
Dominique de Villepin dénonce «un génocide» en cours à Gaza
Dominique de Villepin prend position. Dans un long texte publié vendredi sur son compte X, l'ancien premier ministre a dénoncé le «crime de génocide» qui se déroule à Gaza, alors qu'il s'était toujours refusé à employer ce mot. Un terme régulièrement utilisé par La France insoumise pour parler du conflit au Moyen-Orient. «Aujourd'hui, en regardant Gaza, en observant jour après jour ce qui s'y déroule, je dois me rendre à l'évidence tragique : Un crime a lieu à Gaza, un crime de génocide», a-t-il déclaré.
Celui qui a refusé la guerre en Irak en 2003 estime que «se taire, c'est se rendre complice. Nommer, c'est déjà agir.» Il accuse le gouvernement israélien de vouloir «effacer tout un peuple» grâce «à la complicité de l'administration américaine et la passivité des États européens».
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Alors que la famine guette de plus en plus les habitants de la bande de Gaza, et que la France vient de larguer de l'aide humanitaire sur l'enclave, l'ancien ministre des affaires étrangères lance un appel «aux consciences, aux peuples, aux États» pour que soient enfin rompus «le silence et l'inaction.» Dans son message, Dominique de Villepin milite aussi «pour que chacun, intellectuel, artiste, citoyen, là où il est, prenne position clairement, fermement, immédiatement», avec pour objectif de mettre fin à une «passivité complice» selon lui.
Mettre fin à «la folie meurtrière»
Un «devoir moral» selon lui, nécessaire pour mettre fin «à cette folie meurtrière». Une situation face à laquelle la France et les nations du monde doivent retrouver «la parole perdue de l'honneur, celle qui refuse le génocide, celle qui refuse l'inhumain.»
Alors qu'il a lancé son nouveau parti politique «La France Humaniste» en juin dernier, celui qui ambitionne l'Élysée en 2027 propose des solutions pour «apporter des réponses concrètes». Parmi ses propositions, la suspension immédiate de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël et le soutient actif des poursuites des responsables israéliens devant la Cour pénale internationale.
L'ancien proche de Jacques Chirac a également milité pour l'amplification de la mobilisation internationale pour la reconnaissance d'un État palestinien viable, capable de protéger ses citoyens et de vivre en paix et en sécurité aux côtés d'Israël. Une annonce qui intervient quelques jours après l'annonce d'Emmanuel Macron de reconnaître un État Palestinien en septembre prochain. Estimant que «plus que jamais, nous avons le droit et le devoir de savoir», Dominique de Villepin demande aussi l'ouverture de la bande de Gaza aux journalistes.
«Mais au-delà de tous ces moyens à notre disposition, c'est aujourd'hui la mobilisation de chacun d'entre nous, partout dans le monde, exprimant clairement et fermement son refus de l'inacceptable», persiste et signe l'ancien locataire de Matignon.
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