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Le Pérou promulgue une loi d'amnistie dénoncée

Le Pérou promulgue une loi d'amnistie dénoncée

La Presse3 days ago
La présidente péruvienne Dina Boluarte (C) avec le président du Cabinet Eduardo Arana (à droite) et le vice-président du Congrès Fernando Rospigliosi (à gauche)
(Lima) Une loi controversée accordant l'amnistie aux forces armées et aux milices après le conflit qui a ensanglanté le Pérou entre 1980 et 2000 a été promulguée mercredi par la présidente Dina Boluarte.
Luis Jaime CISNEROS
Agence France-Presse
« Avec la promulgation de cette loi d'amnistie, le gouvernement rend hommage aux militaires et aux groupes d'autodéfense qui ont participé à la lutte contre le terrorisme et à la défense de la démocratie », a déclaré Mme Boluarte lors d'une cérémonie au palais présidentiel.
Le conflit armé entre l'État et les guérillas maoïste du Sentier lumineux et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru a fait environ 70 000 morts et 20 000 disparus, selon les chiffres officiels.
Selon la nouvelle loi votée le 9 juillet, l'amnistie s'appliquera aux militaires et civils qui n'ont pas encore été condamnés par la justice. Elle prévoit également la libération des condamnés âgés de plus de 70 ans.
« Cette loi est tout simplement une trahison envers les victimes péruviennes », a déclaré Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques de Human Rights Watch (HRW).
« Elle sape des décennies d'efforts visant à garantir la responsabilité pour les atrocités commises et affaiblit encore davantage l'état de droit dans le pays », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
La CIDH, plus haute instance judiciaire du continent, avait ordonné le 24 juillet à l'État péruvien d'« immédiatement » suspendre la procédure législative et, en cas de promulgation, de s'abstenir d'appliquer la loi pendant qu'elle analyse ses effets sur les droits des victimes.
« Loi d'impunité »
Mme Boluarte, qui bat des records d'impopularité et achèvera son mandat en juillet 2026, avait immédiatement critiqué cette exigence : « Cette position du gouvernement est souveraine, autonome, libre et juste pour un pays qui aspire à la paix ».
Des experts de l'ONU avaient de leur côté exhorté le gouvernement péruvien à opposer son veto sur la loi, faisant valoir que les normes internationales interdisent les amnisties pour les crimes graves.
La loi pourrait affecter 156 affaires avec jugement définitif et plus de 600 procédures judiciaires en cours pour des crimes commis durant ces années, avaient estimé les experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, mais ne s'exprimant pas au nom de l'organisation.
En août 2024, le Pérou s'est doté d'une loi déclarant prescrits les crimes contre l'humanité commis avant 2002 dans le cadre de la lutte contre les guérillas.
Cette initiative, que les défenseurs des droits de la personne qualifient de « loi d'impunité », avait profité notamment à l'ancien président Alberto Fujimori (1990-2000), condamné pour avoir ordonné deux massacres de civils en 1991 et 1992, ainsi qu'à 600 militaires poursuivis en justice.
La Commission de la vérité et de la réconciliation a recensé au Pérou plus de 4000 fosses clandestines résultant des violences commises entre 1980 et 2000.
En 2005, la Cour suprême argentine a déclaré inconstitutionnelles les lois d'amnistie des années 1980 qui avaient permis dans le pays à environ un millier de militaires et policiers responsables de graves violations des droits de l'homme sous la dictature militaire (1976-1983) d'échapper à la justice.
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Le président américain a assuré qu'il restait « très peu » de points à régler pour trouver une issue à la guerre déclenchée il y a plus de trois ans par l'invasion russe. « Nous n'y sommes pas, mais nous avons fait des progrès. Il n'y a pas d'accord jusqu'à ce qu'il y ait un accord », a-t-il averti. Avant la rencontre, le milliardaire de 79 ans s'était fixé pour ambition d'organiser très vite un sommet tripartite avec le chef d'État russe et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, et de décrocher un cessez-le-feu. Il n'a rien évoqué de cela aux côtés de Vladimir Poutine. Ce dernier, pendant des déclarations à la presse à la tonalité amicale de la part des deux dirigeants, a dit espérer que « l'entente » trouvée en Alaska apportera « la paix » en Ukraine. 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(Jérusalem) Le ministre israélien d'extrême droite Itamar Ben Gvir a diffusé vendredi matin sur les réseaux sociaux une vidéo où il prend à partie et sermonne, dans sa cellule, le prisonnier Marwan Barghouti, leader palestinien emprisonné depuis 2002. Agence France-Presse Sur ces images, publiées sur son compte X, le ministre de la Sécurité nationale et deux autres personnes, dont un garde pénitentiaire, se tiennent debout devant M. Barghouti et l'entourent dans un coin de sa cellule. « Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes […] nous l'effacerons », lance en hébreu le ministre. Ce membre élu du Conseil législatif palestinien et l'un des leaders du Fatah tente alors de parler, mais le ministre l'interrompt : « Non, vous devez le savoir, et ce, tout au long de l'histoire ». « Ce matin [vendredi], je lis que divers 'hauts responsables' de l'Autorité [palestinienne] n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouti, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser : quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu », a ajouté M. Ben Gvir, en commentaire à la vidéo. M. Barghouti, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas, en dépit de sa détention. Surnommé « le Mandela palestinien » par ses partisans, et devenu au fil des années une figure emblématique de la cause palestinienne, il a été condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada (« soulèvement » en arabe). La vidéo diffusée par le ministre ne précise pas le nom de la prison où Marwan Barghouti est actuellement détenu. Mais selon un membre de l'entourage du ministre, interrogé par l'AFP et qui a requis l'anonymat, la rencontre a eu lieu « par hasard » dans la prison de Ganot, au cours d'une visite d'inspection de M. Ben Gvir. Cette source n'a pas précisé à quelle date elle a été filmée. Dans un communiqué relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé « une provocation sans précédent » et qualifié l'incident de « terrorisme d'État organisé ». Pour l'Autorité palestinienne, le ministre Ben Gvir a « pris d'assaut » la cellule de Barghouti. La représentation à l'ONU de l'Autorité palestinienne a quant à elle dénoncé « les conditions humanitaires extrêmement dures » dans lesquelles est détenu à « l'isolement » Marwan Barghouti, qui a « perdu plus de la moitié de son poids en raison d'une négligence médicale délibérée et des mauvais traitements ». Et « dans le même temps, le ministre extrémiste Ben Gvir continue de le menacer directement dans une tentative de briser sa volonté et sa résilience », a accusé sur X la représentation diplomatique. Le Hamas, par la voix d'Izzat Al-Risheq, membre du bureau politique du mouvement islamiste, a de son côté exprimé sa « solidarité avec le frère et leader Marwan Barghouti ». Il a dénoncé la « sauvagerie » du ministre Ben Gvir, face à un « leader prisonnier, menotté et isolé en cellule solitaire, à peine capable de se tenir debout ».

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