
15% pour l'UE, 50% pour le Brésil... À combien s'élèvent les droits de douane instaurés par Donald Trump ?
Jour J pour la guerre commerciale de Donald Trump. Quatre mois après son annonce en grande pompe dans les jardins de la Maison Blanche, en avril dernier, la date butoir tombe ce vendredi 1er août pour conclure des accords commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde. «Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujets à discussion après», a prévenu le représentant au Commerce, Howard Lutnick. L'occasion, pour le président américain, d'instaurer un nouvel ordre mondial... et de rendre son pays «GRAND» et «RICHE», selon l'un de ses messages sur son réseau, Truth Social.
Pour l'heure, une poignée d'accords seulement a été annoncée. La plupart sont les partenaires asiatiques des États-Unis : le Japon, la Corée du Sud, les Philippines, l'Indonésie et le Vietnam. Autant de pays fortement dépendants de l'Oncle Sam. Washington est ainsi le premier allié commercial du Vietnam, par exemple, avec près de 137 milliards de biens importés en 2024, contre 13 milliards seulement d'exportations. Soit un déficit de 123,5 milliards de dollars, selon le représentant américain au Commerce. La liste comprend également l'Union européenne ainsi que le Royaume-Uni, frappés respectivement de droits de douane de 15% et 10%.
Publicité
Parallèlement, le président américain a également annoncé des droits de douane renforcés sur certains secteurs, pour protéger, selon ses dires, les activités américaines. On y trouve l'automobile, l'acier ou encore le cuivre. Certains pays risquent également de subir un coup de massue dès le 1er août, faute d'accord : Donald Trump a par exemple menacé le Canada d'un taux de «35%», l'Inde de 25% et le Brésil de 50%.
Pour l'heure, les négociations se poursuivent avec la majorité des capitales, dont Ottawa, Mexico, New Delhi ou Pékin. Mais la Maison Blanche espère sortir les poches pleines de sa guerre commerciale, chaque augmentation de taux se traduisant par des dollars en plus : en six mois, cette année, les recettes douanières ont de fait été plus élevées que sur l'ensemble de l'année dernière, selon le Trésor américain. Un calcul qui ne prend toutefois pas en compter les effets pervers de cette politique commerciale agressive.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
La Chine dépose plainte à l'OMC contre les restrictions canadiennes visant son acier
La Chine a déposé une plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les restrictions canadiennes sur les importations d'acier, a annoncé vendredi le ministère du Commerce chinois dans un communiqué, nouvel épisode des tensions commerciales croissantes entre Pékin et Ottawa. Les relations économiques et politiques entre la Chine et le Canada se sont tendues ces dernières années, les liens commerciaux se distendant alors même que les deux pays sont la cible des tarifs douaniers massifs imposés par le président américain Donald Trump. Le mois dernier, le Premier ministre canadien Mark Carney a annoncé une taxe supplémentaire de 25% sur les importations d'acier contenant un alliage fondu et coulé en Chine. Publicité Il avait expliqué que cette mesure était nécessaire pour protéger l'industrie nationale après que les États-Unis ont augmenté les droits d'importation sur l'acier à 50%, suscitant des craintes que les entreprises sidérurgiques ne réorientent massivement leurs exportations vers le Canada. Le ministère chinois du Commerce a précisé vendredi qu'une plainte avait été déposée à l'OMC contre ces mesures jugées «discriminatoires», affirmant qu'elles «contrevenaient aux règles de l'OMC». «De telles actions sont des mesures typiquement unilatérales et protectionnistes qui portent atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et perturbent la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales de l'acier», ajoute le ministère dans son communiqué. Cette plainte auprès de l'OMC intervient quelques jours après que Pékin a annoncé l'instauration temporaire de droits de douane sur les importations canadiennes de canola et sur le caoutchouc butyle halogéné - un matériau utilisé notamment dans la fabrication de pneus et de tuyaux - ainsi que l'ouverture d'une enquête antidumping sur l'amidon de pois canadien. Le Canada s'était déclaré mardi «profondément déçu» par la décision d'imposer des droits sur le canola, un oléagineux dont il est parmi les principaux producteurs mondiaux. En mars, Pékin avait déjà imposé une surtaxe de 100% sur divers produits agricoles canadiens, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse à la décision prise par Ottawa l'année dernière d'imposer des tarifs de 100% sur les véhicules électriques chinois.


Le Figaro
a day ago
- Le Figaro
L'Arctique pourrait-il faire l'objet d'un grand «deal» entre Moscou et Washington?
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Gaz, pétrole, minerais, routes maritimes: bien loin du théâtre européen, la région glaciaire concentre des intérêts mutuels bien compris entre les deux principales puissances polaires. «C'est en Alaska et dans l'Arctique que convergent les intérêts économiques de nos pays», déclarait la semaine dernière Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, évoquant la perspective de «projets d'envergure mutuellement avantageux». Le message est clair : la coopération économique dans l'Arctique sera à l'agenda de la rencontre prévue ce vendredi en Alaska entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Offrir un «deal» juteux et gagnant-gagnant, puis l'exploiter pour arracher des concessions politiques sur l'Ukraine : voici une tactique qui semble tout droit sortie du best-seller culte de Donald Trump, The Art of the Deal (L'Art de la négociation), et que le président russe ne manquera pas de reprendre à son compte pour séduire le président américain. Mais quels pourraient être les points de convergence économique entre la Russie et les États-Unis dans la région ?


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Pétrole et gaz, ces deux armes redoutables à la main des pays producteurs
Hier, les pays producteurs de pétrole ; aujourd'hui, la Russie ; demain, les Américains : les pays riches en hydrocarbures disposent d'un puissant moyen de pression. Chaque jour, Le Figaro explique les mécanismes par lesquels l'économie se retrouve au cœur de la confrontation entre les puissances. 1973, année zéro. Celle du premier choc pétrolier et de la grande bascule. Le 6 octobre, le jour de Yom Kippour, la plus sainte des fêtes juives, l'Égypte, appuyée par la Syrie, lance une vaste offensive sur Israël. Le 20 octobre, alors que les Américains ont volé au secours de l'État hébreu, le roi Fayçal d'Arabie saoudite appuie sur son bouton rouge : la mise en place d'un embargo sur le pétrole à destination des États-Unis et des Pays-Bas, sanctionnés pour être les États européens le plus proches d'Israël. La machine s'emballe, les marchés mondiaux s'affolent, les cours du brut s'envolent, multipliés par deux puis par quatre. « Depuis le début des années 1950, le monde arabe réfléchissait à l'utilisation de l'arme du pétrole pour atteindre ses différents objectifs concernant Israël », relate Daniel Yergin, dans son ouvrage The Prize. Mais il y avait un frein majeur : la capacité des Américains à augmenter leur production en cas de besoin. En 1967, la guerre des Six-Jours