de 22''51 donc, soit 14 centièmes de mieux que son dernier chrono référence claqué aux championnats de Suisse 2024. La sixième meilleure performance mondiale de tous les temps. Bluffant.
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Après le bronze olympique en 2021 et l'argent européen en 2022 sur 100 m papillon, le Tessinois a ainsi ajouté une troisième médaille internationale à son palmarès en grand bassin, la première dans des championnats du monde.
Le prodige de 24 ans se savait très attendu à Singapour, après avoir éclaboussé de sa classe les couloirs d'eau de Budapest lors des Mondiaux en petit bassin fin 2024: cinq records du monde battus et trois médailles d'or. «Je tiens enfin cette médaille mondiale en grand bassin, personne ne peut plus me dire que je suis mauvais en grand bassin et bon en petit», a lâché un brin revanchard le natif de Locarno après son exploit. Le pari olympique payant de Noè Ponti
Dans la ligne d'eau numéro 5, le Tessinois a fait jeu égal avec le grandissime favori Maxime Grousset à la 4, devançant même le Français à la coulée mais finalement battu à la touche pour trois minuscules centièmes. «C'était une finale ultrarapide, donc je suis très heureux, même si cela n'a pas suffi pour l'or. Je savais que ça allait être serré, a analysé Noè Ponti. Avant le départ, j'étais très concentré, aussi un peu nerveux, mais pas autant que dimanche en demi-finale.»
La stratégie du Suisse s'est avérée payante, lui qui a décidé de se concentrer sur les distances courtes et de renoncer au 200 m papillon, jugé trop énergivore. Une décision facilitée aussi par l'introduction du 50 m papillon au programme des JO de Los Angeles 2028.
Noè Ponti a décroché sa première médaille mondiale en grand bassin.
Getty Images
L'Helvète de 24 ans offre ainsi à son pays la neuvième médaille de son histoire dans des Mondiaux en grand bassin, la quatrième sur ces cinq dernières années. Le Genevois Jérémy Desplanches avait montré la voie avec l'argent sur 200 m quatre nages en 2019, imité par son «petit frère» Roman Mityukov: bronze sur 200 m dos en 2023 et argent dans la même discipline en 2024.
Comme Roman Mityukov, qui peut viser l'or cette semaine sur 200 m dos, Noè Ponti sera aligné sur le 100 m papillon, dont les séries auront lieu vendredi 1er août. La natation suisse a de nouveaux modèles
Dans sa discipline de prédilection, où il est aussi vice-champion d'Europe 2022, le Tessinois aura à cœur de prendre sa revanche par rapport aux derniers Jeux olympiques, où il avait terminé au pied du podium. Avec lui, ces jeunes nageurs plus ambitieux que jamais emmènent toute la natation suisse dans leur sillage.
«Des modèles tels que Jérémy Desplanches (ndlr: retraité après les Jeux de Paris 2024), Maria Ugolkova (ndlr: qui a mis un terme à sa carrière en 2022), Noè Ponti et Roman Mityukov sont extrêmement importants pour notre sport, souligne Markus Buck, chef de performance à Swiss Aquatics. Ils montrent que même en Suisse, dans toutes les régions linguistiques, avec des origines très diverses, dans les clubs comme dans les centres fédéraux, il est possible d'atteindre des performances de classe mondiale!»
Pour le dirigeant suisse, ces médailles mondiales ne tombent pas du plafond des bassins. «Depuis dix ans, Swiss Aquatics et ses clubs travaillent de manière ciblée pour amener les athlètes au plus haut niveau mondial. Petit à petit, nous avons créé une culture de la performance, une compréhension des besoins et des ressources de soutien correspondantes, analyse Markus Buck. Nos centres de promotion des jeunes talents font un excellent travail dans l'identification et le développement de ceux-ci.»
La mise en place de centres de performance, comme celui de Tenero, commence à porter ses fruits. «La fédération offre désormais des conditions optimales pour le sport de haut niveau, poursuit le dirigeant. Cela a été et reste un développement constant, avec un suivi étroit, une évaluation constante et, finalement, beaucoup de travail acharné.»
Le chef de la performance de la Fédération suisse de natation se réjouit de disposer d'une «équipe d'athlètes de niveau mondial, suivie d'une série de nageurs au plus haut niveau européen, mais aussi d'une large base de jeunes talents plein de potentiel et d'ambition».
Le premier titre mondial de la natation suisse est au bout des doigts de Noè Ponti et de Roman Mityukov. Lequel plongera dans l'or en premier? Raté pour Roman Mityukov, prêt à se refaire sur 200 m dos
Lundi, plus tôt dans la journée, la compétition mondiale du Genevois Roman Mityukov sur 100 m dos s'est arrêtée dès les séries (classé 20e en 53''92). Demi-finale ratée pour 14 centièmes. «Je ne suis vraiment pas satisfait, a déclaré le Romand après sa course. Mais je me concentre clairement davantage sur le 200 m dos. Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer.»
Après un excellent départ, point faible sur lequel il a beaucoup travaillé ces derniers mois, l'athlète de Genève Natation n'a pas réussi à suivre le rythme effréné imposé par la concurrence. Un an après sa médaille de bronze olympique conquise dans le bassin de La Défense Arena à Paris, le Genevois a déjà le regard fixé sur le grand objectif de ces Mondiaux dans sa discipline de prédilection.
«Je me sens bien et en forme dans l'eau, et j'espère que le 200 m se passera mieux», a expliqué le nageur, qui fêtera ses 25 ans le 30 juillet, soit la veille des séries et demi-finales de sa discipline. La finale, elle, est prévue le 1er août, soit pile une année après son exploit parisien.
«Le principal, comme chaque fois dans ces grands événements, c'est de se qualifier en finale, tout simplement», a expliqué le double médaillé mondial (bronze en 2023, argent en 2024) avant son grand retour en grand bassin, impatient de se mesurer à ses principaux rivaux. «J'ai ma stratégie de course et vais tenter de nager le plus vite possible: on verra à quelle place je touche le bord du bassin.»
Lundi, les Zurichois Antonio Djakovic (200 m libre) et Lisa Mamié (100 m brasse) ont connu le même sort que Roman Mityukov. Vice-champion d'Europe 2022 et médaillé de bronze européen 2023, Djakovic avait aussi été sorti sur 400 m libre. Ces championnats du monde sont terminés pour lui. Lisa Mamié, elle, tentera de se ressaisir à l'occasion du 200 m (31 juillet) et du 50 m brasse (2 août).
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Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Ça situe l'importance du rendez-vous de jeudi soir à la Tuilière. La défaite 2-1 de la semaine dernière en Macédoine du Nord place le Lausanne-Sport en position délicate dans son parcours européen. Une sortie de route aurait peut-être un petit avantage: permettre aux Lausannois d'être fixés sur leur avenir, d'y voir plus clair dans la création de leur effectif et de mieux planifier leurs dépenses. Pour le reste, il y a tout à perdre. Et donc une belle émotion promise en cas de qualification. Gaoussou Diakité ne rapportera pas un sou en frais de transfert au LS, puisqu'il appartient à Salzbourg. 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