logo
Gaza : quel est le « plan de retrait d'Israël » qui entrave les négociations à Doha sur un cessez-le-feu ?

Gaza : quel est le « plan de retrait d'Israël » qui entrave les négociations à Doha sur un cessez-le-feu ?

Le Parisien3 days ago
Benyamin Netanyahou cherche-t-il
vraiment une trêve
? Les négociations indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu à Gaza sont entravées par le plan de retrait d'Israël du territoire palestinien, ont indiqué samedi à l'AFP deux sources palestiniennes proches des discussions.
« Les
négociations à Doha
rencontrent des obstacles et des difficultés complexes en raison de l'insistance d'Israël à présenter, vendredi, une carte de retrait qui n'est en réalité qu'une carte de redéploiement et de repositionnement de l'armée israélienne, et non un retrait réel », a dit une de ces sources.
« Israël continue de retarder et d'entraver l'accord, afin de poursuivre sa politique de guerre d'extermination », a ajouté une autre source.
Selon la première source palestinienne, la carte présentée par Israël « prévoit le maintien de forces militaires sur plus de 40 % de la superficie de la bande de Gaza », tout autour du territoire de plus de deux millions d'habitants, dévasté par plus de 21 mois de guerre.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas « rejette fermement » ce plan, a fait savoir cette source, qui aurait pour objectif selon lui «
d'entasser des centaines de milliers de déplacés dans une partie de l'ouest de Rafah
, en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Égypte ou d'autres pays ».
« Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025 » dans la bande de Gaza, a précisé la deuxième source.
Elle a souligné que des « progrès » avaient tout de même été réalisés dans les négociations au sujet de l'aide humanitaire et de l'échange d'otages toujours retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

«Nous devons maintenir la pression» : les petits pas de la diplomatie européenne face à Israël
«Nous devons maintenir la pression» : les petits pas de la diplomatie européenne face à Israël

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

«Nous devons maintenir la pression» : les petits pas de la diplomatie européenne face à Israël

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les Vingt-Sept se targuent d'avoir poussé l'État hébreu à un accord sur l'aide humanitaire à Gaza. On a coutume de présenter une Europe impuissante, paralysée par ses divisions, sur la situation au Proche-Orient. Mais, en quelques semaines, une habile pression diplomatique aurait produit de premiers résultats pour desserrer l'étau d'Israël sur Gaza. En lançant une révision de l'accord d'association régissant les liens - notamment les 48 milliards d'échanges commerciaux - de l'État hébreu avec l'Union européenne, le service diplomatique de l'UE se targue de l'avoir poussé à accepter un accord sur l'aide humanitaire, annoncé le 10 juillet. À la manœuvre, l'Estonienne Kaja Kallas, chef de diplomatie européenne, évoquait mardi de « premiers signes positifs de l'application de notre accord » : davantage de points de passage, hausse du nombre de camions d'aide, remise en fonction de lignes d'électricité ou de l'accès à l'eau. « Bien sûr, la situation humanitaire à Gaza est toujours catastrophique, l'absence de cessez-le-feu rend plus difficile la distribution de l'aide et, tant que…

Cisjordanie : le village chrétien de Taybeh appelle à l'aide après des attaques de colons israéliens
Cisjordanie : le village chrétien de Taybeh appelle à l'aide après des attaques de colons israéliens

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Cisjordanie : le village chrétien de Taybeh appelle à l'aide après des attaques de colons israéliens

