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Intensification des raids dans la ville de Gaza, selon la Défense civile

Intensification des raids dans la ville de Gaza, selon la Défense civile

La Presse2 days ago
Un Palestinien aide une femme blessée à fuir le site d'une frappe israélienne à l'ouest de la ville de Gaza, le 12 août 2025.
Intensification des raids dans la ville de Gaza, selon la Défense civile
La Défense civile à Gaza a fait état d'une intensification des bombardements israéliens sur la ville de Gaza ces derniers jours et annoncé la mort de 24 Palestiniens mardi à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 22 mois de guerre.
Agence France-Presse
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, mais n'a pas fourni de calendrier pour cette opération.
« Pour le troisième jour consécutif, l'occupation israélienne intensifie ses bombardements » sur la ville de Gaza, située dans le nord du territoire affamé et assiégé, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Les quartiers de Zeitoun et Sabra ont été touchés « par des frappes aériennes très intenses ciblant des habitations civiles », a précisé M. Bassal.
« L'occupation utilise tous types d'armes dans cette zone – bombes, drones, ainsi que des munitions explosives provoquant une destruction massive des habitations civiles », a-t-il affirmé.
Selon M. Bassal, au moins 24 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens à travers la bande de Gaza mardi, dont plusieurs dans la ville éponyme.
PHOTO AMMAR AWAD, REUTERS
De la fumée s'élève après une frappe aérienne israélienne dans le nord de Gaza, le 12 août 2025.
« Le bombardement est extrêmement intense depuis deux jours. À chaque frappe, le sol tremble. Il y a des martyrs sous les décombres que personne ne peut atteindre, car les tirs n'ont pas cessé », a témoigné Majed al-Hossary, un habitant de Zeitoun.
Israël fait face à des critiques croissantes concernant son offensive dévastatrice dans le territoire palestinien, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé dimanche qu'Israël contrôlait désormais militairement « 70 à 75 % » de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza et des secteurs du centre du territoire.
Le plan « ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser », a-t-il dit, énumérant les objectifs d'Israël : « premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne ».
Quarante-neuf otages restent aux mains du Hamas et de son allié du Djihad islamique à Gaza – dont 27 déclarés morts par l'armée – sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre.
Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61 599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Tensions entre le chef de l'armée et le ministre de la Défense
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a rappelé à l'ordre mardi le chef de l'armée à propos de nominations de hauts gradés, sur fond de tensions entre l'armée et l'exécutif avant une nouvelle offensive militaire annoncée dans la bande de Gaza.
Des « délibérations menées par le chef d'état-major » Eyal Zamir sur des nominations dans la hiérarchie militaire « se sont déroulées […] sans coordination ni accord préalable » du ministre, pointe un communiqué du ministère.
PHOTO JACK GUEZ, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Un véhicule de combat de l'armée israélienne soulève un nuage de poussière alors qu'il se déplace le long de la frontière entre la bande de Gaza et le sud d'Israël.
M. Katz « n'a pas l'intention de discuter ou d'approuver ces nominations », ajoute le texte.
Le lieutenant-général Zamir a réagi peu après, via un communiqué de l'armée, affirmant « être l'unique autorité habilitée à nommer les officiers à partir du grade de colonel ».
« C'est le chef d'état-major qui prend la décision concernant les nominations – celles-ci sont ensuite soumises à l'approbation du ministre », assure-t-il.
Depuis deux semaines, des tensions sont apparues au grand jour entre le chef d'état-major et le gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou à propos de la suite des opérations militaires dans la bande de Gaza pour y libérer les otages israéliens et vaincre le Hamas.
Selon la presse nationale, le général Zamir était opposé au plan validé vendredi d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé sur quelque 75 % du territoire palestinien, dévasté par 22 mois de guerre.
Nommé en mars après le limogeage de son prédécesseur, le patron de l'armée a affirmé la semaine dernière qu'il continuera de s'exprimer « sans crainte » et de façon « professionnelle ».
Le ministre de la Défense avait rétorqué que dans tous les cas le chef d'état-major doit « exécuter avec détermination » les décisions politiques du gouvernement.
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Que nous réserve ce face-à-face inhabituel ?
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La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Que nous réserve ce face-à-face inhabituel ?

