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Israël frappe Damas et le sud de la Syrie

Israël frappe Damas et le sud de la Syrie

24 Heuresa day ago
L'armée israélienne a frappé le quartier général militaire syrien après trois jours d'affrontements dans la ville druze de Soueida. Le bilan s'élève à près de 250 morts.
Publié aujourd'hui à 14h50
Forces de sécurité syriennes déployées dans la ville de Sweida à la suite d'affrontements.
AFP/SAM HARIRI
Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la ville à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait près de 250 morts.
Les affrontements se poursuivaient mercredi dans cette ville du sud de la Syrie, jusque-là tenue par des combattants druzes locaux, où les forces du pouvoir islamiste syrien et leurs alliés se sont déployés mardi avec une claire volonté d'y étendre leur autorité.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des témoins et des groupes druzes les ont accusés de nombreuses exactions, notamment des exécutions sommaires de civils et des pillages. Selon l'ONG, 248 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche entre combattants druzes et tribus bédouines, qui ont provoqué l'intervention des forces gouvernementales aux côtés de ces dernières. Civils druzes «exécutés»
La plupart des tués sont des combattants de deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont «21 exécutés sommairement» par des membres des forces gouvernementales, selon l'OSDH.
Israël, qui occupe et a annexé une partie du plateau syrien du Golan, a répété ces derniers jours qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, à proximité de leur frontière commune, et a menacé d'intensifier ses frappes menées depuis lundi si les forces syriennes ne se retiraient pas de cette région.
L'armée israélienne «augmentera l'intensité de ses réponses contre le régime si le message n'est pas compris», a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz, en exigeant du pouvoir syrien qu'il «laisse tranquilles» les Druzes de Soueida. «Israël n'abandonnera pas les Druzes en Syrie et imposera la politique de démilitarisation» dans le sud du pays annoncée après la chute de l'ex-président syrien Bachar al-Assad en décembre, a affirmé le ministre.
Mettant ses menaces à exécution, l'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé l'entrée du quartier général de l'armée syrienne à Damas. Blessés à Damas
La télévision d'État syrienne a de son côté rapporté que deux personnes avaient été blessées dans le centre de la capitale, sans préciser l'emplacement exact des faits.
L'armée israélienne a également annoncé renforcer ses troupes à la frontière syrienne et dit avoir identifié des «dizaines de suspects» qui tentaient de franchir la frontière depuis la Syrie.
À Soueida, où les autorités ont proclamé mardi un cessez-le-feu qui n'a pas été respecté, deux correspondants de l'AFP ont entendu mercredi des tirs intermittents et l'un d'eux a vu de la fumée s'élevant de plusieurs quartiers.
«Je suis au cœur de la ville de Soueida, à côté du bâtiment du gouvernorat (…) je ne pense pas sortir et de toute manière il n'y a aucune possibilité de fuir», a affirmé à l'AFP un habitant joint par téléphone. «S'ils arrivent ici, je suis mort. Des exécutions sommaires ont lieu dans les rues», a ajouté cet homme qui n'a pas dévoilé son identité. «Sauvez Soueida»
L'un des correspondants de l'AFP a vu mercredi matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d'autres de combattants en civil, sans pouvoir identifier leur appartenance. Un autre a vu des forces gouvernementales tirer des obus depuis l'une de leurs positions. Le site local Suwayda 24 a rapporté «un violent bombardement à l'artillerie et au mortier» sur la ville et ses environs depuis l'aube.
Le ministère syrien de la Défense a affirmé que «des groupes hors-la-loi ont recommencé à attaquer les forces de l'armée et de la sécurité intérieure dans la ville», après la proclamation du cessez-le-feu. «L'armée continue de répondre aux sources de tirs dans la ville», a ajouté le ministère, cité par l'agence officielle Sana, appelant les habitants à rester chez eux.
Mercredi, l'un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain Donald Trump, au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu «et à tous ceux qui ont une influence dans le monde». «Sauvez Soueida», a-t-il dit, ajoutant: «Notre peuple est exterminé et tué de sang-froid». Les principaux chefs religieux druzes ont des positions divergentes et cheikh Hejri s'était démarqué mardi en appelant les combattants de cette minorité à ne pas déposer les armes.
La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700'000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.
Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.
