
Faut-il prendre au sérieux la création du «parti de l'Amérique» par Elon Musk ?
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le milliardaire a annoncé la création de son propre parti ce 5 juillet. Selon André Kaspi, historien spécialiste des États-Unis, cette décision a surtout pour objectif d'acter la rupture avec Donald Trump, les tiers partis n'ayant jamais pesé dans la vie électorale américaine.
André Kaspi est professeur émérite d'histoire nord-américaine à l'Université de Paris I - Sorbonne. Il a publié de nombreux ouvrages de référence et, plus récemment, Mes chroniques américaines (Éditions de l'Observatoire, 2023).
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié
LE FIGARO.- Elon Musk vient de lancer son propre parti, «le parti de l'Amérique». Comment interprétez-vous cette décision, un mois après son départ du cercle trumpien ?
André KASPI. - Sa volonté est d'attirer l'attention de l'opinion publique - et cela fonctionne, jusqu'en France. Il signe ainsi sa rupture complète avec Donald Trump après plusieurs semaines de relations tendues. Aucun raccommodement ne semble possible. De toute façon, à supposer que Musk parvienne à s'implanter dans chacun des 50 États américains, il est évident qu'il ne réussira pas à bouleverser la politique électorale des États-Unis. Au maximum, son parti pourrait faire élire quelques représentants sur l'ensemble des 435 et parviendrait éventuellement à nuire à l'élection de quelques sénateurs…
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Le Japon maintient son mandat d'arrêt contre Paul Watson malgré la décision d'Interpol
Un jour après la levée par Interpol de la notice rouge qui visait l'emblématique défenseur des baleines, le gouvernement japonais a affirmé que les poursuites à son encontre restaient valides. Le Japon a dénoncé mercredi 23 juillet la levée de la notice rouge d'Interpol qui visait le militant écologiste américano-canadien Paul Watson, figure de la défense des baleines, et affirmé que son mandat d'arrêt reste valide. La levée de cette notice est «extrêmement regrettable», a déclaré un porte-parole du gouvernement japonais lors d'un point de presse régulier. «L'annulation ne change pas le fait que le mandat d'arrêt du Japon à son encontre reste valide», a-t-il ajouté. «Notre position reste inchangée: nous continuerons d'appeler les parties concernées à procéder à son extradition», a-t-il encore affirmé. Le Japon accuse Paul Watson d'être coresponsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'ONG Sea Shepherd. Publicité Notice rouge annulée par Interpol mardi «Notice rouge annulée! Les baleiniers japonais ont été sur mon dos pendant 14 ans et depuis ma première arrestation à Francfort (Allemagne), en mai 2012», a écrit mardi Paul Watson sur le site internet de sa fondation en faveur des océans, qui porte son nom. Un porte-parole d'Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, a confirmé à l'AFP que la commission de contrôle des fichiers (CCF) avait «décidé d'effacer» cette notice rouge. «Ce n'est pas un jugement sur le fond du dossier, ou sur ces événements qui ont eu lieu en 2010, mais une décision basée sur les règles d'Interpol en matière de gestion des données», a expliqué ce porte-parole. Interpol émet des notices rouges, qui constituent des demandes de localiser une personne suspecte et de procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition, mais celles-ci n'ont pas le statut de mandat d'arrêt. Paul Watson, 74 ans, a été détenu au Groenland pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette une demande d'extradition du Japon. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre 2024.


Le HuffPost France
2 hours ago
- Le HuffPost France
Loi Duplomb : Delphine Batho dénonce la dégradation de sa permanence parlementaire et accuse la FNSEA
POLITIQUE - « C'est peine et paille perdues. » La députée écologiste Delphine Batho a accusé mardi 22 juillet la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs d'être derrière la dégradation de sa permanence parlementaire dans les Deux-Sèvres, sur fond de mobilisation contre la loi Duplomb. Depuis l'adoption de la loi le 8 juillet, Delphine Batho relaye sur ses réseaux sociaux les initiatives visant à dénoncer cette loi qui acte le retour temporaire de l'acétamipride, mais légitime également la construction des mégabassines ou simplifie les procédures d'élevage intensif. Une implication qui lui vaut, selon elle, l'animosité des deux principaux syndicats agricoles. « Dégradation devant ma permanence parlementaire par les JA et la FNSEA pour me faire taire sur la #loi Duplomb. C'est peine et paille perdues ! » a-t-elle écrit sur BlueSky en partageant une photo de sa permanence devant laquelle des ballots de paille ont été déposés. En début de semaine, l'entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué qu'il demanderait aux procureurs de la République d'être d'une « grande fermeté » face aux « menaces inacceptables » subies par « de nombreux parlementaires » du fait de leur vote sur la loi Duplomb. Selon le ministère de l'Intérieur, neuf « atteintes » à des parlementaires (dégradations de permanences, outrages sur les réseaux sociaux…) ont été recensées. Des dégradations avaient déjà été observées avant le vote de la loi, en Gironde et à l'encontre de députés écologistes et insoumis. Elles étaient cette fois signées de la Coordination rurale. Tous les agriculteurs ne sont pas favorables à la loi Duplomb, accusée de véhiculer d'importants reculs écologiques sous prétexte de venir en aide aux agriculteurs français. Mais la loi agricole a le soutien des trois principaux syndicats du secteur, FNSEA, Jeunes Agriculteurs et Coordination Rurale.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
New York : un homme inculpé pour avoir placé sept engins explosifs dans la ville, notamment sur les voies du métro
Un homme de 55 ans a été inculpé ce mardi pour avoir placé au moins sept engins explosifs improvisés dans différentes zones de la ville de New York , notamment sur les voies de métro du pont de Williamsburg et sur les toits d'immeubles résidentiels de Manhattan. Michael Gann, un habitant d'Inwood, a commandé en ligne des précurseurs chimiques, qui peuvent être combinés pour créer un mélange explosif, et a fabriqué sept engins explosifs improvisés, selon l'acte d'accusation dévoilé par le Bureau du procureur des États-Unis pour le district sud de l'État de New York. Les autorités fédérales l'accusent d'avoir fin mai lancé trois engins explosifs artisanaux depuis le pont de Williamsburg, point de passage entre Manhattan et Brooklyn, dont un aurait atterri sur les voies du métro et deux autres dans l'East River. Arrêté le 5 juin, Gann est accusé de tentative de destruction de biens au moyen d'explosifs, de transport de matières explosives et de possession illégale d'engins de destruction. L'un des engins déposés sur le toit d'un immeuble du quartier de SoHo « contenait environ 30 g de poudre explosive, soit environ 600 fois la limite légale pour les feux d'artifice grand public ». Les autorités n'ont pas communiqué sur ses possibles motivations mais dans un message posté fin mars sur X, en plein contexte de tensions liées aux manifestations anti-migrants à New York , Michael Gann s'adressait au président américain pour déplorer l'absence de mur à la frontière et suggérait, de façon alarmante, l'idée de bombarder la ville face à ce qu'il décrivait comme une arrivée incessante de migrants. Avant son arrestation, il a effectué de nombreuses recherches sur Internet concernant les explosifs et les armes à feu. « Qui veut que je sorte pour jouer comme s'il n'y avait pas de lendemain ? », a-t-il écrit sur son compte Instagram quelques heures avant d'être interpellé à SoHo avec un engin explosif sur lui, selon l'acte d'accusation. S'il est reconnu coupable des trois chefs d'accusation retenus contre lui, Michael Gann encourt une peine maximale de 40 ans d'emprisonnement.