Une femme passe devant un immeuble résidentiel fortement endommagé à la suite d'une frappe russe dans la ville de Bilozerske, dans la région de Donetsk, mardi. Les présidents des États-Unis et de la Russie se rencontrent vendredi. Même si la Maison-Blanche dépeint le sommet comme un exercice d'« écoute », Trump pourrait-il se laisser séduire par l'attrait d'un règlement rapide, au détriment de l'Ukraine ? C'est ce que craignent le président ukrainien et ses alliés européens avec ce face-à-face inhabituel. Pourquoi ce sommet Trump-Poutine ? « Poutine n'est pas intéressé par un accord de paix ou un cessez-le-feu en Ukraine, mais il ne veut pas non plus de sanctions secondaires », explique Alexander Motyl, de l'Université Rutgers–Newark. Alors, que faire pour gagner du temps ? « La réponse est simple : vous suggérez à Trump, un narcissique notoire, une rencontre où vous allez vous asseoir avec lui et discuter », dit-il. La rencontre a été demandée par le président russe, Vladimir Poutine, après son entretien à Moscou avec l'émissaire américain Steve Witkoff la semaine dernière. Donald Trump s'impatientait de l'impasse des derniers mois, lui qui s'était targué de pouvoir régler la guerre en Ukraine rapidement. Le président américain avait donc lancé un ultimatum à la Russie en juillet : si aucun accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'était conclu avant le 8 août, de nouvelles sanctions seraient imposées. Et la participation ukrainienne ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est pas invité au sommet, qui aura lieu à Anchorage, en Alaska. Trump a assuré mercredi qu'une rencontre tripartite serait organisée rapidement par la suite. « C'est une occasion ratée de ne pas avoir insisté pour que la rencontre inclue Zelensky », estime Liana Fix, chercheuse du Council for Foreign Relations spécialisée dans les questions européennes. Poutine a décliné les rencontres avec Zelensky dans le passé. Comment réagissent les leaders ukrainien et européens ? Zelensky s'est rendu à Berlin mercredi. Il a participé à un appel au côté du chancelier allemand, Friedrich Merz, avec d'autres dirigeants européens. Trump et son vice-président J.D. Vance se sont ensuite joints à la conversation. La discussion a été « constructive », a dit Zelensky. « Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu, a-t-il déclaré. Un cessez-le-feu immédiat. » PHOTO RALF HIRSCHBERGER, AGENCE FRANCE-PRESSE Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à gauche) et le chancelier allemand Friedrich Merz, lors d'une conférence de presse conjointe, à Berlin, mercredi Certaines lignes directrices ont été évoquées par le groupe européen, dans l'espoir notamment que Trump n'ouvre pas la porte à une concession territoriale – ce qu'il a fait dans le passé, se montrant contrarié par le refus ukrainien d'un « échange » de territoires. Pour mettre fin à la guerre, Poutine demande que l'Ukraine cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée, annexée en 2014. La Russie occupe actuellement 20 % du territoire de l'Ukraine. « La Russie pourrait adoucir le ton, mais je ne vois pas comment elle pourrait redonner des territoires qu'elle occupe actuellement », souligne Sarah Ann Oates, de l'Université du Maryland. L'invasion russe à grande échelle a commencé