
La pétition contre la loi Duplomb n'impressionne pas Laurent Duplomb
« Je ne suis pas sûr que, si elle n'avait pas été instrumentalisée par l'extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé. Quand on diabolise les choses et quand on fait peur à tout le monde, par définition, on peut avoir ce résultat », a-t-il ajouté. Un argumentaire similaire à celui de Sophie Primas, porte-parole du gouvernement et issue des rangs de LR, qui a invité sur France 2 à regarder le texte « dans son ensemble ».
Lors du passage à l'Assemblée, le bloc central avait accusé la gauche et les écologistes de faire de l'obstruction avec des amendements déposés en nombre. Les députés de droite avaient alors fait appel à une astuce parlementaire pour s'éviter les débats : la motion de rejet et la commission mixte paritaire. Une méthode dénoncée comme un passage en force par les oppositions. Mais Laurent Duplomb d'insister ce week-end sur les votes qui ont eu lieu après la CMP : « 70 % des sénateurs ont voté cette loi et 60 % des députés l'ont voté. Aujourd'hui c'est la loi du Parlement qui a été adoptée ».
La pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l'adoption de la loi, laquelle prévoit notamment la réintroduction de l'acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France mais autorisé en Europe. À partir du seuil des 500 000 signatures, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique, auquel se montrait « favorable » Yaël Braun-Pivet sur franceinfo ce dimanche.
« Ce débat sera fait à l'Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi », a assuré de son côté Laurent Duplomb. Et de fait, comme Le HuffPost l'explique ici, même si la conférence des présidents actait un débat, la voie pour revenir sur le texte est particulièrement étroite. De fait aucun vote ne pourra avoir lieu après ce débat et il faudrait nécessairement un autre texte pour annuler le premier. Quant à l'appel de Marine Tondelier à Emmanuel Macron, il n'est pas dit que le président y donne suite tant cela risque de fâcher les agriculteurs et les alliés du bloc central. Le Conseil constitutionnel doit, lui, rendre ses conclusions d'ici le 10 août.
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