logo
Le ministre israélien des Finances appelle à accélérer la colonisation en Cisjordanie

Le ministre israélien des Finances appelle à accélérer la colonisation en Cisjordanie

Le Figaro18 hours ago
Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que ce projet, «s'il se concrétisait» «mettrait fin aux perspectives d'une solution à deux États» et couperait le nord du sud de la Cisjordanie..
Un ministre israélien d'extrême droite a appelé jeudi à accélérer un projet de construction de 3400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël, en riposte aux annonces de plusieurs pays de reconnaître un Etat palestinien. Ce projet clé, baptisé E1, couperait la Cisjordanie en deux et empêcherait définitivement la création d'un éventuel État palestinien disposant d'une continuité territoriale, selon ses détracteurs.
Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a averti que ce projet, «s'il se concrétisait» «mettrait fin aux perspectives d'une solution à deux États» et couperait le nord du sud de la Cisjordanie, selon son porte-parole Stéphane Dujarric.
Publicité
«Ceux qui veulent aujourd'hui reconnaître un État palestinien recevront une réponse de notre part sur le terrain.(...) Par des faits concrets: des maisons, des quartiers, des routes et des familles juives qui construisent leur vie», a déclaré le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
«Souveraineté israélienne»
«En ce jour important, j'appelle le premier ministre Benyamin Netanyahou à appliquer la souveraineté israélienne en Judée-Samarie, à abandonner définitivement l'idée d'une partition du pays et à faire en sorte que d'ici septembre, les dirigeants hypocrites européens n'aient plus rien à reconnaître», a-t-il dit. Smotrich faisait référence au nom biblique de la Cisjordanie utilisé par les Israéliens.
Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. Quelque trois millions de Palestiniens y vivent, aux côtés d'environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies, illégales au regard du droit international. «Si vous reconnaissez un Etat palestinien en septembre, notre réponse sera l'application de la souveraineté israélienne sur toutes les parties de Judée-Samarie», a-t-il menacé. Le ministre s'exprimait lors d'un événement organisé dans la colonie de Maalé Adoumim, pour faire le point sur l'avancée du projet E1.
L'Autorité palestinienne basée à Ramallah en Cisjordanie a «condamné fermement» ce projet et «appelé à une intervention internationale et des sanctions pour arrêter sa mise en oeuvre». «La construction dans la zone E1 est une continuation des plans d'occupation visant à anéantir toute possibilité d'établir l'Etat palestinien», a-t-elle affirmé.
«Plan fatal»
L'ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a dénoncé un «plan fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance d'une solution à deux États» du conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies. Selon elle, un accord final au plan sera discuté mercredi prochain par un comité technique dépendant du ministère de la Défense et, après toutes les étapes bureaucratiques, «il pourrait être mis en place d'ici quelques mois avec des constructions dans un an environ». L'ONG affirme que ce comité a déjà rejeté toutes les objections légales au projet.
Publicité
Face à la poursuite de l'offensive israélienne et du désastre humanitaire à Gaza, ravagée par plus de 22 mois de guerre, plusieurs pays occidentaux dont la France, le Royaume-Uni et le Canada ont dit envisager de reconnaître un État de Palestine, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Mais une telle reconnaissance sera largement symbolique en raison du refus d'Israël de la création d'un tel État auquel aspirent les Palestiniens. Ces derniers ambitionnent de l'établir sur les territoires de Cisjordanie et de Gaza avec comme capitale Jérusalem-Est, annexé par Israël. La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

« J'ai mis la Palestine entre ces mots » : le nouveau tatouage polémique de Sébastien Delogu
« J'ai mis la Palestine entre ces mots » : le nouveau tatouage polémique de Sébastien Delogu

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

« J'ai mis la Palestine entre ces mots » : le nouveau tatouage polémique de Sébastien Delogu

Connu pour avoir brandi un drapeau de la Palestine à l'Assemblée nationale en mai 2024, Sébastien Delogu, le député de La France insoumise (LFI), a révélé, dans une photo publiée sur son compte Instagram, son nouveau tatouage : une carte de la Palestine, accompagnée d'une phrase écrite en arabe. Un dessin qui a provoqué de vives réactions, certains lui reprochant de nier l'existence d'Israël. « Le député Sébastien Delogu annonce sur Instagram s'être fait tatouer une carte de la Palestine sur la jambe. Une Palestine de la mer au Jourdain qui englobe Israël », a dénoncé le journaliste Frédéric Haziza sur X. « En clair, Delogu fait de la destruction d'Israël et du génocide de sa population juive son thème de campagne pour les municipales à Marseille », a-t-il ajouté. Le député @FranceInsoumise @sebastiendelogu annonce sur Instagram s'être fait tatouer une carte de la Palestine sur la jambe. Une Palestine de la mer au Jourdain qui englobe Israël. En clair Delogu fait de la destruction d'Israël et du génocide de sa population juive son thème de… — Haziza Frédéric (@frhaz) August 14, 2025 Après avoir publié en story plusieurs messages d'insultes et de menaces reçus en réponse à la photo de son tatouage, Sébastien Delogu a partagé la photo du commentaire de Frédéric Haziza, le traitant de « lâche ». « J'ai mis la Palestine entre ces mots » Auprès de nos confrères de La Provence, le député des Bouches-du-Rhône a ensuite expliqué s'être tatoué la carte de la Palestine sur son corps quand il était en Tunisie début août. « Comment guérir de l'amour de la Tunisie qui coule en nous ? Voilà ce que j'ai gravé sur ma peau », a-t-il déclaré, précisant que les mots écrits en arabe sur sa jambe étaient en réalité une phrase tirée du livre L'Exil recommencé (Actes Sud, 2011) de l'écrivain palestinien Mahmoud Darwic.