en 2022, mais depuis 2014, les Ukrainiens défendent les régions illégalement annexées par leur voisin. « Je ne sais pas ce qui serait acceptable pour les Ukrainiens, dit Mme Oates. Il y a un épuisement physique et moral, mais aussi une colère qui renforce la détermination, après avoir perdu tant de gens dans la guerre. Donc je ne pense pas qu'ils seraient prêts à capituler. Mais je ne suis pas sûre que Trump comprenne le nationalisme ukrainien. » Le premier ministre du Canada, Mark Carney, a aussi participé à une discussion mercredi avec d'autres dirigeants de la « Coalition des volontaires », les alliés de l'Ukraine, en prévision du sommet. À quoi faut-il s'attendre ? Le président américain sera là pour « écouter », a précisé la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. « Il ne faudrait pas s'attendre à de réels progrès vers une résolution du conflit, mais avec un peu de chance, il n'y aura pas trop de dégâts pour compromettre l'Ukraine », dit Mme Fix. PHOTO NANNA HEITMANN, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES Le président russe, Vladimir Poutine Il y aura de « très sévères conséquences » si Poutine n'accepte pas de mettre fin à la guerre après la rencontre de vendredi, a menacé Trump mercredi. « Nous sommes dans un territoire diplomatique inusité, et il est très difficile de prévoir ce que Trump pourrait faire », souligne Mme Oates, rappelant sa rencontre houleuse avec Zelensky, à la Maison-Blanche, en février. Qu'est-ce que le sommet a d'inhabituel ? « Habituellement, ça prendrait plusieurs semaines pour organiser un tel sommet », dit Diddy Hitchins, professeure émérite de l'Université d'Alaska à Anchorage. Les diplomates étudieraient tous les scénarios possibles et les réponses à donner, particulièrement dans le cas d'une résolution à une guerre, explique la spécialiste de la diplomatie et de la Russie. Mais Trump est connu pour sa spontanéité, sa méfiance des experts et sa confiance en ses propres capacités de négociateur. « C'est vu avec beaucoup d'appréhension par les Européens parce que c'est perçu comme une victoire en soi [pour la Russie], que Vladimir Poutine soit invité aux États-Unis pour un sommet bilatéral de haut niveau, avec le président américain, souligne Mme Fix. Le simple fait que ce sommet soit organisé sans concession sérieuse préalable de la Russie est déjà vu comme un gain pour elle. » Les forces russes ont accéléré leur offensive en Ukraine cette semaine, annonçant avoir conquis plus de 110 km⁠2 – une première depuis 2024, selon l'Agence France-Presse Pourquoi l'Alaska ? Poutine fait l'objet de mandats d'arrêt de la Cour pénale internationale. Les États-Unis n'en sont pas membres et n'ont donc pas l'obligation de les faire appliquer, comme c'est le cas au Canada, par exemple. « L'Alaska est l'endroit le plus proche et le plus facile d'accès pour Poutine sans passer par l'espace aérien international, note Mme Hitchins. Donc, s'il y avait un problème qui demande un atterrissage d'urgence, l'avion se trouverait dans l'espace aérien américain ou russe. » Le lieu a aussi valeur de symbole. La Russie a vendu le territoire aux États-Unis en 1867. C'est un endroit éloigné des grands centres, et qui n'a pas le statut officiel de Washington. Avec l'Agence France-Presse et La Presse Canadienne