« La seule loi, c'est celle de la force », commente le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Il s'est joint à d'autres responsables ecclésiastiques et diplomates. Tous arpentent, comme dans une procession religieuse; les rues de Taybeh, petit village chrétien du centre de la Cisjordanie occupée, attaqué depuis des semaines par des colons israéliens, selon des habitants. Invités par la mairie et des prêtres locaux, les dignitaires en costumes ou en soutanes rencontrent un fermier expliquant que des colons l'empêchent d'aller nourrir ses volailles, et plus loin, ils viennent observer les traces d'un important départ de feu venu lécher les abords d'une église byzantine. « Il est de plus en plus évident chaque jour qu'aucune loi n'est respectée (en Cisjordanie)», commente Pierbattista Pizzaballa. « Les autorités israéliennes ont un rôle à jouer pour réaliser les enquêtes nécessaires pour trouver les coupables et les condamner », ajoute le Consul général de France à Jérusalem, Nicolas Kassianides , qu'un habitant remercie d'être venu lors de la précédente récolte d'olives, comme le font des étrangers et des Israéliens pour dissuader d'éventuelles attaques. Quant au représentant de l'Union européenne dans les Territoires, Alexandre Stutzmann, il rappelle les sanctions imposées à certains colons et certaines de leurs organisations. « Solidarité », « écoute », « soutien » : chacun des dirigeants a son petit mot pour les habitants. Dans tout le territoire palestinien, occupé par Israël depuis 1967 , les Nations unies documentent des violences régulières commises par des colons -certains du près d'un demi-million d'Israéliens installés dans des colonies, illégales au regard du droit international . « Du 1er au 7 juillet, le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU a recensé au moins 27 attaques de colons israéliens contre des Palestiniens », indique un rapport du 10 juillet. Dans des villages voisins, sur la dernière quinzaine, trois personnes ont été tuées et des puits ont été détruits par des colons, selon les autorités palestiniennes. Et ici à Taybeh, l'incendie le 7 juillet de l'église Saint-Georges, dont les fondements remontent au Ve siècle, a choqué. « Nous souffrons de provocations au quotidien », pose le père Bachar Basiel, en décrivant les terres endommagées par des troupeaux étrangers, ou les visites agressives de jeunes Israéliens près des maisons. « Combien de temps ces attaques vont-elles durer ? », demande-t-il. En marge de la visite officielle, sur les portables, on fait défiler photos et vidéos témoignant des attaques et des dégradations. Beaucoup sont incrédules, ils s'interrogent à voix haute : comment a-t-on pu en arriver là dans ce village qui est réputé pour ses allées coquettes et sa fête de la bière annuelle, mais pas pour ses groupes armés ou ses altercations avec l'armée israélienne. « Nous voulons la paix », répètent les anciens à l'écart de la parade des notables. Mais personne ne se fait trop d'illusions. Maire de la commune pendant huit ans, Daoud Khoury a interrogé les hôtes à leur arrivée : «A mon avis, la réponse c'est qu'ils ne peuvent pas faire grand-chose », dit-il avant de rappeler que la situation dégradée a une conséquence très concrète, l'émigration des familles. À Taybeh, « les gens (…) ont besoin d'un toit et d'un travail, c'est la réponse que j'attendais des patriarches : essayer de créer des emplois, essayer de construire des maisons », ajoute-t-il, sans se laisser abattre. À plus de 70 ans, et comme la plupart des habitants âgés du village, il n'a pas l'intention de le quitter mais il se désespère de l'impuissance générale face à la colonisation. « C'est quelque chose qui dure depuis un certain temps, mais qui prend de l'ampleur actuellement, et ils (les colons) sont déchaînés ». En filigrane, pointe encore une autre question, celle que peu d'habitants osent formuler, celle de leur disparition possible, dit-il. Depuis un coin du cimetière particulièrement fleuri -lui aussi touché par un départ de feu attribué aux colons- Qassam Mouaddi, qui habite également le village, contemple l'horizon en pointant les dernières installations des colons. Un peu excédé par les salamalecs de la journée, ce jeune journaliste a le sentiment d'être dans une impasse. « Le message que nous recevons (de la communauté internationale), c'est que nous ne comptons pas », dit-il, « et que si nous continuons à exister dans les 50 prochaines années ou non, cela ne changera rien sur la scène mondiale ».

Gaza : les médiateurs intensifient leurs efforts pour une trêve
Gaza : les médiateurs intensifient leurs efforts pour une trêve

Le Parisien

time5 hours ago

  • Le Parisien

Gaza : les médiateurs intensifient leurs efforts pour une trêve

Les pourparlers entre Israël et le Hamas en vue d'un cessez-le-feu à Gaza , entamés il y a plus d'une semaine, se poursuivent à Doha . Mardi, le Qatar , principal médiateur aux côtés des États-Unis et de l'Égypte , a confirmé que les deux délégations sont toujours présentes dans la capitale qatarie et que les efforts diplomatiques continuent. « Les discussions sur un accord-cadre se poursuivent. Les deux délégations sont à Doha , et les médiateurs intensifient leurs efforts pour parvenir à un accord », a déclaré Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères. Selon Doha , les négociations n'en sont qu'à leurs débuts. « Ces négociations sont encore dans la première phase, qui vise à parvenir à un accord de principe avant les négociations qui débuteront, si Dieu le veut, dans la phase suivante », a précisé Majed Al-Ansari. Un projet de trêve de 60 jours, incluant la libération de plusieurs otages israéliens détenus à Gaza , est en discussion. Mais les pourparlers restent fragiles : Israël et le Hamas continuent de s'accuser mutuellement de bloquer les discussions. « Nous ne pouvons pas dire si un accord sera conclu demain ou si les négociations s'effondreront demain », a reconnu le responsable qatari. Avant d'ajouter : « Nous pensons qu'il n'y a pas d'impasse. » La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 avec l'attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.219 morts, majoritairement des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont encore retenues à Gaza . L'armée israélienne a déclaré 27 d'entre elles mortes. Depuis, la riposte militaire d'Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 58.386 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un bilan jugé « crédible » par l'ONU, et qui concerne également majoritairement des civils.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store