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Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a annoncé «un accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir» en Syrie, disant attendre à présent que «toutes les parties tiennent leurs engagements». Bombardements israéliens Israël a de nouveau bombardé des cibles du pouvoir en Syrie et menacé d'intensifier ses frappes si les forces syriennes ne quittaient pas la région à majorité druze de Soueida, où les violences ont fait en trois jours plus de 300 morts selon une ONG. Les combats entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l'enlèvement d'un marchand de légumes druze, selon cette ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les forces gouvernementales et des groupes alliés se sont déployés mardi dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants de la communauté druze, une minorité ésotérique issue de l'islam. Mais selon l'OSDH et des témoins, ils ont combattu au côté des tribus bédouines et exécuté des civils. «Les forces de l'armée syrienne ont commencé à se retirer de la ville de Soueida en application des termes d'un accord (de cessez-le-feu) conclu après la fin des opérations de ratissage contre les groupes hors-la-loi», a indiqué le ministère syrien de la Défense dans un communiqué. Il n'a pas fait mention du retrait d'autres forces relevant du pouvoir déployées dans la ville. «Avec retenue» Plus tôt, le département d'Etat a appelé le gouvernement syrien à quitter la zone de conflit afin d'apaiser les tensions avec Israël. «Nous demandons au gouvernement syrien de retirer son armée afin de permettre à toutes les parties de désamorcer la situation», a-t-elle déclaré, se refusant à dire si les Etats-Unis avaient demandé à leur allié israélien de cesser ses frappes en Syrie. Mercredi, l'armée israélienne a mené des frappes sur le QG de l'armée à Damas et sur une «cible militaire» dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts. Des frappes ont aussi visé près de Damas «les environs de l'aéroport militaire de Mazzé», selon les autorités syriennes. D'autres ont ciblé notamment Soueida et l'autoroute Damas-Deraa, d'après l'agence Sana. Le chef d'état-major israélien Eyal Zamir a affirmé que son armée agissait «avec retenue» en Syrie, après que le pouvoir syrien a dénoncé «l'escalade dangereuse d'Israël». Protéger les druzes Israël, qui assure vouloir protéger la communauté druze, affirme qu'il ne permettra pas une présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière, et considère avec méfiance le pouvoir islamiste syrien. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a assuré que l'armée frapperait «avec force» «pour éliminer les forces qui ont attaqué les druzes, jusqu'à leur retrait complet» et exigé du pouvoir syrien qu'il «laisse tranquilles» les druzes. Israël, qui occupe une partie du plateau syrien du Golan depuis 1967, affirme qu'il ne permettra pas de présence militaire dans le sud de la Syrie, près de sa frontière. «Je suis au cœur de la ville de Soueida (…) Il n'y a aucune possibilité de fuir», a affirmé dans la journée à l'AFP un habitant joint par téléphone, qui n'a pas dévoilé son identité. «S'ils arrivent ici, je suis mort.» Un correspondant de l'AFP a vu le matin une trentaine de corps gisant par terre, certains de membres des forces gouvernementales et d'autres de combattants en civil. Le ministère de la Défense avait affirmé que «des groupes hors-la-loi avaient attaqué les forces armées à Soueida» et que celles-ci ripostaient. Plus de 300 morts Selon l'OSDH, plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats dimanche, en majorité des combattants des deux bords ainsi que 28 civils druzes, dont «21 exécutés sommairement» par les forces gouvernementales. La présidence syrienne s'est engagée à «punir» les auteurs d'exactions. Cette province abrite la plus importante communauté druze du pays, une communauté qui comptait quelque 700'000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël. Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. 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Le site local Suwayda 24 a rapporté «un violent bombardement à l'artillerie et au mortier» sur la ville et ses environs depuis l'aube. Le ministère syrien de la Défense a affirmé que «des groupes hors-la-loi ont recommencé à attaquer les forces de l'armée et de la sécurité intérieure dans la ville», après la proclamation du cessez-le-feu. «L'armée continue de répondre aux sources de tirs dans la ville», a ajouté le ministère, cité par l'agence officielle Sana, appelant les habitants à rester chez eux. Mercredi, l'un des plus influents chefs religieux druzes, cheikh Hikmat al-Hejri, a lancé un appel au président américain Donald Trump, au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu «et à tous ceux qui ont une influence dans le monde». «Sauvez Soueida», a-t-il dit, ajoutant: «Notre peuple est exterminé et tué de sang-froid». Les principaux chefs religieux druzes ont des positions divergentes et cheikh Hejri s'était démarqué mardi en appelant les combattants de cette minorité à ne pas déposer les armes. La province de Soueida abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700'000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël. Ces violences illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé, avec une coalition de groupes rebelles sunnites, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Conflit entre Israël et les pays voisins Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. 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