Trump veut réunir Poutine et Zelensky après l'Alaska
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time11 hours ago

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Trump veut réunir Poutine et Zelensky après l'Alaska

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Washington) Donald Trump a affirmé mercredi vouloir organiser une rencontre à trois entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et lui-même « presque immédiatement » après le sommet en Alaska avec son homologue russe, afin de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Robin LEGRAND, avec Pierrick YVON à Berlin et Barbara WOJAZER à Kramatorsk Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir Donald Trump rencontrera Vladimir Poutine en Alaska vendredi ; Ce mercredi, les dirigeants européens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky, se sont entretenus avec Donald Trump et J. D. Vance dans l'espoir de les convaincre de défendre les intérêts de l'Ukraine face à Vladimir Poutine ; Des dirigeants ont évoqué une chance « réelle » de cessez-le-feu ; Donald Trump a prédit « des échanges de territoires », alors que l'armée russe occupe environ 20 % du territoire ukrainien ; L'armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d'un an, selon une analyse de données de l'AFP. Le président américain s'est exprimé devant la presse à Washington à la suite de ce qu'il a qualifié de « très bon appel » avec des dirigeants européens, sur fond de progression rapide des forces russes en Ukraine. « Nous aurons rapidement une seconde rencontre entre le président Poutine, le président Zelensky et moi-même, s'ils veulent que je sois là », a-t-il déclaré. Le président américain a cependant déclaré qu'il pourrait renoncer à organiser cette rencontre, en fonction de la teneur de son tête-à-tête avec Vladimir Poutine vendredi sur une base militaire américaine en Alaska. « Si je sens que ce n'est pas approprié de l'organiser car nous n'avons pas obtenu les réponses que nous devons obtenir, alors il n'y aura pas de seconde rencontre », a-t-il affirmé. PHOTO ALEX BRANDON, ASSOCIATED PRESS Le président américain, Donald Trump « Nous espérons que le thème central de la réunion » entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska sera « un cessez-le-feu immédiat », a de son côté déclaré Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien s'exprimait de Berlin, où il a été reçu par le chancelier allemand, Friedrich Merz, pour une visioconférence avec Donald Trump et les principaux dirigeants européens, ceux de l'UE et de l'OTAN. Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a évoqué une chance « réelle » de cessez-le-feu, et ce « grâce au travail du président » américain. Évacuations Ces échanges ont eu lieu au lendemain de la plus grande progression en 24 heures des forces russes en territoire ukrainien depuis plus d'un an, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW). Les troupes russes, dont l'avancée s'accélère, ont dit avoir conquis plus de 110 km2 supplémentaires au 12 août par rapport à la veille, ce qui n'était plus arrivé depuis fin mai 2024. Signe de la dégradation de la situation, l'Ukraine a ordonné mercredi l'évacuation de familles dans une dizaine de localités dans l'est, où les soldats russes ont rapidement gagné du terrain ces derniers jours. PHOTO GENYA SAVILOV, AGENCE FRANCE-PRESSE Des habitants discutent devant un bureau de poste endommagé à la suite d'une frappe russe dans la ville de Bilozerske, en Ukraine. Au moins trois personnes ont été tuées dans des tirs d'artillerie et des raids de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d'après les autorités régionales. Pendant ce temps, l'activité diplomatique bat son plein depuis l'annonce du sommet à Anchorage, en Alaska, dont les Européens redoutent que l'issue ne soit défavorable à l'Ukraine, après trois ans et demi de conflit. L'Ukraine « doit être à la table » au cours des prochaines réunions, a réclamé Friedrich Merz, rappelant la position des Européens selon laquelle la « ligne de contact » (ligne de front) devait « être le point de départ » d'éventuelles négociations territoriales. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. « Conséquences très graves » PHOTO JOHN MACDOUGALL, VIA REUTERS Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le chancelier allemand, Friedrich Merz Donald Trump a prédit « des échanges de territoires », à un moment où les soldats russes occupent environ 20 % de l'Ukraine. Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine, disant vouloir « tâter le terrain » vendredi. Volodymyr Zelensky a lui exclu tout retrait de zones de l'est de l'Ukraine dans le cadre d'un accord de paix. Pour Friedrich Merz, l'Ukraine « est prête à discuter de questions territoriales » mais pas d'« une reconnaissance légale » de l'occupation par la Russie de certaines parties de son territoire. « Les questions territoriales […] ne seront négociées que par le président ukrainien », a de son côté martelé Emmanuel Macron, pour qui « il n'y a pas aujourd'hui, de manière sérieuse, des schémas d'échanges territoriaux qui sont sur la table ». Selon le chef de l'OTAN, Mark Rutte, « la balle est désormais dans le camp de Poutine ». Moscou de son côté a jugé « insignifiantes » ces consultations entre Américains et Européens. Devant la presse mercredi, Donald Trump a averti que la Russie ferait face à des « conséquences très graves » si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans pour autant rentrer dans les détails. Pour Volodymyr Zelensly, « des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie » refuse une trêve. À Kramatorsk, une ville de l'est de l'Ukraine située à environ 20 km du front, des militaires ukrainiens semblaient résignés face à l'émulation diplomatique. « Il y a déjà eu tellement de négociations entre les chefs d'État, mais rien ne change, » a déclaré à l'AFP Dmytro, 21 ans.

