
Affaire Epstein : l'administration Trump fait appel à Ghislaine Maxwell, l'ex- compagne du pédocriminel
Le ministère américain de la Justice a annoncé ce mardi se tourner vers Ghislaine Maxwell, l'ex-compagne de Jeffrey Epstein désormais en prison, pour tenter d'en savoir plus sur cette affaire qui place Donald Trump dans la tourmente.
Donald Trump et son gouvernement cherchent à répondre à la colère d'une partie de sa base, qui lui reproche depuis deux semaines un manque de transparence dans ce dossier sensible. «Pour la première fois, le ministère de la Justice s'adresse à Ghislaine Maxwell pour lui demander : que savez-vous ?», a écrit sur X Todd Blanche, le numéro deux du ministère.
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Une affaire politique et sensible
Ghislaine Maxwell, l'ex-compagne et ancienne collaboratrice d'Epstein, a été condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour trafic sexuel, accusée d'avoir été la «rabatteuse» de Jeffrey Epstein en recrutant entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures pour qu'il les exploite sexuellement. Son avocat, David Oscar Markus, a confirmé sur X être en contact avec le ministère, ajoutant que «Ghislaine témoignera toujours sincèrement».
L'affaire Jeffrey Epstein, mort en cellule en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a ressurgi et pris un tournant politique le 7 juillet. Ce jour-là, le gouvernement américain a assuré qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une liste secrète de clients de cet ami des stars et des puissants, dont Donald Trump a été proche.
Cela a provoqué la colère d'une partie du mouvement «MAGA» du président, l'accusant de renier ses promesses de transparence. Nombre d'entre eux pensent que la mort de Jeffrey Epstein en prison a permis d'empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan.
«Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la Justice écoutera ce qu'elle a à dire», ajoute dans un communiqué Todd Blanche, qui est aussi un ancien avocat personnel de Donald Trump. Il assure qu'il rencontrera lui-même l'ancienne mondaine, fille du magnat de la presse décédé Robert Maxwell, «dans les prochains jours».
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Depuis la guinguette de Giverny (Eure), où l'on mange agréablement une salade de saison au pied d'un petit canal qui se déverse dans les jardins de Monet, l'horizon se referme sur les herbes hautes d'un champ. L'atmosphère y est celui du film de Bruno Podalydès, Comme un avion, qui narre l'histoire d'un cadre désabusé et nostalgique de sa jeunesse, partant flâner en kayak pour oublier le rythme de la ville. Mais ici, impossible de rejoindre la Seine par cet affluent : le somptueux moulin de Cossy, demeure de la famille Balkany à Giverny, barre le chemin (Patrick et Isabelle Balkany ont perdu l'usufruit de leur moulin sur décision de la Cour de cassation). Et gare à ceux qui voudraient s'y aventurer ! Il y a quelques années, des représentants de la Fédération ont audité la navigabilité de l'Epte : le gardien des Balkany les a chassés du domaine et les a priés de faire demi-tour. 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Cela arrive de faire face à des propriétaires bornés. Il faut comprendre que tout le monde a besoin de l'eau. On trouve des compromis grâce au dialogue » , explique Julien Gaspard, ancien salarié de la Fédération de kayak, responsable de l'aménagement du site de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) pendant les JO et aujourd'hui expatrié au Québec, le paradis des pagayeurs. Ailleurs, en France, certains litiges s'enlisent. Les propriétaires du moulin de Grenier, sur la Dronne, en Dordogne, sont en conflit avec le département et le syndicat des loueurs d'embarcation depuis... 15 ans. Après de multiples décisions rendues par des tribunaux et deux arrêts de cassation, la situation n'a guère évolué. Le propriétaire a fermé ses berges et argue du trop faible tirant d'eau en été (environ 10 cm) pour que des céistes puissent passer sans faire de dégâts. La Cour de cassation lui a donné raison en 2022. « On n'a jamais plus de 10 cm d'eau en été. Quand il y a plus, c'est de fin octobre à fin mars. 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Impossible de le contourner, la végétation a envahi les berges, barrées par des palettes. Le 6 mai dernier, pourtant soutenu par la Fédération de kayak, Pascal Vallet a échoué à obtenir, devant le tribunal administratif, un droit de passage. Selon le jugement, le moulin des Osmeaux est exploité en vertu d'une ordonnance royale datant de 1848. Alors que les céistes pouvaient jusqu'à il y a peu naviguer et emprunter les berges pour contourner le barrage, les propriétaires du moulin ont décidé d'interdire une première fois l'accès en 2009, en raison de détériorations alléguées sur leur propriété privée et de déchets (des cadavres de bière principalement) non jetés. Pendant toute la décennie 2010, et malgré cette interdiction de passer édictée par les propriétaires du moulin, les kayakistes seront tout de même tolérés jusqu'à ce que des jeunes décident de sauter dans l'eau depuis le mur du vannage, une pratique très dangereuse. 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