
Nouvelle-Calédonie: Les indépendantistes du FLNKS rejettent l'accord de Bougival
Publié aujourd'hui à 02h59 Mis à jour il y a 14 minutes
Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union Calédonienne, parle lors d'une conférence de presse du FLNKS à Dumbea, Nouvelle-Calédonie.
AFP
Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé mercredi qu'il rejetait l'accord de Bougival signé début juillet avec l'Etat et les non-indépendantistes.
La décision a été prise samedi lors d'un congrès extraordinaire du mouvement et confirmée mercredi en conférence de presse à Nouméa. Le FLNKS «rejette formellement le projet d'accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte», a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS.
Ce texte prévoit notamment la création d'un «Etat de Nouvelle-Calédonie» et d'une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l'indépendance, suscitant une levée de boucliers chez les militants indépendantistes.
«Bougival est derrière nous», a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique, «c'est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction» proposé par le ministre des Outre-mer. «Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l'Etat s'il entend passer en force», a ajouté Marie-Pierre Goyetche.
En visioconférence depuis Mulhouse, le président du FLNKS, Christian Tein, a lui dénoncé «un accord à marche forcée proposé par Macron». Manuel Valls se rend à Nouméa
Sans attendre l'officialisation de ce rejet, le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait annoncé dimanche se rendre «la semaine du 18 août» en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l'accord, qu'il présente comme «un compromis historique, fruit de mois de travail (…) avec toutes les délégations, y compris celle du FLNKS».
Le FLNKS met également «en garde l'Etat contre toutes nouvelles tentatives de passage en force», une référence au projet de dégel du corps électoral porté par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, malgré l'opposition du FLNKS.
La mobilisation du camp indépendantiste contre ce projet avait dégénéré en émeutes le 13 mai 2024, entraînant des mois d'affrontements qui ont fait 14 morts et plusieurs milliards d'euros de dégâts. Newsletter
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Les indépendantistes refusent le projet qui ne prévoit pas de référendum sur l'indépendance. Manuel Valls se rendra sur place mi-août. Publié aujourd'hui à 02h59 Mis à jour il y a 14 minutes Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union Calédonienne, parle lors d'une conférence de presse du FLNKS à Dumbea, Nouvelle-Calédonie. AFP Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé mercredi qu'il rejetait l'accord de Bougival signé début juillet avec l'Etat et les non-indépendantistes. La décision a été prise samedi lors d'un congrès extraordinaire du mouvement et confirmée mercredi en conférence de presse à Nouméa. Le FLNKS «rejette formellement le projet d'accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte», a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS. Ce texte prévoit notamment la création d'un «Etat de Nouvelle-Calédonie» et d'une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l'indépendance, suscitant une levée de boucliers chez les militants indépendantistes. «Bougival est derrière nous», a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique, «c'est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction» proposé par le ministre des Outre-mer. «Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l'Etat s'il entend passer en force», a ajouté Marie-Pierre Goyetche. En visioconférence depuis Mulhouse, le président du FLNKS, Christian Tein, a lui dénoncé «un accord à marche forcée proposé par Macron». Manuel Valls se rend à Nouméa Sans attendre l'officialisation de ce rejet, le ministre des Outre-mer Manuel Valls avait annoncé dimanche se rendre «la semaine du 18 août» en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver l'accord, qu'il présente comme «un compromis historique, fruit de mois de travail (…) avec toutes les délégations, y compris celle du FLNKS». Le FLNKS met également «en garde l'Etat contre toutes nouvelles tentatives de passage en force», une référence au projet de dégel du corps électoral porté par Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, malgré l'opposition du FLNKS. La mobilisation du camp indépendantiste contre ce projet avait dégénéré en émeutes le 13 mai 2024, entraînant des mois d'affrontements qui ont fait 14 morts et plusieurs milliards d'euros de dégâts. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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La région contestée du Karabakh est reconnue internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan mais a été contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes arméniens après une guerre qu'ils avaient remportée à la dislocation de l'URSS, et qui avait provoqué l'exode de la quasi-totalité des Azéris qui l'habitait. Bakou a repris partiellement cette enclave lors d'une nouvelle guerre à l'automne 2020, puis entièrement lors d'une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100'000 Arméniens du Karabakh. Soucieux de dépasser le conflit, Bakou et Erevan s'étaient mis d'accord en mars sur le texte d'un traité de paix. Mais l'Azerbaïdjan, victorieux, exige que l'Arménie modifie sa Constitution pour renoncer officiellement à toute revendication territoriale sur le Karabakh. Nikol Pachinian s'est déclaré prêt à s'y conformer, annonçant son intention d'organiser un référendum constitutionnel en 2027. 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