Les pourparlers pour élaborer le premier traité international volent en éclats à Genève
Les pourparlers pour élaborer le premier traité international volent en éclats à Genève

La Presse

time12 hours ago

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Les pourparlers pour élaborer le premier traité international volent en éclats à Genève

Une œuvre de l'artiste, activiste et photographe canadien Benjamin Von Wong intitulée The Thinker's Burden (Le fardeau du penseur), une sculpture de 6 mètres de haut inspirée du célèbre Penseur de Rodin, créée pour les négociations sur le traité relatif aux plastiques, est exposée devant les bureaux des Nations Unies à Genève. Les pourparlers pour élaborer le premier traité international volent en éclats à Genève (Genève) Les pourparlers pour élaborer le premier traité international contre la pollution plastique ont volé en éclats mercredi à Genève à 30 heures de la fin prévue des négociations, la plupart des pays ayant rejeté une tentative maladroite de synthèse de la présidence. Isabel MALSANG Agence France-Presse Après près de trois ans de négociations et neuf jours d'intenses discussions au bord du lac Léman, le diplomate qui préside les débats, Luis Vayas Valdivieso, a présenté un texte de synthèse et une procédure assez complexe de consultation pour tenter de surmonter les positions encore très éloignées. Mais au lieu de permettre d'avancer, le texte de 31 articles a provoqué la colère ou au moins l'insatisfaction de la majorité des délégués présents dans la salle qui ne l'acceptent pas comme base de négociation. La Colombie, qui veut un texte ambitieux pour lutter contre la pollution plastique, a jugé le document « inacceptable ». Le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada ainsi que de l'Union européenne, y compris la France, ont emboité le pas au pays sud-américain, ainsi que les petites îles du Pacifique. « Déséquilibré » Pour le représentant du Chili, ce texte est « clairement déséquilibré », car « tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique ». Le texte « ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l'urgence du défi auquel nous faisons face », a relevé le ministre de l'Environnement du Danemark, Magnus Heunicke, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. « En 2022, nous avons promis aux citoyens du monde un traité pour supprimer la pollution plastique et réduire l'utilisation de produits chimiques dans le plastique qui menacent l'environnement et la santé. Le texte proposé n'est pas ce que nous avons proposé il y a trois ans », a-t-il dit, en soulignant qu'un compromis « demande des mouvements de toutes les parties ». « Ce texte parle de refermer une blessure… mais le texte présenté ici rend cette blessure fatale et nous ne l'accepterons pas », a déclaré le négociateur panaméen, ajoutant : « Ce n'est pas de l'ambition, c'est de la reddition. » L'Union européenne juge ce texte « inacceptable » et manquait de « mesures claires, robustes et concrètes », tandis que le Kenya a dénoncé l'absence d'obligations mondiales contraignantes sur quoique ce soit, signifiant que cela « n'a aucune valeur démontrable ». Les ONG de protection de l'environnement ont aussi tiré à boulets rouges sur le texte, dénonçant l'absence de référence à toute contrainte sur la production industrielle de plastique vierge. C'est un « cadeau à l'industrie pétrochimique et une trahison de l'humanité », a jugé Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace. Même les pétroliers Même les pays pétroliers qui s'opposaient à toutes les demandes de régulation de la production de plastique et aux interdictions de certaines molécules chimiques dangereuses pour l'environnement et la santé, ont indiqué qu'ils n'aimaient pas le texte. Leurs critiques (Arabie saoudite, Koweit, Bahrain, Qatar…) portent essentiellement sur l'absence de « cadre » et de champs d'action. La Chine, qui est aussi le premier pays producteur mondial de plastique, a pris la parole en séance plénière pour appeler le président à se « concentrer » sur les problèmes les plus importants dans les dernières heures de la négociation « plutôt que d'accroître les divergences ». Ce que n'a pas fait le président de la session, qui s'est contenté d'appeler à la poursuite du débat avec les chefs de délégations sur la base de l'ensemble du texte. Seul le conseil international de la chimie (ICCA) n'a pas émis d'avis sur le texte : « Notre industrie reste engagée à soutenir un accord pour aider à mettre fin à la pollution plastique et nous encourageons les gouvernements à continuer de travailler pour finaliser un accord […]. Si le désir d'avoir un accord parfait a pour conséquence de quitter Genève sans accord, le monde aura perdu la meilleure opportunité qu'il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale », indique un bref communiqué transmis à l'AFP.

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