Israël : le ministre Itamar Ben Gvir menace un leader palestinien dans sa cellule
Israël : le ministre Itamar Ben Gvir menace un leader palestinien dans sa cellule

Le Figaro

time3 hours ago

  • Le Figaro

Israël : le ministre Itamar Ben Gvir menace un leader palestinien dans sa cellule

Le ministre d'extrême droite en charge de la Sécurité nationale intimide dans une vidéo Marwan Barghouti, un ancien cadre du Fatah emprisonné depuis 2002 par l'État hébreu. Le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir a diffusé vendredi matin sur les réseaux sociaux une vidéo où il prend à partie et sermonne, dans sa cellule, le prisonnier Marwan Barghouti, un leader palestinien emprisonné depuis 2002. Sur ces images, publiées sur son compte X, le ministre de la Sécurité nationale et deux autres personnes, dont un garde pénitentiaire, se tiennent debout devant Marwan Barghouti et l'entourent dans un coin de sa cellule. «Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes (...) nous l'effacerons», lance en hébreu le ministre. Publicité Ce membre élu du Conseil législatif palestinien et l'un des leaders du Fatah tente alors de parler, mais le ministre l'interrompt: «Non, vous devez le savoir, et ce, tout au long de l'histoire.» Emprisonné depuis 2002 «Ce matin (vendredi), je lis que 'divers hauts responsables' de l'Autorité (palestinienne) n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouti, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser : quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu», a ajouté le ministre, en commentaire à la vidéo. Marwan Barghouti, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention. Surnommé «le Mandela palestinien» par ses partisans, et devenu au fil des années une figure emblématique de la cause palestinienne, il a été condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada («soulèvement» en arabe). «Provocation sans précédent» La vidéo diffusée par le ministre ne précise pas le nom de la prison où Marwan Barghouti est actuellement détenu. Publicité Mais selon un membre de l'entourage du ministre, interrogé par l'AFP et qui a requis l'anonymat, la rencontre a eu lieu «par hasard» dans la prison de Ganot, au cours d'une visite d'inspection d'Itamar Ben Gvir. Cette source n'a pas précisé à quelle date elle a été filmée. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé «une provocation sans précédent» et qualifié l'incident de «terrorisme d'État organisé». Pour l'Autorité palestinienne, le ministre Ben Gvir a «pris d'assaut» la cellule de Barghouti. La représentation à l'ONU de l'Autorité palestinienne a quant à elle dénoncé «les conditions humanitaires extrêmement dures» dans lesquelles est détenu à «l'isolement» Marwan Barghouti, qui a «perdu plus de la moitié de son poids en raison d'une négligence médicale délibérée et des mauvais traitements». Et «dans le même temps, le ministre extrémiste Ben Gvir continue de le menacer directement dans une tentative de briser sa volonté et sa résilience», a accusé sur X la représentation diplomatique. Le Hamas, par la voix d'Izzat Al-Risheq, membre du bureau politique du mouvement islamiste, a de son côté exprimé sa «solidarité avec le frère et leader Marwan Barghouti». Il a dénoncé la «sauvagerie» du ministre Ben Gvir, face à un «leader prisonnier, menotté et isolé en cellule solitaire, à peine capable de se tenir debout».

Seigneur de guerre sans scrupule ou opposant résolu au Hamas ? Les explications de l'énigmatique Yasser Abou Shabab au Figaro Magazine
Seigneur de guerre sans scrupule ou opposant résolu au Hamas ? Les explications de l'énigmatique Yasser Abou Shabab au Figaro Magazine

Le Figaro

time3 hours ago

  • Le Figaro

Seigneur de guerre sans scrupule ou opposant résolu au Hamas ? Les explications de l'énigmatique Yasser Abou Shabab au Figaro Magazine

Réservé aux abonnés EXCLUSIF - Depuis Rafah, où il se retranche, cet inconnu devenu chef autoproclamé des Forces populaires contrôle une partie stratégique de l'enclave palestinienne. Certains l'appellent le « Pablo Escobar de Gaza ». Lui se rêve en Robin des bois, en figure d'une justice qu'il prétend défendre dans une enclave palestinienne laminée par cette guerre sans merci menée par l'État hébreu, ses bombardements meurtriers et ses interminables blocus ponctués de brefs répits. Yasser Abou Shabab navigue dans une zone grise, voire sombre, renvoyant deux images contradictoires. Trafiquant sans scrupules pour les uns ; héros pour les autres. Le nom de ce personnage obscur apparaît depuis quelques mois au cœur du conflit. Il alimente des rumeurs et semble composer au gré des alliances très mouvantes. Pour le Hamas, tout est clair : il est LE traître à abattre. Les hommes du mouvement islamiste ont déjà tenté de l'éliminer à plusieurs reprises, sans succès. Chacune de ces tentatives semble ne faire que renforcer sa détermination. Issu d'une puissante tribu bédouine, Yasser Abou Shabab dirige des centaines d'hommes armés Il vit retranché à Rafah, tout au sud de Gaza, aux portes de l'Égypte, dans ce qu'il appelle sa « zone » et refuse d'évoquer tout détail…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store