
«Une insulte au peuple» : à Cuba, une ministre démissionne après avoir nié l'existence de mendiants sur l'île
C'est une polémique assez inhabituelle à Cuba, où les critiques contre le gouvernement communiste sont rares et peuvent conduire en prison. La ministre cubaine du Travail, Marta Elena Feito Cabrera, a été contrainte de démissionner sous la pression populaire pour avoir relativisé la pauvreté qui étrangle l'île, dans un contexte économique de plus en plus difficile, rapporte la BBC.
Marta Elena Feito Cabrera a en effet nié devant le Parlement l'existence de «mendiants» à Cuba, estimant que les nombreuses personnes qui fouillaient les ordures le faisaient par choix, pour gagner «de l'argent facile». La ministre les a même accusés d'être des «travailleurs illégaux des services de recyclage». Cette sortie a déclenché une vague de critiques publiques, rares dans un pays où toute dissension peut être sévèrement réprimée.
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Le pays continue de faire face à une crise économique
Plusieurs activistes et intellectuels cubains ont publié une lettre ouverte appelant à la destitution de la ministre, qualifiant ces déclarations d'«insulte au peuple cubain». Les niveaux de pauvreté et les pénuries alimentaires se sont aggravés sur l'île ces derniers mois, alors que le pays continue de faire face à une crise économique que le gouvernement attribue à l'embargo américain.
Dans ce contexte, il est devenu plus courant d'apercevoir des Cubains fouiller les poubelles pour y trouver de la nourriture. Face à cette vague de colère, le président cubain Miguel Diaz-Canel lui-même a critiqué sans la nommer Marta Elena Feito Cabrera lors d'une session parlementaire, affirmant que le gouvernement ne pouvait pas «agir avec condescendance» et être «déconnecté des réalités» du peuple. Sous la pression, la ministre a été contrainte de présenter sa démission, qui a été acceptée par le parti communiste et le gouvernement.
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Une «catastrophe naturelle» : en Australie, une algue toxique dévaste la vie marine et le tourisme
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