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Pas de percée dans les pourparlers, reprise ce soir

Pas de percée dans les pourparlers, reprise ce soir

La Presse07-07-2025
Des Palestiniens cherchent des objets à sauver dans une décharge du camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 7 juillet 2025.
Pas de percée dans les pourparlers, reprise ce soir
(Doha) « Aucune percée » n'a été réalisée lundi lors de la session matinale de négociations indirectes à Doha entre Israël et Hamas en vue d'un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages à Gaza, a indiqué à l'AFP une source palestinienne proche des discussions.
Callum PATON avec Danny KEMP à Washington et Chloé ROUVEYROLLES-BAZIRE à Jérusalem
Agence France-Presse
« Mais les échanges vont se poursuivre et le Hamas espère parvenir à un accord », a précisé cette source. Une autre source palestinienne proche du mouvement islamiste palestinien a fait savoir à l'AFP que les négociations reprendraient dans la soirée.
M. Trump a estimé dimanche qu'il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord de trêve dans le territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre. « Nous avons déjà fait sortir beaucoup d'otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine », a-t-il déclaré à des journalistes.
Avant de s'envoler pour les États-Unis, M. Nétanyahou a estimé que sa rencontre avec M. Trump pouvait « contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous ».
Un responsable palestinien au fait des discussions a déclaré lundi que les discussions indirectes devaient reprendre dans la matinée à Doha entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. À 8 h 30, il n'y avait cependant aucune confirmation de reprise des négociations.
Elles portent « sur les mécanismes de mise en œuvre » d'un accord de cessez-le-feu et d'un « échange » d'otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, a ajouté ce responsable dans une déclaration à l'AFP, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
PHOTO LEAH MILLIS, ARCHIVES REUTERS
Le président Donald Trump a reçu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à la Maison-Blanche, le 7 avril 2025.
La rencontre entre MM. Trump et Nétanyahou n'est pas prévue avant 18 h 30 et aura lieu hors la présence habituelle des journalistes, a fait savoir la Maison-Blanche.
Le président américain, qui recevra lundi M. Nétanyahou pour la troisième fois en moins de six mois, pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique.
Selon le responsable palestinien au fait des discussions au Qatar, une session exploratoire s'est tenue hier soir [dimanche] à Doha, via les médiateurs, portant sur un « échange de points de vue concernant le mécanisme pour l'échange d'otages et de prisonniers, le cessez-le-feu et le retrait [israélien]. »
La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.
« Bonne foi »
« Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus », a affirmé le responsable palestinien.
PHOTO AMIR COHEN, REUTERS
De la fumée s'élève à Gaza après une explosion, le 7 juillet 2025.
Benyamin Nétanyahou avait indiqué la semaine dernière avoir donné à ses négociateurs des « instructions claires » : parvenir à un accord « aux conditions que nous avons acceptées ».
Le dirigeant israélien avait jugé « inacceptables » samedi les « changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition » initialement parrainée par les États-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien.
Des sources palestiniennes proches des discussions avaient indiqué que la proposition comprenait une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d'après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu'il souhaite obtenir sur l'arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
M. Nétanyahou a une « mission importante » à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l'avoir rencontré dimanche matin : « faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison ».
12 morts lundi
Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d'habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles, selon l'ONU et des ONG, la Défense civile a fait état de la mort de 12 personnes, tuées lundi par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens. L'AFP a contacté l'armée israélienne à ce sujet.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d'accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l'AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.
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En vertu du premier article des Conventions de Genève de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation « de respecter et de faire respecter » le droit international humanitaire, même dans des conflits armés où ils ne sont pas directement impliqués. Rappelons-nous l'avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, rendu il y a un an. Sur la base de cet article des Conventions de Genève, la Cour avait demandé à tous les États – au sujet de faits antérieurs à l'actuelle guerre à Gaza – « de ne pas reconnaître comme licite la situation découlant de la présence illicite de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence continue de l'État d'Israël dans le Territoire palestinien occupé ». Par ailleurs, en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, les États – y compris le Canada – ont l'obligation de prévenir et de réprimer le génocide. Souvenons-nous que la Cour internationale de justice a aussi, il y a un an et demi, dans l'affaire Afrique du Sud c. Israël, déterminé qu'il était plausible qu'un génocide soit en cours à Gaza. Le Canada (et le Québec !) dans tout ça L'embargo sur les armes annoncé par Mélanie Joly en mars 2024 ne concerne que les nouvelles licences de vente d'armes. Les licences approuvées avant le 8 janvier 2024 restent en vigueur, et du matériel militaire peut aussi se rendre du Canada vers Israël s'il transite par un autre pays. Des millions de dollars en armements continuent ainsi de circuler du Canada vers Israël. Il est raisonnable d'affirmer que cette implication dans la fourniture d'armes à Israël se fait en violation des Conventions de Genève et de la Convention sur le génocide. Ne nous trompons pas, depuis son avertissement au gouvernement israélien, peu après son arrivée au pouvoir, Mark Carney n'a rien fait pour Gaza. D'ailleurs, les sanctions imposées par cinq pays, dont le Canada, à deux membres du gouvernement israélien depuis le 10 juin visent la situation – non moins alarmante – en Cisjordanie. Que faire ? Continuons de nous informer même si ça fait mal, de nous indigner, de manifester, d'écrire, de faire pression sur nos institutions nationales et fédérales. Continuons de parler de la Palestine, de son peuple et des crimes commis à Gaza par Israël. Du calvaire en lequel ils se traduisent pour deux millions de personnes assiégées, affamées, brisées, survivantes impuissantes. Ne serait-ce que pour perpétuer cette idée d'une humanité commune en laquelle nous avons, un jour, cru. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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