
La police de Zurich garde ses balles en caoutchouc, mais promet de les décompter
À Zurich, l'utilisation de balles en caoutchouc pour tenir à distance les groupes violents donne lieu à des polémiques.
Tamedia
En bref:
Malgré les controverses et des cas de blessures graves, Zurich refuse d'abandonner les balles en caoutchouc dans sa gestion des manifestations et des débordements. Un rapport commandé par la Ville conclut à la nécessité de maintenir ce dispositif, tout en améliorant son encadrement et sa transparence, rapporte la RTS .
«Nous n'avons tout simplement pas les ressources humaines nécessaires pour nous en passer», argumente Beat Oppliger, commandant de la police municipale zurichoise, dans le «Tages-Anzeiger» . Selon lui, renoncer à ces projectiles impliquerait de mobiliser davantage d'agents et augmenterait les risques de blessure, tant pour les forces de l'ordre que pour les manifestants. Le rapport cite, lui, l'exemple allemand, où l'absence de balles en caoutchouc et l'utilisation exclusive de matraques et de spray au poivre entraîneraient un bilan plus lourd en termes de blessés. Balles en caoutchouc décomptées
En réponse aux critiques, la Ville de Zurich introduira dès le 1er septembre un décompte systématique de chaque utilisation de balles en caoutchouc. Cette mesure, réclamée par le Législatif communal, vise à mieux encadrer la pratique, qui a été employée 93 fois au cours de la dernière décennie. La Municipalité s'est également engagée à renouveler son équipement, les lanceurs actuels datant d'une cinquantaine d'années.
Pour Amnesty International, qui dénonce régulièrement l'usage de ces projectiles, la simple comptabilisation ne suffit pas à prévenir les abus. L'organisation salue néanmoins l'effort de transparence de la Ville de Zurich. De son côté, Karin Rykart, responsable de la Sécurité, appelle à étendre cette pratique au niveau national.
La controverse autour des balles en caoutchouc s'est intensifiée en mai 2023, lorsqu'un manifestant zurichois a perdu la vue en raison d'un de ces projectiles. Cet incident a motivé une pétition signée par 6400 personnes demandant l'interdiction de ces dispositifs dans tout le pays. Un recensement non officiel établi par une ophtalmologue zurichoise fait état de 29 lésions oculaires en Suisse depuis les années 80, ce qui souligne les risques associés à cette méthode de maintien de l'ordre.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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